Avec son livre et bientôt son film : Animal, Cyril Dion nous inflige une bonne leçon de clairvoyance.
En écho des anthropologues et des philosophes nous invitent à ré-ensauvager le monde pour éviter la catastrophe que la crise systémique en cours nous promet.
Tous les écosystèmes doivent être interdépendants.
Les humains ont besoin de trois choses basiques : manger, boire, respirer. La satisfaction de ces besoins nous vient du monde vivant. Respectons le !
C’est le monde vivant qui nous à fait. Et pas l’inverse.
En croyant qu’on était séparé du monde vivant on a créé le mot nature.
La nature, cela n’existe pas.
"La nature est un concept, une abstraction. C’est une façon d’établir une distance entre les humains et les non- humains ... La nature est un dispositif métaphysique, que l’Occident et les Européens ont inventé pour mettre en avant la distanciation des humains vis-à-vis du monde, un monde qui devenait alors un système de ressources, un domaine à explorer ... (exploiter).
Alors on va parler de la nature et de la société, de la nature et de l’homme, de la nature et de l’art, de la nature et de la religion,… (1)
... Cela dit, les conditions que nous avons imposées (à la nature) par le réchauffement climatique, vont profondément transformer la capacité régénératrice des milieux ...
... Pour arrêter la dégradation, la crise écologique sidérante qui se produit en ce début du XXIe siècle il faut inventer des formes alternatives d’habiter la Terre, des formes alternatives de s’organiser entre humains et d’entretenir des relations avec les non-humains (la nature) ...
... On peut devenir des humains différents de ce que nous avons été ou de ce que nous sommes. Découvrir des façons alternatives de vivre pour essayer de nous transformer nous-mêmes."
(1) Extraits d’une interview de Philippe Descola par Hervé Kempf (Reporterre)