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Zéro plastique, moins de déchets... Dossier

"On peut réduire la production de plastiques sans se priver de nombreux usages utiles"

ESPOIR : Extrait > Philippe Bolo (député français) "Après un accord low-cost à Bakou (Cop 29) un traité ambitieux contre la pollution plastique verra t-il le jour à Busan en Corée du Sud ? En tout cas 178 pays sont réunis, ce 25 novembre 2024, avec plusieurs objectifs : plafonner la production mondiale de plastique et en interdire éventuellement les substances chimiques toxiques.Très vaste chantier, tant la pollution au plastique est répandue. On en a retrouvé dans les nuages, les fosses océaniques, mais aussi le lait maternel. Un plastique dont plus de 90% de la production n’est jamais recyclé. Les débats pré-conférence on commencé il y a deux ans déjà mais malgré cela, et certains règlements européens notamment, la production et la pollution plastique subit sur une pente ascendante." Extrait France Culture 25/11/2024.
DECEPTION > Le traité contre la pollution plastique ne sera ps signé ce 1er décembre 2024. C’est un échec.
Le plastique : Un problème majeur !
"L’enjeu est colossal : "On sait qu’on a multiplié par deux la production de plastique en 20 ans. On est à peu près à 430 millions de tonnes en 2023, on va dépasser les 500 millions de tonnes en 2040 et le milliard en 2050. Et les scientifiques nous disent très clairement que cette augmentation exponentielle est corrélée à l’augmentation des déchets et à l’augmentation de la pollution. Donc tant qu’on ne réduira pas cette production, on sera toujours confronté à cette montagne de déchets que nous avons à gérer, qui parfois terminent dans l’environnement. Et qui alimentant une pollution absolument insidieuse et invisible, celle par les microplastiques, contre laquelle il faut lutter, parce que derrière ce sont des préoccupations sanitaires, des préoccupations de santé publique." Lire plus/écouter Philippe Bolo sur France Inter.
Et aussi : Plastique impossible de nettoyer les océans.
Plastiques : Une "bombe à retardement".

L’argile comme alternative au plastique pour le collectif Faire Argile.

« On peut tout faire avec la terre ! » Le collectif Faire argile est né pendant le confinement. Alors privés de lieux d’exposition, potiers et potières ont eu le temps de cogiter sur leur métier, le sens de leur travail. En juillet 2020, ils et elles ont été une trentaine à se retrouver dans un grand atelier à Cluny en Bourgogne. Durant un mois, débats et réflexions ont été bon train entre tournages, modelages et coulages.
Dans ce laboratoire, ils se sont mis à refabriquer des abreuvoirs à poule, des casseroles, des pots.
Retrouver la fabrication d’objets usuels qui aient du sens, travailler ensemble et en local, faire des objets de lutte contre le plastique car « le plastique, c’est toujours une mauvaise idée » : tels sont les trois ingrédients desquels a jailli Faire argile. Le pot à lactofermentation "” qui permet de faire fermenter des légumes, sur le principe de la choucroute "” a été l’un des premiers objets sur lesquels le collectif a travaillé. « Avec ce pot, nous voulions parler du bien manger, de la santé, de comment conserver ses légumes sans consommer d’énergie ». Extrait : REPORTERRE.

Emballages plastiques pour fruits et légumes, interdits mais ....

Le nouveau décret encadrant l’interdiction de vente de fruits et légumes emballés dans du plastique a été publié le 20 juin 2023. À partir du 1er juillet, cette interdiction entre de nouveau en vigueur, avec une exception pour 29 fruits ou légumes exemptés de l’interdiction, en plus des fruits mûrs à point (« vendus au consommateur final à pleine maturité ») et des graines germées.
Il est donc possible de continuer à utiliser des emballages plastiques pour :
 Les endives, les asperges, les brocolis, les champignons, les pommes de terre primeur, les carottes primeur et les petites carottes.
 La salade, la mâche, les jeunes pousses, les herbes aromatiques, les épinards, l’oseille, les fleurs comestibles, les pousses de haricot mungo.
 Les cerises, les canneberges, les airelles et les physalis.
 Les fruits mûrs à point, c’est-à-dire les fruits vendus au consommateur final à pleine maturité et dont l’emballage présenté à la vente indique une telle mention.
 Les graines germées.
 Les framboises, les fraises, les myrtilles, les mûres, les groseilles, la surelle, la surette et la groseille pays, les cassis et les kiwaïs.

Les microparticules de plastique sont partout.

Enquête du CNRS : Pollution : il pleut du plastique dans les Pyrénées !
Pour 460 millions de tonnes de plastique produit dans le monde en 2019, 353 sont devenues des déchets, selon l’OCDE. Parmi ceux-ci, seuls 9% ont été recyclés, 19 % ont été incinérés et près de la moitié ont fini dans des décharges contrôlées, détaille le rapport. Alors que la consommation de ce matériau devrait doubler d’ici à 2060, le Cese appelle à lutter contre cette "bombe à retardement", en interdisant complètement le plastique à l’échelle internationale.
Vers l’interdiction du plastique à usage unique ?
Dans son rapport, le Cese fixe un "objectif international ambitieux" d’interdire le plastique à usage unique d’ici à 2040. Le Conseil propose notamment l’augmentation de la part minimale de plastique recyclé dans les emballages, à hauteur de 50% sur tous les produits d’ici à 2050 (l’Union Européenne propose actuellement un objectif de l’ordre de 30 % d’ici à 2030).
Un traité pour limiter ...
Oui, mais : les États pétroliers pourraient bloquer tout progrès.
« Ce traité ne doit pas être celui de l’éradication des déchets, pour sauver les baleines et les dauphins, poursuit Henri Bourgeois-Costa. Il faut s’attaquer à la globalité du cycle de vie des plastiques. » Celui-ci commence par l’extraction du pétrole "” ce qui aggrave la crise climatique "” et s’achève avec l’incinération des déchets ou leur mise en décharge. Un cycle mortifère que JoÁ« lle Hérin, de Greenpeace Suisse, désire voir disparaître : « Sans plafonnement et réduction immédiate de la production, on court à la catastrophe. » Lire plus : sur REPORTERRE.

Tri à la source des biodéchets : 1er janvier 2024

Un tiers. C’est la part des biodéchets dans les ordures ménagères.
Dans un peu plus d’un an, tous les ménages devront pouvoir trier leurs déchets biodégradables (déchets dégradables naturellement par des micro-organismes vivants) et les séparer du verre, des emballages ou du reste de la poubelle indifférenciée, selon le code de l’environnement.
Cette disposition, introduite par la loi du 10 février 2020 contre le gaspillage et pour l’économie circulaire, repose sur les collectivités territoriales (communes ou communautés de communes), qui devront proposer les solutions pour permettre d’effectuer ce tri à la source. Lire plus sur Service Public. Sur FNE ;
Outil de recherche de l’ADEME : que faire de mes déchets ?

Plastic Odyssey, un bateau pour récolter les déchets plastiques en mer.
Le navire est prêt à larguer les amarres, le 1er octobre 2022, pour se lancer en mer pendant trois ans et faire le tour du monde. À chaque étape, son objectif est de sensibiliser au fléau de la pollution plastique. Ce navire de 40 mètres va quitter Marseille : "On commence par Beyrouth (Liban), Alexandrie (Égypte), Tunisie, Algérie, Maroc", détaille Anouck Dargent, membre de l’équipage.
Ateliers de recyclage à bord. Au total, le bateau va parcourir 30 pays parmi les plus en retard dans le retraitement des plastiques. L’équipage dispose d’ateliers de recyclage faciles à installer. Cela leur permet de fabriquer des éléments neufs, comme des tuiles ou des pavés.
D’ici 2025, des catamarans (Manta) à voile pourraient sillonner les océans et récupérer trois tonnes de plastique à l’heure chacun. Site de Plastic Odyssey.

Comment vivre presque sans plastique ?
Ce sera difficile. Surtout lorsque l’on considère sa grande utilité dans des domaines de haute technologie comme la médecine, la science, l’automobile, l’informatique... En revanche, la réduction des emballages plastiques dits "à usage unique" , qui comptent parmi les premiers postes de production et de consommation de cette matière à tout faire, représente le principal défi de nos sociétés. Il s’agit alors d’investir dans des solutions alternatives d’une part, et de changer les habitudes de l’autre. La suite sur l’Info Durable.

Les dangers du numérique sur l’environnement.
Au cœur de la transformation de la société contemporaine depuis plusieurs décennies, la révolution numérique semble intuitivement pouvoir minimiser l’impact environnemental des activités humaines.
Ces biens matériels présentent un cycle de vie fortement consommateur de ressources naturelles et générateur de pollutions. Ainsi, il n’existe quasiment aucun bien manufacturé dont l’impact soit aussi élevé que celui des équipements électroniques. Lire l’article sur CLVC.

Recyclage. La loi anti-gaspillage et économie circulaire (loi AGEC) du 10 février 2020 proposait des avancées notables en matière de consommation responsable, et notamment la création d’une information claire sur la recyclabilité des emballages.
Avec cette loi les consommateurs devaient pouvoir aisément identifier les emballages compostables, contenant des matières recyclées ou encore recyclables.
Mais quelques subtilités vont hélas ne pas permettre une information claire pour les consommateurs. Lire la suite sur Que Choisir.

Objectif : moins de déchets. La quantité de déchets produits a doublé en 40 ans. La cause principale serait que nous surconsommons des produits à usage unique.
L’objectif zéro déchet à la maison est le point de départ vers la découverte d’autres pratiques écologiques, du "fait maison". Aller plus loin avec Zero Waste. Aussi : Les dix essentiels d’une routine zéro déchet.

Un quiz zéro déchets proposé par la CLCV > ICI
Et les conseils : les bons gestes pour le tri.

Déchets marins, surtout des plastiques. De manière générale, on estime que 20 millions de tonnes de déchets qui sont issus des continents se retrouvent ensuite dans l’Océan. Sur ces 20 millions de tonnes de déchets, 8 à 18 millions concerneraient les plastiques (Source : Les déchets marins, F. Galgani)

Dans le milieu urbain, via le jeu des réseaux d’eau pluviale et d’eau usée, un mégot jeté dans le caniveau pourra se retrouver à terme dans l’Océan.
Dans le milieu naturel et notamment par période de forte pluie, de nombreux déchets sont drainés par ces réseaux fluviaux et par les vents. Ce sont ainsi des millions de papiers gras, emballages alimentaires, mégots, bouteilles ou canettes qui se retrouvent chaque jour transportés de l’intérieur des terres vers la mer. Les cours d’eau, les vents et les courants marins sont alors les principaux vecteurs de circulation des déchets. La suite sur Oceancampus.

Mai 2021 : Des tonnes de plastique se sont échouées après l’incendie d’un navire à proximité de Colombo, au Sri Lanka.
« Le navire contenait principalement du plastique, sous forme de billes et de résine. Il y a aussi des engrais, de l’acide nitrique et du sodium méthoxide, qui est inflammable, explique Hemantha Withanage, directeur du Centre for Environmental Justice, qui a eu accès au contenu du bateau. C’est le plastique qui cause la plupart des dégâts, car il s’est répandu sur deux cents kilomètres le long des côtes. »
Production et consommation de plastiques toujours en hausse. Voir les chiffres.

Défi : une semaine sans plastique
Et si nous consommateurs nous refusions tout ce qui est en plastique ? Un test à faire pour évaluer notre dépendance au plastique.
Ca parait simple. Pendant une semaine, essayez de ne pas utiliser ou acheter des produits emballés (plastique, cellophane…), de ne pas accepter des sacs plastiques à usage unique, pour réduire la production de vos déchets.
Il n’y a rien à gagner, rien à perdre. La semaine peut être une réussite ou un échec. La vocation du défi « une semaine sans plastique » est d’amener le volontaire à s’interroger sur sa consommation quotidienne, sur les substituts qui existent, à faire sa part en vue de réduire son empreinte plastique (et donc carbone). Et vous pourrez partager vos impressions sur ce défi avec les adhérents de RESPECTS Occitanie.

Rappel : Le plastique, un déchet impérissable à l’utilisation exponentielle.

Gestion des déchets plastiques en Europe (Statista)

Au cours des soixante-dix dernières années, le plastique a connu une progression exponentielle : en 1950, les êtres humains en ont produit 2,3 millions de tonnes ; en 1993, 162 millions ; en 2015, 448 millions. Et la courbe continue d’augmenter.
Mais, le plastique, possède une durée de vie oscillant entre 450 ans et l’infini. 40 % du plastique est utilisé une seule fois, car la moitié de la production n’est destinée qu’à servir d’emballage.
Chaque année, des centaines de millions de tonnes de plastique sont ainsi déversées dans les poubelles, déchets innommables dont seulement 9 % sont recyclés. Le reste est incinéré (12 %), accumulé dans des décharges ou finit dans la nature.
Tout (ou presque) sur le plastique sur m-mme-recyclage
Voir aussi : L’atlas du plastique 2020

Zéro déchet : savon solide pour la vaisselle.
Dans la version zéro déchet de la marque Solide il y a le savon pour la vaisselle vaisselle éco-responsable qui fait du bien à notre planète ! Eco conçu, fabriqué en France, d’origine naturelle, ... Que du bon. Plus sur la boutique Solide.

Stop au plastique inutile !

Contrairement au plastique, "aucune épluchure ne met 400 ans à se décomposer".
Les fruits et légumes disposent d’un emballage naturel. Alors, pourquoi imposer au consommateur un plastique jetable sans intérêt ?
Intitulée « Arrêtez cette folie », la campagne de sensibilisation met en avant l’inutilité totale des barquettes et films en cellophane censés « protéger » les aliments en grande surface.
Une camapagne de l’ONG Conservation International relayée pour plus de détails par Positiv’R.

Vivre sans plastique et sans déchets, une video Brut.

Pour memo : A partir du 1er janvier 2021, les lots de fruits et légumes de moins de 1,5 kilo ne pourront plus être emballés sous cellophane, selon les dispositions du projet de loi économie circulaire. Cependant « la France se donne pour objectif d’atteindre la fin de la mise sur le marché d’emballages en plastique à usage unique d’ici à 2040 ».

"Avec le zéro déchet, on se sent plus sain, dans tous les sens du terme ! Sain de corps car cette philosophie s’accompagne souvent d’une vision plus large sur son mode de consommation, où les pesticides et les produits industriels n’ont généralement pas leur place. Sain d’esprit car on favorise les circuits courts, les aliments bio, locaux, les achats éthiques et durables qui n’impactent pas la santé d’autrui." Extrait : Planète zéro déchet.

Pour aller plus loin : le Guide du zéro déchet.

Et toujours d’actualité la video : Zéro déchet dans ma cuisine.

COVID, masque de protection : attention pollution. Un masque chirurgical met jusqu’à 450 ans à se désagréger dans la nature, selon l’Association de défense d’éducation et d’information du consommateur (Adeic). Les masques chirurgicaux sont en plastique (polypropylène "non tissé" ), un dérivé du pétrole.
Plus de détails sur France Info :
Pourquoi jeter son masque de protection par terre est-il dangereux et polluant ?
Pour éviter la pollution préferer les masques en tissus. Se protéger avec des masques en tissus semble une bonne alternative. Ils sont lavables et réutilisables.

Le couvert qui se mange. Une initiative pour supprimer les couverts à usage unique.

Tiphaine Guérond invente des petites cuillères qui, une fois le dessert terminé, se mangent. Comme une cuillère traditionnelle, elle mesure 12 cm, elle est de couleur marron. Un peu compacte, épaisse, elle tient bien en main, elle est faite pour aller dans tous les plats. Plus de détails.

Trier, recycler, ... Les bonne pratiques ça s’apprend !
Extrait CLCV : "Trier ses déchets : c’est indispensable pour pouvoir les recycler. En famille, vous pouvez apprendre les gestes de tri aux plus jeunes. Quelques conseils et astuces.

Selon une étude Citeo-Junior City d’avril 2018 sur les habitudes de tri des enfants (4-14 ans) dans les foyers, près de la moitié du panel apprend à trier les emballages et les papiers au sein du foyer avant l’âge de 6 ans, et 27% d’entre eux ont été initiés au tri en classe... À la maison, il faut aussi les éduquer aux gestes de tri..." Lire plus sur CLCV.

Exposition à Berlin 2020
The Waste Pickers, Indien, 2018. © Christoph Pûschner
The Waste Pickers, Indien, 2018. © Christoph Pûschner

Exposition : La Maison de Willy-Brandt à Berlin propose cet été une exposition de photos : "Survivre au milieu des déchets". Une représentation peu flateuse de la mondialisation et de ses exclusions. Voir sur Arte TV
Image : The Waste Pickers, Indien, 2018. © Christoph Pûschner

Inverser la tendance. Urgence ! Si rien n’est fait, il pourrait y avoir trois fois plus de déchets en plastique dans les océans d’ici 2040. (Science - en anglais)
En 2016, les rejets dans la mer étaient de 11 millions de tonnes par an. Ils devraient passer à près de 30 millions en 2040. La nappe de plastique qui flotte sur les océans aurait une surface quatre fois plus importante qu’aujourd’hui. Les dégâts, déjà visibles, seraient ravageurs pour la pêche, la santé, l’alimentation et les émissions de gaz à effet de serre.

Crise sanitaire 2020 : Le plastique jetable revient en force. Les ventes de masques en polypropylène, de gants, de flacons de gel hydroalcoolique, et la pratique du suremballage des aliments dans les supermarchés, sont « boostées » par l’épidémie. Autant de déchets supplémentaires qui, quand ils ne jonchent pas les trottoirs ou les décharges, sont difficilement recyclables. « Le recours au jetable, dans l’urgence du début de la crise sanitaire, semble se transformer en une nouvelle normalité, sans que la question des alternatives possibles soit posée », s’inquiète l’association Zéro Waste France. Lire l’article.

Le plastique est un fléau pour la nature. Objectif 2030 WWF.

Et aussi : Pollution plastique : A qui la faute ?

Réduire les déchets et le plastique : (Une famille zéro déchets) Revoir cette video

La quantité de déchets a doublé en 40 ans en France. Chaque Français en produit 573 kg par an selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (Ademe). S’il faut avant tout veiller à en produire moins notamment pour préserver les matières premières, il est aussi primordial de savoir où les jeter pour qu’ils ne finissent pas trop facilement incinérés ou stockés. Lire plus sur Info Durable.
L’exemple des mégots de cigarette. Voir la video > "0,22 grammes pour toi c’est pas un drame ? (...)"

1er janvier 2020 : finis les cotons-tiges en plastique, les assiettes en plastique jetables et les gobelets mais pour le reste il faudra attendre. Lire plus.

L’urgence sera "à plus tard" : Décembre 2019 - "Hier à l’assemblée nationale nous avons voté l’interdiction des plastiques jetables, d’ici 2040" Brune Poirson, secrétaire d’Etat à l’environnement.
Les députés français, soutenus par le gouvernement, ont envoyé le message le plus démobilisant qui soit !

L’échec de la COP25, cet automne à Madrid, a exprimé l’absence de volonté des grandes puissances mondiales d’agir pour enrayer la crise du réchauffement climatique. En juin 2020, c’est à Lisbonne que se tiendra la Conférence de l’ONU pour les Océans. Espèrons qu’à cette occasion des décisions concrètes seront prises.

Le plastique est partout !

Roberto Sergio Azzoni, professeur au Département des sciences et des politiques de l’environnement de l’Université de Milan et son équipe ont comptabilisé près de 300 particules de plastique d’environ 5 millimètres de longueur en moyenne. 65 % de ces particules s’apparentaient à des fibres de plastique. Cet échantillon de 4 kg de débris supraglaciaires provient du glacier Forni, le plus grand des Alpes italiennes.

Le tri et le recyclage. Des gestes à apprendre.

Seuls 3% des plastiques triés sont recyclés. La situation pour ces matériaux est complexe. Dans le cas du plastique, il y a une règle générale et des tas d’exceptions. La règle générale, c’est que seuls les bouteilles (d’eau, de soda, de lait, etc.) et les flacons en plastiques (lessive, gel douche, etc.) sont recyclables. Ce qui ne représente que 40% du plastique mis sur le marché. Et seuls 49% d’entre eux sont recyclés.
Lire plus sur 60 millions.
Et consulter le Guide Triman de l’ADEME.

Des logos prour trier.

Une profusion de logos sont apparus ces dernières années. Et certains sont trompeurs. Pour comprendre voir cette page.

Le plastique, non merci !
Journée spéciale, le 5 juin 2019, sur France Inter. Voir le dossier.

Et la santé des humains ?

Un rapport récemment publié parle même de « crise sanitaire globale ignorée, bien que sous nos yeux ». Reporterre en fait un long article (avril 2019) à lire > ICI

Accumulation (de plastique) exponentielle !

Le plastique n’est pas mauvais en soi ; il s’agit d’une invention créée par l’homme, source d’importants avantages pour la société. Malheureusement, la façon dont les industries et les gouvernements ont géré le plastique et la manière dont la société l’a converti en une commodité jetable à usage unique ont transformé cette innovation en un désastre environnemental à l’échelle planétaire.

Plastiques : Danger !

Près de la moitié de l’ensemble des produits en plastique ont été créés après l’an 2000. Alors que ce problème ne date que de quelques décennies, plus de 75 % de l’ensemble du plastique ayant déjà été produit est aujourd’hui un déchet. Extrait du Rapport du WWF "Pollution plastique : A qui la faute ?"

Manque de courage politique (!?)

A la première lecture du projet de Loi Pacte, les sénateurs ont adopté un amendement qui revient sur les mesures de lutte contre la pollution plastique adoptées dans la loi EGalim (entrée en vigueur le 1er février 2019). Lire plus.

Les engagements : dans l’Union européenne, de nombreux objets jetables en plastique (Cotons-Tiges, pailles, vaisselle...) devaient disparaître de notre quotidien dès 2021, grâce à une directive visant à lutter contre la pollution marine. L’interdiction de l’utilisation de ces objets courants en plastique avait été actée dans la loi EGAlim pour 2025.

Nettoyer les océans des plastiques.

Les chiffres sont affolants : chaque minute 80 à 120 tonnes de déchets finissent en mer et une majorité de ces déchets est en matière plastique. Selon des projections théoriques, le plastique a une durée de vie d’une moyenne de 600 ans, ce qui laisse imaginer la permanence de ces continents que les scientifiques appellent les "gyres". Extrait de "Carnets de campagne", France Inter le 30/10/2018.

Le navigateur Yvan Bourgnon avec sa société The Sea Cleaners propose une solution pour commencer à nettoyer les océans des plastiques et d’éduquer les populations avec un bateau dévoreur de plastique : Manta.

Le plastique pollue et tue.

Si au pied du Grand Morgon un cachalot échoué peut amuser par la qualité de son réalisme et l’énergie que mettent les promoteurs de cette performance artistique à rendre la situation réaliste.

Cachalot, Savines le 9 juin 2018
Photo : Jacques Solomiac

Toutefois l’oeuvre d’art créée par un collectif belge pour la journée mondiale des océans nous rappelle la triste réalité.

Espagne : un cachalot retrouvé mort avec 29 kilos de plastique dans son estomac.

Fin février 2018, un cachalot a été aperçu en train de s’échouer sur une plage d’Espagne, dans la région de Murcie. L’animal est mort dans d’atroces souffrances. Dans son estomac, on a retrouvé des sacs plastiques, bouteilles et emballages, l’ensemble de ces déchets pesait plus de 29 kilos.

L’actualité nous rappelle, aussi, que la mer Méditéranée détient un triste record : élue en 2017 "mer la plus polluée du monde".

C’est principalement le plastique et ses résidus qui entachent les fonds marins, les plages et la surface de la mer. Ces polluants touchent également la faune et la flore sous marine. Plus d’info.

Comme veut nous le rappeller l’oeuvre de Savines, la question de la pollution touche de plus en plus la planète et tous les êtres vivants.

Au delà de la souffrance que ces espèces aquatiques peuvent endurer dans leur longue agonie c’est la nature même de nos comportements qu’il faut interroger. Nos habitudes de consommation détruisent la biodiversité et, par effet induit, nuisent à notre santé.

Quelques chiffres :

- 1 million de bouteilles en plastique sont achetées chaque minute dans le monde.
- 120 tonnes de déchets finissent dans la mer chaque minute.
- 1.000 ans. C’est le temps qu’il faut au plastique pour se dégrader dans les océans.
- "Les évaluations à ce jour (2018) : en l’espace de six décennies, l’être humain a produit 6,3 milliards de tonnes de déchets plastiques dont seuls 9% ont été recyclés. Lorsqu’on sait que le plastique jeté dans la nature mettra 400 ans à se désintégrer, laissant derrière lui des quantités pharaoniques de particules menaçant la faune et la flore, cela donne envie de se retrousser les manches. En effet, si nous continuons sur cette lancée, d’ici à 2050, ce sont 12 milliards de tonnes de plastique qui rejoindront les décharges." Source : RaphaÁ« lle Dormieu, +Positivr

Et aussi : l’eau en bouteille plastique

AGIR ! Vite.

Refuser tous les emballages plastiques serait facile à faire. Du petit sac qui permet d’emporter sa salade aux emballages plus rigides qui sont sur tous les rayons des grandes surfaces, il nous faut tout refuser.
Refuser les couverts, pailles, gobelets, coton tiges, ...
en plastique.

En prenant l’exemple du shampoing, si nous le fabriquions nous-même sous forme solide, nous pourrions remplacer les 552 millions de bouteilles de shampoing en plastique achetées annuellement.

Fabriquer son shampoing : voir la video ; ou encore plus de recettes > ICI

>> L’homme qui veut nous sauver du plastique ... Une histoire de Cafébabel (mai 2018)