Les eaux souterraines françaises sont contaminées. Pesticides, solvants et autres produits chimiques polluent les nappes souterraines. Et le coût du traitement des eux pour la consommation est toujours plus important.
Depuis 2020, la régie publique, Eau de Paris déploie un dispositif inédit : le paiement pour services environnementaux. « On a mis en place un cahier des charges qui impose une réduction des produits phytosanitaires et incite à des changements de pratiques. En échange, on rémunère les agriculteurs pour leurs efforts, à hauteur de 220 euros l’hectare. »
Une centaine d’exploitants sont impliqués dans ce dispositif, dans toutes les aires d’alimentation des captages. « Nous avons des sources en Île-de-France mais aussi dans l’Yonne, l’Aube, l’Eure-et-Loire ». Avec des effets déjà visibles sur la ressource : « Dans la vallée de la Vanne, en Bourgogne, on a désormais 30 % d’agriculteurs en bio, et les pics de pesticides sont moitié moins importants ». La suite sur REPORTERRE.
Rappel : "L’eau est un bien commun qui fait l’objet d’une protection particulière. L’article L. 210-1 du code de l’environnement dispose que :
« L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général ». La directive cadre sur l’eau
de l’Union européenne du 23 octobre 2000 précise dans son premier considérant que « l’eau n’est pas un bien marchand comme les autres, mais un patrimoine qu’il faut protéger défendre et traiter comme tel ». Sa
préservation participe de l’objectif de développement durable n° 6 de l’agenda des Nations Unies 2030 visant à « garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable ». Extrait du Rapport public thématique de la Cour des comptes de juillet 2023.
C’est l’espoir de l’hydrologue Charlène Descollonges.
Avec le changement climatique la France s’assèche.
Un bien commun rare et précieux. Après un hiver peu pluvieux et des températures record dès le printemps les nappes phréatiques n’ont pas pu retrouver leur niveau normal et ça ne devrait pas s’arranger.
Selon l’ONU en 2030 les besoins en eau de l’humanité dépasseront de 40% les ressources disponibles.
Seulement 1% de l’eau douce disponible sur terre est accessible aux humains et que nous utilisons cette ressource précieuse pour tout : produire de l’énergie, cultiver des fruits et légumes, élever des animaux, fabriquer des vêtements et des biens de consommation de toute nature, sans oublier les 3,4 millions de piscines individuelles à remplir en France.
L’hydrologue nous invite à revoir en urgence notre rapport à l’eau, pour la préserver, la partager.
Une empreinte eau démesurée.
L’hydrologue explique que la consommation moyenne d’eau par français et par jour est de 5.000 litres. Ce chiffre parait disproportionné au regard des 150L que nous utilisons dans la vie courante.
Notre empreinte eau est la somme de la consommation d’eau bleue, d’eau grise, d’eau verte qui additionnées nous permettent de vivre dans le confort de notre époque. Rappelons nous qu’un jean c’est 11.000 litres d’eau ; un smartphone 12.000 litres ; 1kg de bœuf 15.000 litres, etc. C’est de l’eau invisible qui est prélevée au milieu naturel (24 milliards de m3 au niveau de la planète). Réduire notre empreinte eau est donc devenu urgent.
Et sur Télérama : Agriculture : la guerre de l’eau est déclarée.
Alors que la canicule est annoncée pour cette fin avril 2023 en Espagne, le Bangladesh et la Thaïlande subissent la pire sécheresse depuis 40 ans, les arboriculteurs des Pyrénées Orientales sont très inquiets pour leur avenir et les restrictions d’eau sont déjà en place dans six départements métropolitains. La situation n’est pas bonne !
Des nappes phréatiques qui peinent à se remplir.
"A partir d’avril, les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses, sauf événements pluviométriques exceptionnels. Pour les prochains mois, la recharge 2022-2023 déficitaire risque d’impacter l’ensemble des nappes. De nombreux secteurs présentent un risque avéré de sécheresse durant la période estivale. L’incertitude demeure cependant élevée sur certaines nappes, des pluies abondantes durant le printemps pourraient permettre de soutenir les niveaux voire de retrouver des niveaux satisfaisants." Extrait : communiqué de presse du BRGM.
Après un dernier rapport du GIEC (alarmant) le Plan eau du gouvernement est annoncé.
Les alertes et les recommandations suffiront-elles à maintenir un accès normal à l’eau en France pour l’été 2023 ? Le BRGM n’est pas très optimiste au 1er avril 2023. Voir le communiqué.
« Il ne peut y avoir de développement durable sans eau », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui a appelé à « réaffirmer notre engagement au service de notre avenir commun ». au terme de La Conférence des Nations Unies sur l’eau qui s’est terminée le 24 mars 2023.
« Le résultat de cette conférence n’est pas un document juridiquement contraignant, mais il tourne quand même une page de l’histoire », a déclaré le Président de l’Assemblée générale.
« Nous devons être à la hauteur de nos engagements dans le Programme d’action pour l’eau. Et nous avons besoin d’une action transformatrice et déterminée », a conclu le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Csaba KÅ‘rÁ¶si.
Le programme proposé par la conférence est à lire >ICI
Entre 60 et 80 % des débris marins sont d’origine terrestre (le reste provient notamment de l’industrie de la pêche). Les débris marins les plus courants sont constitués de matières plastiques et synthétiques qui ont des effets désastreux sur la faune marine et les oiseaux de mer.
Toulouse Métropole a mis des baleines sur les bouches d’égout.
Après une campagne d’affichage au printemps dernier, le service de l’assainissement d’Eau de Toulouse Métropole va plus loin dans ses actions de sensibilisation pour la préservation de l’environnement.
En septembre 2022, les baleines sont sorties de l’affiche pour s’apposer sur 40 bouches d’égout des communes de Balma et Tournefeuille.
Ces pochoirs éphémères, réalisés avec une peinture à la craie, biodégradable et non nocive, ont pour objectif de révéler les impacts sur l’environnement, la faune et la flore marines d’un déchet jeté dans la rue.
Sans eau, pas de vie. Sous ses différentes formes et états, l’eau est indispensable à l’émergence et au maintien de la vie et compose l’essentiel des êtres vivants.
Des humains ont créé et continuent de générer la majorité des déserts par leur maladresse, leur ignorance et leur hubris. Mais, la bonne nouvelle est que, si une minorité dominante à pu faire d’une partie de la terre un enfer déserté par l’eau, les plantes et le sol, de nombreuses expériences montrent que tout un chacun peut contribuer à en faire un Éden en apprenant à cultiver l’eau.
Comprendre-les-cycles-hydrologiques-et-cultiver-l-eau.pdf (44 Mo).
Le lierre peut démarrer sa photosynthèse avec très peu de lumière, grâce à son beau vert sombre. L’équivalent de la lumière d’une pleine lune lui suffit ! Il évolue donc parfaitement à l’ombre, en dessous des arbres. Et ce n’est pas un hasard si souvent, là où il y a du lierre, les arbres restent bien verts ! Explications.
Ce mécanisme est fascinant, il permet de comprendre comment les plantes arrivent vivre et même recharger les sols en eau, même sans pluie, à certaines conditions issues du biomimétisme. Explications
L’utilisation d’eau domestique représente 24% de l’eau consommée en France et une moyenne de 329 litres d’eau par jour et par foyer (Service Eau France).
L’UFC Que Choisir donne quelques conseils pour réduire la consommation d’eau.
Et aussi la video ludique - Hand Wash Dance
Sécheresse : de terribles conséquences !
En Afrique de l’Est : une victime toutes les 48 secondes. C’est l’impact concret et mortifères du changement climatique.
Selon Oxfam : "Les changements climatiques ont aggravé et prolongé la sécheresse provoquée par La Niña dans la Corne de l’Afrique, qui a abouti à la pire situation enregistrée depuis les années 1980. Pourtant, cette région fait partie de celles qui contribuent le moins à la crise climatique". "La sécheresse, conjuguée aux conflits et aux problèmes économiques causés par la pandémie de Covid-19, a poussé la population dans ses derniers retranchements : elle n’est désormais plus capable de s’en sortir seule. La guerre en Ukraine a par ailleurs provoqué une flambée des prix des denrées alimentaires, déjà très élevés, jusqu’à un niveau jamais vu" (Guillaume Compain, Oxfam France).
Si nous consommons de l’eau en bouteille plastique, nous buvons du plastique !
Le marché de l’eau en bouteille connaît une croissance mondiale soutenue, en raison de la croissance démographique et du développement économique des pays du Sud. Le marché a atteint une valeur de 349 milliards de dollars US en 2021 et devrait croître, avec un taux de croissance annuel estimé de 7,4% entre 2022 et 2027.
La bouteille d’eau est responsable au premier plan du fléau des déchets plastiques qui se déversent dans les océans chaque année, contaminant les milieux pour des centaines d’années. La bouteille en plastique jetable est le déchet plastique
le plus retrouvé dans l’ensemble des eaux en Europe (océans, mers, fleuves, rivières...), selon les ONG Earthwatch Europe et Plastic Oceans UK.
Mais cette eau est "polluée" par de microplastiques.
78% des eaux analysées par un laboratoire indépendant pour le compte d’Agir pour l’Environnement sont contaminées par des microparticules de plastique. Résultat d’autant plus inquiétant que les analyses ont été réalisées dans des conditions très strictes, laissant présager une contamination plus importante en cas d’exposition aux UV ou à la chaleur.
La plus grande concentration de microplastiques (121 particules dans un litre d’eau !) a été trouvée dans une bouteille d’eau explicitement destinée aux enfants. Malgré une communication imposant l’idée que le plastique est une matière stable, force est de constater qu’il n’en est rien. Le plastique se fragmente en micro et nanoparticules.
> Le rapport d’enquête.
Le risque de sécheresse sera fort en 2022 selon le BRGM*
Le risque de sécheresse se définit par la possibilité d’atteindre, d’ici août-septembre 2022 :
– des niveaux bas à très bas, une situation plutôt rare ;
– des niveaux sous les seuils d’alerte définis par arrêtés préfectoraux sur des piézomètres représentatifs.
Malgré les précipitations orageuses du mois de juin, l’humidité des sols est encore déficitaire dans de nombreuses régions et la situation ne devrait pas s’améliorer ; les hautes pressions devraient s’installer franchement à proximité des ÁŽles Britanniques en première décade de juillet, influençant largement la France avec un temps souvent sec sur notre territoire. Cette tendance sèche pourrait bien s’inscrire dans la durée au cours du mois de juillet 2022 (extrait Météo-Paris).
Comment gérer l’eau en période de sécheresse (pour les particuliers) ?
En période de sécheresse, soumis ou non à des mesures de restrictions, chacun d’entre nous peut agir en adoptant les bons réflexes.
– J’évite de laisser couler l’eau ;
– Je limite les arrosages de mon jardin ;
– J’utilise mes appareils de lavage à plein ;
– J’installe des équipements économes en eau.
* BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières.
Lire aussi : L’irrigation, une augmentation préoccupante.
L’eau manque au Maroc. La pire sécheresse depuis 40 ans.
Le Forum mondial de l’eau qui se tient en ce mois de mars 2022 à Dakar doit urgemment relever le défi d’une gestion durable et d’un accès universel à l’eau.
La situation dans certains pays est déjà très préoccupante comme au Maroc :
« Le pays n’a pas enregistré une telle situation depuis le début des années 1980 » (AFP)
Soumis de longue date aux variations climatiques, le Maroc subit un sévère déficit pluviométrique depuis septembre 2021 et une baisse alarmante des réserves des barrages de près de 89 % par rapport à la moyenne annuelle, selon les statistiques officielles. Lire plus.
Et aussi l’appel de Coalition Eau.
Les bons geste pour économiser l’eau.
Selon l’édition 2020 des chiffres clés « Eau et milieux aquatiques », édité par le ministère de la Transition écologique, « la facture d’eau moyenne annuelle des ménages est comprise entre 450 euros et 550 euros en France métropolitaine ». Et elle est en augmentation. En prenant quelques bonnes habitudes, il est cependant facile de réduire notre consommation, et notre facture.
Les bons gestes ... Sur CLCV.
L’eau du robinet est-elle de bonne qualité ? Une carte interactive pour s’informer.
Vérifiez la qualité de l’eau potable distribuée dans votre commune et dans ses alentours sur la carte interactive synthétisant le niveau de conformité pour 50 contaminants et paramètres physico-chimiques définis par la réglementation (arrêté janvier 2007). La carte de Que Choisir.
Le statut de ressource vitale qui lui est attribué devrait interdire la notion même de marché de l’eau. Qui, en effet, oserait faire le commerce de l’eau, source de vie ?
François Saltiel revient (sur France Inter) sur une première : l’arrivée prochaine de l’eau comme valeur du marché des contrats à terme.
L’extinction de l’eau, une pénurie qui pourrait toucher selon l’ONU, 5 milliards d’individus en 2050. Une menace particulièrement vive en Californie, une terre agricole victime de nombreuses sécheresses. Alors que de gigantesques feux sévissent toujours dans la région, les boursiers de Wall Street n’ont rien trouvé de mieux que d’annoncer l’arrivée de l’eau en bourse.
Plus précisément, le Chicago Mercantil Exchange et le Nasdaq s’apprêtent à lancer d’ici la fin de l’année 2020 des contrats à terme sur l’eau californienne, ce qui est une grande première pour cette ressource naturelle.
Le problème du marché des contrats à terme, c’est qu’il peut engendrer de forts mouvements spéculatifs qui sont assez éloignés de la réalité des besoins. Les financiers pourraient donc bien tirer profit de cette source qui se tarit.
Ecouter aussi : L’eau, un bien de plus en plus rare.
Aout 2020 : Courrier International publie un hors-série sous forme d’atlas qui explore les aspects économiques, sanitaires et géopolitiques de l’eau. "L’eau, un bien commun qui se raréfie. Menacé par notre consommation, notre volonté de le contrôler, cet élément vital est un sujet d’urgence, un motif de casus belli." Atlas de l’eau.
La guerre de l’eau a commencé. La consommation d’eau douce mondiale a augmenté d’environ 1 % par an entre 1987 et 2015. Beaucoup de régions atteignent les limites de leur approvisionnement. Alors que la population mondiale augmente, l’écoulement d’eau douce n’arrive pas à suivre.
Et pourtant, les multinationales qui s’accaparent les eaux de source pour le seul profit financier, barrages privant les pays aval de ressources, des coupures de la distribution pour conquérir des territoires, vente d’eau 52 fois plus cher que le prix proposé par le service public dans des quartiers sans adduction, ... L’eau, indispensable à la vie, devient un moyen de pression. Les exemples se multiplient dans le monde depuis quelques années.
Selon les experts, le dérèglement climatique devrait en effet entraîner une augmentation de la fréquence, de la durée et de l’intensité des épisodes de sécheresse d’ici à 2050. Cela se traduira par une diminution des débits des rivières de 10 à 40% à l’horizon 2046-2065.
L’enjeu de la répartition. L’eau suscite des convoitises. Aujourd’hui l’industrie en utilise 6%, le secteur de l’énergie 22%, l’eau potable représente 24% de la consommation et l’agriculture 48% (79% en période estivale !).
Les exploitants demandent la création de retenues pour stocker l’eau en hiver, pour l’utiliser en été. Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a promis, de simplifier les procédures pour créer ces réserves. Pas sûr que cela suffise. "Ce sont des solutions simplistes, coûteuses, destructrices de la biodiversité, qui privatisent l’eau et aggravent la sécheresse des milieux naturels en aval", dénonce ÂArnaud ÂSchwartz, le président de l’association France nature environnement (FNE), qui n’hésite pas à attaquer en justice. Ces dernières années, les contentieux se sont multipliés : 21 sur les 34 projets de retenues dans le bassin Loire-Bretagne, 41 sur 60 en Adour-Garonne.
Des solutions immédiates : Face aux sécheresses répétées, certains appellent à aller plus loin. "Les agriculteurs doivent changer de paradigme", exhorte la FNE.
La piste de l’agroécologie : Replanter des haies pour retenir l’eau. Des arbres pour avoir de l’ombre. Couvrir toute l’année le sol de végétaux pour retenir l’humidité. Éviter le labour et les pesticides pour maintenir la vie souterraine, la matière organique, qui favorise elle aussi la rétention d’eau. Et préserver les zones humides. Afin d’inciter les agriculteurs à s’engager dans cette voie, le rapport parlementaire publié en juin propose de créer un fonds de 1 milliard d’euros pour financer les "paiements pour services environnementaux" (déjà expérimentés) sur la période 2021-2025. Extraits : JDD 02 aout 2020.
Pour aller plus loin :
Géopolitique et guerre de l’eau
Et relire : Guerres de l’eau inevitables.
Juillet 2020 : Restrictions d’eau en France. 10 départements sont concernés par des mesures de restriction d’eau, selon le site Propluvia. Cinq sont en alerte localisée sur une partie de leur territoire (Côte d’or, Nièvre, Ain, Rhône et Drome) ce qui entraîne, au niveau agricole, une réduction des prélèvements inférieure à 50 % (ou interdiction jusqu’à 3 jours par semaine). Les cinq autres sont en situation d’alerte renforcée (le Nord, le Loiret, la Saône-et-Loire, le Tarn et le Lot), ce qui implique une réduction des prélèvements à des fins agricoles supérieure ou égale à 50 % (ou interdiction supérieure ou égale à 3,5 jours par semaine). Enfin, 13 départements sont en situation de vigilance.
Combien de litres d’eau pour produire ...
Boire l’eau du robinet c’est préserver sa santé et son porte-monnaie.
(mars 2020) En cette période de crise sanitaire, nous ne devons pas oublier la protection de l’environnement. L’eau du robinet est plus écologique que l’eau en bouteille. L’impact des bouteilles d’eau en plastique sur l’environnement est en effet loin d’être négligeable. Elles représentent 150"…000 tonnes d’emballages par an, soit 7 milliards bouteilles d’eau en France. Sans oublier la pollution en CO2 générée par leur fabrication et leur transport jusqu’aux rayons de nos grandes surfaces. L’empreinte carbone de l’eau du robinet est quasi nulle. Lire plus sur CLCV.
L’eau est une ressource vitale pour l’humanité et comme le mettent en évidence les estimations de Water Footprint Network, l’agriculture et la production alimentaire ont besoin de quantités d’eau plus ou moins importantes selon les types de production et les étapes de transformation. Si cet argument écologique souvent évoqué par les végétariens est bien connu : plus de 15 000 litres d’eau sont nécessaires pour produire un kilogramme de viande bovine, beaucoup ignorent que les productions de chocolat et de café sont aussi extrêmement gourmandes en eau. Source : Statista
L’eau est partout sur la planète (72% de sa surface). Et pourtant près de 2,2 milliards d’êtres humains n’ont toujours pas accès à des services d’alimentation domestique en eau potable gérés en toute sécurité. ’’Pire, en Afrique subsaharienne, le nombre de personnes utilisant de l’eau probablement contaminée a augmenté de 45 % entre 2000 et 2017" , alerte l’expert Gérard Payen. 4,2 milliards d’êtres humains ne disposent toujours pas de services d’assainissement gérés en toute sécurité, soit 55% de la population mondiale.
Résultat, 2,6 millions de personnes meurent toujours chaque année de maladies liées à l’eau, ce qui fait de l’eau insalubre une des premières causes de mortalité au monde. Lire plus sur Solidarites.org
A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, dimanche 22 mars 2020, les Nations Unies annoncent dans un imposant rapport que l’eau douce va prochainement manquer à des milliards de personnes, jusque dans des régions du monde où les précipitations sont pour l’instant abondantes. . L’Organisation météorologique mondiale consacre sa propre journée internationale, lundi 23 mars, au thème de l’eau et du changement climatique. Site des Nations Unies.
Si la situation sanitaire du mois de mars 2020 est dramatique, la bonne nouvelle vient de Venise, où les eaux ont retrouvé leur clarté et la faune y a même refait son apparition.
Voilà maintenant 15 jours que le pays est en confinement total. Un état d’urgence décrété par le gouvernement pour enrayer la pandémie qui touche tout particulièrement la péninsule italienne depuis plusieurs semaines maintenant. Si le contexte est alarmant côté terre, il est beaucoup plus rassurant côté mer.
À Venise, les canaux ont retrouvé de leur superbe. Les eaux vénitiennes sont désormais bien plus claires : un phénomène s’expliquant notamment par le fait que les gondoles, les vaporettos et autres navires de croisières sont à l’arrêt. En outre, certaines zones laissent même apercevoir plusieurs bancs de poissons, plus rares depuis de longues années à cause de l’affluence importante de l’Homme sur les eaux de la ville. Attirés par le calme olympien qui règne, plusieurs cygnes blancs ont même fait escale sur les canaux de la Cité des Doges.
Un cadre idyllique rappelant la "Venise d’antan", explique le journal local La Nuova di VeneÂzia e Mestre : celle "de l’après-guerre, où il était même possible de nager dans les eaux des canaux". Source : www.linfodurable.fr
Le changement climatique se manifeste par des périodes de sécheresses plus long et plus fréquents dans divers endroits du monde. L’Australie, le Sahel et la région de la Corne de l’Afrique, les États-Unis d’Amérique, le Mexique, le nord-est du Brésil, certaines régions de Chine et d’Inde, la Fédération de Russie et l’Europe du Sud-Est sont les zones les plus touchées ces dernières années.
En matière de définition chaque pays à ses critères pour déclarer une zone en état de sécheresse. Par exemple en France on parlera de "sécheresse absolue[1]" lorsqu’il n’y aura pas eu de pluie pendant 15 jours consécutifs au minimum ; aux Etats-Unis, si une zone étendue reçoit seulement 30 % de précipitation ou moins que d’habitude pendant au moins 21 jours, alors on parlera de sécheresse.
Les différents types de sécheresses :
la sécheresse météorologique correspondant à un déficit prolongé de précipitations ;
la sécheresse agricole qui se caractérise par un déficit en eau dans les sols d’une profondeur maximale de 2 mètres, qui a un impact sur le développement de la végétation. Ce type de sécheresse va dépendre des précipitations reçues sur la zone, ainsi que de l’évapotranspiration[3] des plantes. Cette sécheresse sera donc sensible au climat environnant, soit l’humidité, les précipitations, la température ambiante, le vent mais aussi le sol et les plantes ;
la sécheresse hydrologique se manifeste lorsque les cours d’eaux (nappes souterraines, lacs ou rivières) montrent un niveau anormalement bas. Les précipitations vont être un facteur clé, mais aussi du type de sol contenant les cours d’eau, selon s’il est perméable ou non ce qui va jouer sur l’infiltration et le ruissellement de l’eau.