L’opportunité de vivre. André Comte-Sponville, Ed. PUF, 24,00 euros.
Penser la mort, et célébrer la vie.
Le sujet le plus important pour le philosophe, c’est la vie, et la mort en fait partie mais ce n’est pas le sujet essentiel, "simplement toute vie est mortelle, et donc il est bon de réfléchir parfois au fait qu’on va mourir. On ne peut pas vivre en faisant semblant de ne pas mourir. Ça, c’est vivre dans la mauvaise foi, dans l’illusion, dans le mensonge." Pour autant penser à la mort ce n’est pas ruminer sa fin, ou plonger dans la dépression, c’est au contraire pour André Comte-Sponville, en sortir. Il cite alors André Gide "Une pas assez constante pensée de la mort n’a donné pas assez de prix au plus petit instant de ta vie", et Montaigne : "notre grand et glorieux chef-d’oeuvre, c’est vivre à propos", en d’autres mots, vivre au quotidien, au cours changeant des choses. C’est une sagesse tout en mouvement, où le bonheur est possible, ne serait-ce que par opposition à la définition du malheur, vivre ni dans le passé, ni dans le futur, sans pour autant y renoncer, en sachant que nous allons mourir, et sans en avoir peur.
André Comte-Sponville est l’un des philosophes français les plus lus et les plus traduits dans le monde. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages, dont le Traité du désespoir et de la béatitude, le célèbre Petit Traité des grandes vertus et un très personnel Dictionnaire philosophique (les trois aux Puf).
Les petits bâtisseurs. Ed. Du Ricochet, 10,50 euros.
Dans les prairies ou aux abords des rivières, dans les arbres ou sous terre, les animaux font leur nid.
La taupe est gourmande, alors elle remplit son garde-manger de vers de terre pour assouvir ses fringales à tout moment. Le blaireau, lui, creuse une nouvelle sortie pour accéder à sa ribambelle de toilettes extérieures. Hors de question de souiller son terrier ! Quant à l’incroyable castor, il étanchéifie sa hutte avec des branches de bouleau qu’il a rongées plus tôt dans la matinée.
Que ce soit pour se protéger du danger ou pour préparer un précieux cocon et accueillir leurs petits, les animaux sont d’incroyables architectes !
Le Castor est le mammifère protégé qui a été le plus réintroduit en France, entre les années 50 et 1989 : 13 opérations, dans 14 départements et 18 sites. 182 individus ont été lâchés, tous originaires de la vallée du Rhône.
Aujourd’hui les castors sont présents sur 18 000 km de cours d’eau en France métropolitaine en 2024 (ils sont globalement moins présents dans les rivières à forte pente). Au début du XXème siècle, 1 200 individus étaient présents en France jusqu’en Mongolie, aujourd’hui ce sont près de 20 000 individus présents en métropole.
Les Temps nouveaux - En finir avec la nostalgie des Trente Glorieuses. Collectif, sous la direction de Vincent Martigny ; Ed. Seuil, 21,00 euros.
Modernisation, croissance, réduction des inégalités… Les Trente Glorieuses sont devenus un mythe, qui nous empêcherait de penser le présent. Faut-il faire table rase du passé ?
Vincent Martigny est professeur de science politique à l’université de Nice et à l’Ecole Polytechnique et chercheur associé au CEVIPOF, membre du comité de rédaction de la revue trimestrielle Zadig et du 1 hebdo.
La mélancolie pour le passé semble naturelle lorsqu’elle pleure le paradis perdu de la jeunesse et des illusions éteintes. Mais lorsqu’elle se mue en récit politique, ne nous empêche-t-elle pas de faire face aux défis du présent et de préparer l’avenir ?
Ce livre donne la parole à quatorze autrices et auteurs qui se penchent sur cette tendresse pour un passé vécu comme une promesse brisée. En posant leur regard sur différentes facettes de notre société, de la sexualité à la croissance, de la consommation à l’environnement, de la famille à l’autorité politique et aux mouvements sociaux, tous constatent l’impasse d’un hypothétique retour aux solutions d’antan. Pour en sortir, ils proposent les coordonnées d’un nouvel imaginaire politique afin d’entrer dans les temps nouveaux qui sont les nôtres.
L’ordonnance est dans votre assiette ! David Khayat, Ed. Pocket, 8,00 euros.
Le premier livre Nutriscore qui va changer votre santé.
L’alimentation a un impact direct sur notre santé, notre physique, notre moral. Qui n’a jamais scanné un code-barres pour se rassurer ou s’informer ?
Ce que nous savons moins, c’est l’importance des associations entre aliments, qui peuvent totalement changer les valeurs nutritionnelles.
Vous allez découvrir que le véritable enjeu se trouve dans votre assiette. Pour vous aider, j’ai créé le premier score Nutri-Santé qui renseigne sur la qualité nutritionnelle des aliments, leur ultra-transformation, et surtout leur impact sur votre santé.
109 fiches de vos produits préférés, pour vous garantir une bonne santé, consolider vos atouts (poids, sommeil, vitalité) et vous faire plaisir !
Ce score Nutri-Santé révolutionne et améliore votre vie : maintenant, l’ordonnance est bien dans votre assiette !
Inséparables : Les destins croisés de la Terre et de la vie. Nathalie A. Cabrol, Ed. Julliard, 21,90 euros.
Et si la recherche de la vie dans l’univers était un miroir puissant, offrant à l’humanité une clé pour traverser la crise environnementale actuelle et trouver enfin sa place au sein de la biosphère ?
Dans ce nouveau livre, l’astrobiologiste Nathalie A. Cabrol tourne son regard vers la Terre, et explore les destins entrelacés de l’habitabilité planétaire, de l’environnement et de la vie.
En examinant les rouages de cette coévolution, elle met en lumière les réactions en chaîne que les bouleversements actuels risquent de déclencher, à des échelles surpassant largement notre capacité à y répondre une fois le système emballé. Inséparables est une réflexion à la fois audacieuse et magistrale, un appel à la responsabilité collective.
Mais c’est aussi un message d’espoir, offrant des clés pour un futur où l’humanité ne se considérera plus au centre de la biosphère et apprendra enfin à vivre en harmonie avec elle.
Qu’est-ce qu’une espèce ? Meredith Root-Bernstein, Ed. HumenSciences, 20,00 euros.
Pour compter des fruits et des légumes, il faut d’abord savoir ce qu’est un fruit ou un légume. Et cela ne va pas toujours de soi. La tomate, par exemple, est un fruit pour les botanistes, un légume pour les cuisiniers. Le problème est plus complexe encore pour les espèces. Que compte-t-on exactement ? Le concept d’espèce relève en effet d’une vision idéologique de l’organisation du monde vivant. Il suggère l’existence d’unités bien séparées, les espèces… qu’il est finalement bien difficile de définir.
Dans l’approche naturaliste classique, ce sont les différences visuelles qui permettent de distinguer une espèce d’une autre. Cette approche adhère au concept dit « morphologique » de l’espèce. Soit, mais à partir de quel niveau de différence morphologique peut-on conclure que des individus appartiennent à des espèces différentes ? Il n’y a pas de règles.
En comparaison, le concept « biologique » de l’espèce met l’accent sur l’intégrité génétique de groupes d’individus entre lesquels les échanges génétiques sont empêchés par des barrières à la reproduction sexuée. Soit, mais faudrait-il toujours observer les résultats de croisements pour conclure que des individus appartiennent à des espèces différentes ? C’est bien entendu impossible lors d’expéditions naturalistes, quand les cas indécis se présentent par dizaines, voire plus...
Au large des Vîles - 1. Lucie Pierrat-Pajot, Ed. Gallimard Jeunesse, 16,50 euros.
Premier tome d’un diptyque futuriste haletant, qui interroge notre humanité, sous l’angle de la technologie, de l’écologie et des fractures sociales.
Dans un futur proche, Bunny, 17 ans, vit sur une île poubelle. Quand son père et sa sœur sont enlevées, elle part à la poursuite des vîles. Dans ces luxueuses cités flottantes, les privilégiés dotés d’un implant peuvent accéder à un monde virtuel, la Dentelle. Adam, richissime héritier lourdement handicapé dans la réalité, et designer de génie dans la Dentelle, rêve d’une vie complètement virtuelle. Jusqu’au jour où son compte est hacké. Les destins des deux adolescents, que tout oppose, vont bientôt se croiser...
Lucie Pierrat-Pajot est née en 1986 à Nevers. Elle grandit dans la campagne bourguignonne, entre champs et forêts. Pour s’occuper, elle aime grimper aux arbres et vivre des aventures imaginaires en compagnie de sa soeur. La vie quotidienne lui semblant quelque peu étriquée, elle tombe très tôt dans l’addiction à la lecture afin de combler son appétit pour les voyages immobiles.
Tout, tout, tout sur les graines. Florence Thinard, Ed. Plume de Carotte, 22 euros.
Comment font les graines pour germer ? Et pour voyager ? À quoi ressemblent les graines les plus étranges ? Les hommes préhistoriques mangeaient-il déjà des graines ? Existe-t-il des graines-chocolat ou des graines à pain ? Est-ce qu’on sait fabriquer des graines ?…
Une plongée dans ce livre richement illustré offrira aux jeunes lecteurs et lectrices les réponses à toutes ces questions passionnantes, et bien d’autres encore, tout en se plongeant dans toute leur diversité !
Au fil des pages-sujets, ils découvriront aussi toutes les histoires qui nous lient aux graines et aux plantes qui les produisent : comment elles peuvent nous nourrir, nous soigner, nous protéger aussi…
Ils comprendront enfin à quel point ces concentrés de vie sont à la fois fragiles et précieux, et combien il est important de savoir les regarder et les préserver.
Rendre l’eau à la terre. Baptiste Morizot, Suzanne Husky, Ed. Actes Sud, 28 euros.
Comment ramener l’eau à la vie ? En enquêtant sur le temps profond des rivières. On découvre qu’elles ont coévolué avec une forme de vie qui travaille depuis des millions d’années à hydrater les milieux : c’est le castor. Il ralentit l’eau, l’infiltre dans les sols, la purifie et la donne en partage à tous les vivants. Il façonne ainsi des oasis de vie qui peuvent nous aider à traverser les sécheresses, les feux et les crues. Son action amplifie la vie. Traqué pendant des siècles comme un nuisible, peut-il devenir aujourd’hui un allié ? Le castor peut-il nous inspirer une philosophie de l’action enfin libérée du culte du pétrole, du machinisme et du contrôle ? Saurons-nous apprendre d’un autre animal comment guérir les rivières ?
Corsetées, drainées, bétonnées, les rivières ne peuvent plus nous préserver d’un climat déréglé. Face au péril, il est temps de rendre l’eau à la terre, pour abreuver les déserts que l’extractivisme nous laisse en héritage.
L’enjeu est de changer de paradigme, vers une pensée de l’eau vivante capable de désaltérer un monde assoiffé.
Quelques livres à offrir ... :
- Brioche et Tartine - Un Noël de wouf. Ed. La Joie de Lire, 12,90 euros
– Des pierres ils ont fait des étoiles. Ed. Les Arènes, 22,00 euros.
– Planète sauvage. Ed. Glénat, 39,95 euros.
– Le miracle du réconfort. Ed. Flammarion, 20 euros.
– Terres - Tous les savoirs, toutes les histoires, tous les pouvoirs, tous les espoirs… Ed Terre Vivante, 39 euros.
– Histoire de la joie. Ed. Fayard, 16,90 euros.
– 30 voyages incroyables à vivre avec les enfants. Ed. Gallimard, 25 euros.
– Les 99 fautes que font tous les enfants... Ed. Vuilbert, 14,90 euros.
– Vive toi (un livre à remplir)Ed. Minus, 12,90 euros.
– Foret secréte. Ed. Terre Vivante, 19 euros.
– Recettes et récits. Ed. Marabout, 35 euros.
– Observer la nature : le guide du promeneur. Ed. First, 22,95 euros.
Le jour ou la colline s’est réveillée. Vanina Noël, Karine Pain, Ed. L’Ecole des Loisirs/Margot, 15,90 euros.
Alors que Lina connaît des jours sombres dans un orphelinat, sa rencontre avec Rita, prétendue sorcière, va transformer son existence.
Rita a un secret. Un grand. Lorsque des villageois l’enferment dans un cachot, la terre se met à trembler. Privé de l’apaisante musique de Rita, le monstre qui vit sous la colline est en train de se réveiller…
Vanina Noël est née dans le massif du Jura et a longtemps vécu en bord de mer, avant de prendre racine au milieu des volcans. Après dix longues années d’écriture de commande, elle signe deux mini-romans aux éditions de la Poule qui pond et des récits pour le magazine Mordelire.
Ses histoires ne parlent ni de montagne, ni de mer, ni de volcans, mais de magie (un peu), de fantaisie (pas mal) et de grosses catastrophes (souvent).
L’ Aventure de la bonne humeur. Michel Lejoyeux, Ed. Robert Laffont, 20,00 euros.
Entre psychologie, philosophie et thérapies novatrices, cet ouvrage propose une analyse approfondie de la déprime, ainsi que des outils pratiques – tests, conseils et exercices – pour démystifier le vague à l’âme et encourager la résilience émotionnelle. Un guide pratique pour vaincre la déprime.
Voici l’ouvrage le plus ludique qui soit pour se sentir bien dans son corps et dans son esprit.
Maria Gary, pianiste de talent, est désespérée : ses mains refusent de courir sur le clavier, la morosité pèse sur ses épaules. Traverse-t-elle une dépression, ou s’agit-il d’un simple coup de blues ?
La musicienne frappe à la porte de différents spécialistes, décidée à s’appuyer sur leurs méthodes originales pour résoudre le mystère de sa mauvaise humeur. Qui saura l’éclairer ? ...
c’est un programme d’expériences faciles à mettre en oeuvre qui s’ouvre à chacun dans ce livre de salubrité publique !
Au fil d’aventures romanesques s’appuyant sur la psychologie, la philosophie, la biologie du cerveau, la pleine conscience, la thérapie des croyances et des émotions - entre autres -, le Pr Michel Lejoyeux mène sa patiente à la reconquête d’une joie de vivre durable. Et propose un " mode d’emploi " riche en conseils, tests et exercices pratiques permettant de tout savoir sur le vague à l’âme et ses remèdes.
13 à Table. Collectif. Ed. Pocket, 6 euros.
Pour cette 11ème édition, 13 à table ! continue son engagement au profit des Restos du cœur, avec un recueil de nouvelles 100% bénévole qui incarne plus que jamais la solidarité.
Chaque année, cette initiative permet de récolter des fonds pour aider les plus démunis, et 2025 marque un tournant dans cette belle aventure avec un nouveau thème inspirant : "Dans le même bateau".
Au 1er ou au 12e degré, selon le sens qu’on veut lui donner, il illustre la solidarité qui nous est chère.
Cette année encore, ce sont 14 auteurs d’horizons divers qui offrent une nouvelle pour que nous puissions offrir des repas.
On compte sur vous !
Ils ont participé :
Sandrine Collette ; Lorraine Fouchet ; Karine Giebel ; Raphaëlle Giordano ; Christian Jacq ; Marie-Hélène Lafon ; Alexandra Lapierre ; Marc Levy ; Marcus Malte ; Agnès Martin-Lugand ; Étienne de Montety ; François Morel ; Romain Puértolas ; Jacques Ravenne.
Illustration de Catherine Meurisse.
No More Plastic. Rosalie Mann, Ed. La Plage, 22,00 euros.
No More Plastic révèle une vérité incontournable, peu dite et alarmante : le plastique nuit à notre santé. Aujourd’hui, nous savons que le plastique est dangereux et toxique. C’est un fait. Le savoir, c’est pouvoir tout changer. À nous de relever le défi.
Rosalie Mann est présidente fondatrice de No More Plastic Foundation, leader dans le domaine du développement durable.
Depuis 2018, elle exerce une influence majeure pour faire connaître les effets délétères des micro et nanoplastiques présents dans le corps, l’air, l’eau et les sols.
En traitant la question de la pollution plastique, son expertise couvre l’ensemble des enjeux du développement durable, tels que le climat, la biodiversité, l’énergie, l’eau, ainsi que la pauvreté, l’égalité des genres, la prospérité économique, la paix, l’agriculture et l’éducation.
Ses travaux de recherche et ses réflexions ont été présentés dans un TEDx intitulé « La désillusion du plastique recyclé », disponible en français et en anglais, qui a déjà éveillé la conscience de nombreuses personnes à travers le monde sur les dangers de l’économie circulaire du plastique.
Forte de son expertise, Rosalie intervient également auprès d’étudiants dans des universités comme Sciences Po et l’EDHEC, partageant ses connaissances et son expérience avec les nouvelles générations.
Vivre en arsenic. Claire Dutrait, Ed. Actes Sud, 22,00 euros.
"Ce n’est pas facile de parler des pollutions. Je cherche à me saisir d’une catastrophe qui ne dit pas son nom.
Dans la vallée de l’Orbiel, une mine d’or et d’arsenic a existé tout au long du xxe siècle. Elle a commencé d’être exploitée un peu avant le xxe , et elle a fermé un peu après. Un long siècle. La vallée avait déjà connu des mines, des mines de fer exploitées par les Romains du temps des Gallo-Romains, des mines de plomb aussi.
Oui, je sais, ce n’est pas très précis. Pas pour commencer. J’y viendrai. Ce qui m’intéresse, c’est de tenter de saisir des restes, des restes de mines, de l’activité minière, des matières qui circulent encore maintenant que la mine est fermée, que les puits ont été bouchés, les infrastructures démantelées. Saisir ce qu’il en reste de matières, ce qu’elles font, ces matières, aux habitants, ce que ça fait de vivre dans des restes. Saisir ça par des mots, par des phrases, dans un texte. Tenter de dire quelque chose de cette manière très contemporaine de vivre dans des restes auxquels on n’a pas donné de nom, quelque chose de la texture du monde d’aujourd’hui..."
"Vivre en Arsenic de Claire Dutrait est un ouvrage dans un style personnel, impliqué et poétique sur un sujet plus que lourd : le devenir de la vallée de l’Orbiel où restent les 397 000 tonnes d’arsenic "trouvées parce qu’on cherchait" 130 tonnes d’or. Enterrées ou jetées dans une faille, elles "percolent" dans la nature."
La beauté du vivant. Francis Hallé, Ed. Actes Sud, 36 euros.
La beauté du vivant, nous l’avons sous les yeux chaque jour. Pourtant, rares sont les naturalistes qui osent en parler.
Francis Hallé nous prouve le contraire avec grâce, dans une enquête sous forme de déambulation entre les lignées de l’évolution, délicatement dessinées de sa main. Peut-on trouver des critères objectifs de beauté ou de laideur d’une espèce ? Quelle utilité la beauté peut-elle avoir pour un organisme vivant ? La notion de beauté a-t-elle un sens chez les végétaux ? L’évolution mène-t-elle à davantage de beauté ? Au fil des planches, on découvre avec bonheur que la fonction de la beauté pourrait être bien plus large que le maigre rôle de séduction qu’on lui avait octroyé dans la théorie de l’évolution.
Pour nos yeux trop habitués à ce qu’ils voient, lassés du spectacle des brutalités quotidiennes, ce livre est une sorte d’antidote. On y renoue avec un émerveillement simple, là où nous n’aurions jamais espéré le trouver : au fin fond des mers, dans les ingénieux replis d’une graine, les correspondances géométriques d’un pelage…
Un brouillamini, Karen Hottois, Illustrateur : Vincent Pianina, Ed. Albin Michel Jeunesse, 18 euros.
Un album spectaculaire qui nous plonge dans un monde miniature d’une délicatesse exquise.
C’est l’histoire du ver de terre, de la mite, de la sauterelle et de l’escargot, qui s’entremêlent dans un album à la mise en page inédite composée de quatre bandes d’images pour quatre histoires croisées.
Le ver de terre ne veut pas passer l’hiver seul sous la neige.
Il veut être amoureux, alors il écrit à la mite.
Seulement, celle-ci préfère proposer à la sauterelle d’être son amie. Mais cette dernière comprend tout de travers…
Pendant ce temps, l’escargot, lui, attend quelque chose sans savoir vraiment quoi. Peut-être seulement que quelqu’un remonte son allée enneigée. Finalement, tous ces minuscules insectes rêvent à une rencontre, se cherchent pour parfois se trouver, ou parfois se manquer.
Comme chacun de nous.
Prix Millepages 2024 - catégorie album pour les grands.
Sélection Pépites 2024 du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse - catégorie livres illustrés
Agrophilosophie, réconcilier nature et liberté. Gaspard Koenig, Ed. De L’Observatoire, 23 euros.
« Si homme vient d’humus, détruire l’humus revient à perdre notre humanité. » Cette conviction, déjà défendue dans son roman Humus, Gaspard Kœnig la conforte dans ce nouvel essai. Il prend une forme hybride entre le récit de vie dans une chaumière normande et l’essai philosophique, écrit comme on vagabonde. Mais qu’il en appelle à Locke pour définir la propriété à partir de la cueillette des pommes ou à Thoreau pour voir dans l’agroécologie une « demi-culture » supposant adapter « son geste à la moindre parcelle de terrain », le philosophe ne théorise jamais sur l’environnement. Au contraire, « l’agrophilosophie considère la nature non comme un objet de pensée mais comme le point de départ de celle-ci ». L’expérience du bocage lui permet ainsi d’étayer sa conception de la liberté politique. Car réconcilier le soin porté au milieu et le progrès humain n’est pas antinomique selon lui. Des formes de capitalisme non productiviste, ayant « une main sur la calculette, l’autre dans la terre », existent d’ailleurs actuellement. Convaincu de pouvoir essaimer, l’auteur propose pour conclure un stimulant manifeste d’agrophilosophie, indiquant dix principes, au premier rang desquels la prise en compte de l’humus (comme cycle dont nous sommes issus) mais également la « demi-culture », le « capitalisme non croissant » ou le « municipalisme libertaire »…
Le guide Yuka de l’alimentation saine. Julie Chapon, Anthony Berthou ; Ed. Marabout, 24,90 euros.
Ce livre concentre de façon pédagogique et accessible tous les fondamentaux pour se tourner vers une alimentation saine.
Ilpropose :
L’assiette idéale des 4 repas quotidiens : Petit-déjeuner, déjeuner, goûter et dîner : la répartition optimale des aliments au cours de la journée est expliquée de façon simple et visuelle.
Tous les conseils pour bien choisir ses aliments : Pain, chocolat, huile, oeufs, poisson, légumineuses,... Tous les critères importants à prendre en compte dans le choix des aliments sont détaillés.
36 recettes gourmandes et saines : Les recettes sont adaptées à chacune des saisons de l’année. Faciles et rapides à réaliser, elles intègrent tous les conseils présentés dans le livre.
Ce livre souhaite contribuer au retour à une alimentation plus simple et plus naturelle, qui est sans aucun doute le remède à de nombreuses pathologies modernes. Vous le verrez, mieux manger pour être en meilleure santé est vraiment à la portée de tous !
Ma vie de chouette - Moi, dame blanche, pas si différente de toi. Alexandre Roulin, Christine Mohr, Ed. Salamandre, 19 euros.
L’histoire captivante d’un oiseau souvent mal-aimé et pourtant proche de nous
Diplomatie, chasse, espionnage, solidarité, adultère, divorce, éducation des petits… : les comportements de cet oiseau pas si rare mais menacé ne manquent pas de sel. Il en résulte 10 leçons de morale sauvage dans lesquelles Alexandre Roulin, un des meilleurs spécialistes de la chouette qu’il côtoie et étudie depuis plus de 40 ans, se met en scène pour dévoiler les coulisses authentiques de ses recherches et tisser des parallèles saisissants entre cet oiseau et nous les humains.
Coécrit avec Christine Mohr, professeure de psychologie, spécialiste de l’analyse des comportements humains et des superstitions, ce récit original et jubilatoire sur la vie et les moeurs de ce rapace nocturne, plus proche de nous qu’on ne le pense, ne cessera de vous mener de surprise en surprise.
Ressources. Un défi pour l’humanité. Philippe Bihouix, Vincent Perriot ; Ed. Casterman, 28 euros.
Quel avenir pour notre civilisation ?
A en croire les milliardaires de la Silicon Valley, notre destin passerait inéluctablement par les métavers, l’intelligence artificielle, les robots autonomes et la conquête spatiale, tandis que les énergies renouvelables et les voitures électriques nous permettraient de maintenir notre « niveau de vie » tout en poursuivant la croissance économique et en « sauvant » la planète au passage.
Mais les limites planétaires se rapprochent dangereusement : changement climatique, effondrement de la biodiversité, dégradation et destruction des sols, pollutions globales… Ressources dresse un état des lieux sans concession, mais ouvre des pistes concrètes vers un avenir durable.
Un dossier complète l’album avec 12 pages d’informations complémentaires, de glossaire et de sources.
Deviant : le vin nature par défaut(s), Olivier Grosjean,Ed. Nouriturfu, 15,00 euros.
Dans cette ode sans concession (ou presque) au vin nature, aussi documentée que distrayante, le spécialiste Olivier Grosjean en détaille tous les défauts, réels ou imaginaires, pour en finir une bonne fois avec les clichés et rétablir deux-trois vérités, offrant ainsi un manifeste solide mais accessible en faveur des vins « propres », avec ou sans déviances !
Sommaire (extraits) :
– Le vin nature... par défauts
– Navigation en vin trouble
– Gaz à tous les étages
– Vilaines bébêtes, vilaines bretts
– La graisse et la tourne
– La souris, rongeuse de vin
– La volatile, oiseau de mauvais augure ?
– Oxydation mon amour
– Le prix de la bouteille
– Une philosophie du vin nature
– .....
24 moyens pour enfin voir le père Noël (ou pas !), Amélie Antoine, Zelda Zonk, Ed. Nathan, 9,95 euros.
L’histoire : À l’école, Jules et sa bande se moquent de Lucien parce qu’il croit encore au Père Noël. Pour leur prouver que le Père Noël existe, Lucien décide de le prendre en photo le soir de Noël. Il a 24 jours pour trouver 24 moyens de me voir.
Ce ne sera pas de la tarte parce que le Père Noël est très rapide (forcément, sinon il n’aurait pas le temps de distribuer tous les cadeaux). Déguisement de paquet cadeau, grue télécommandée, tranches de saucisson hyper appétissantes... Lucien a des tonnes d’idées pour parvenir à ses fins !
Attention ! Il est interdit de lire plus d’un chapitre par jour. Le premier qui triche n’est qu’une grosse crotte de nez moisie !
Un concept original : un roman à lire au jour le jour comme un calendrier de l’Avent ; un héros attachant et des situations loufoques à souhait ; de l’humour, de l’aventure et de la magie de Noël !
Un roman de l’avent à offrir aux enfants à partir de 7 ans pour patienter jusqu’à Noël.
Le monde enchanté de Lulu Mayo, Ed. First, 19,95 euros.
Plongez dans l’univers des coloriages merveilleux et oniriques de Lulu Mayo !
Des chats, des animaux des mers, des créatures magiques, des bébés animaux... En somme, une avalanche d’animaux mignons dans un univers tout aussi charmant et envoûtant : c’est la promesse de cette compilation de coloriages de l’illustratrice Lulu Mayo.
Chaque coup de crayon vous fera craquer un peu plus !
Attachements. Charles Stépanoff, Ed. La Découverte, 19,99 euros.
On a longtemps défini les humains par les liens les unissant les uns aux autres. Or ils se distinguent aussi par les relations singulières qu’ils établissent au-delà d’eux-mêmes, avec les animaux, les plantes, le cosmos. Sur tous les continents, chasseurs-cueilleurs, horticulteurs ou pasteurs nomades interagissent de mille manières avec une multitude d’autres êtres. Partout, les groupes humains s’attachent affectivement à des animaux qu’ils apprivoisent et avec lesquels ils partagent habitat, socialité et émotions. Notre ouverture à l’altérité va même plus loin. Nous établissons des relations fortes avec les esprits des montagnes et des fleuves, avec des dieux ou des ancêtres. Nous sommes étonnamment polyglottes, capables d’échanger avec un oiseau, une étoile, un esprit. Longtemps ignorée, cette disposition apparaît fondamentale dans le rapport singulier que nous avons construit avec notre environnement au fil des millénaires.
En s’appuyant sur l’anthropologie évolutionnaire, l’archéologie, l’histoire, l’ethnographie et ses propres enquêtes de terrain menées en Sibérie et en France, Charles Stépanoff compare différents contextes anciens et actuels, proches et lointains, où les humains s’attachent d’autres espèces...
Comment les riches ravagent la planète et comment les en empêcher (BD). Hervé Kempf, Juan Mendez, Ed. Seuil, 20 euros
En dix-sept ans, les riches n’ont rien appris, rien compris, rien changé. Ils se gavent. Les milliardaires ont multiplié leur fortune, la catastrophe écologique s’amplifie, la crise sociale est mondiale. Le lien entre ces phénomènes ? Les inégalités. On n’évitera pas le désastre climatique si l’on ne ramène pas les ultra-riches à la raison. C’est ce qu’explique ce livre détonnant, où une analyse implacable se combine à un dessin complice et surprenant. Inspirée de Comment les riches détruisent la planète, best-seller paru en 2007 et traduit en douze langues qui a largement contribué à montrer l’articulation intime entre crise écologique et crise sociale, cette bande dessinée s’imposait pour en actualiser les données et le constat. Elle raconte comment, en bientôt vingt ans, l’oligarchie a augmenté sa passion destructrice et endossé les nouveaux habits du capitalisme.
Dans ce livre, on rit, on pleure, on apprend, on mobilise : c’est un outil pour changer le monde. Il y a urgence.
Naturel. Pourquoi voir, sentir, toucher et écouter les plantes nous fait du bien. Kathy Willis, Ed. Seuil, 23,50 euros.
Depuis, toutes les recherches de Kathy Willis tendent à prouver ce lien entre notre fréquentation des espaces verts et la qualité de notre santé, notre humeur et notre longévité. Naturel expose ces récentes découvertes scientifiques et nous fait découvrir les changements très simples que nous pouvons tous apporter dans notre quotidien. Le livre fourmille d’idées, aussi étonnantes que pratiques, sur la façon dont la nature peut améliorer la vie. Quelques exemples : saviez-vous que le cèdre accroît le nombre de cellules anti-cancéreuses dans notre système immunitaire ? Ou que toucher du bois nous rend tout de suite plus calme (plus ce bois est noueux, plus c’est efficace) ? Ou encore que le parfum des roses aide à conduire un véhicule de façon plus sereine et plus sûre ? Une seule plante posée sur son bureau peut déjà faire la différence.
Katherine Willis est professeure de biodiversité à l’université d’Oxford. Elle a également dirigé le département scientifique des jardins botaniques Kew de Londres.
Moins ! La décroissance est une philosophie. Kohei Saito, Ed. Seuil, 23 euros.
Il fait de plus en plus chaud, on n’arrête pas de travailler, tout est transformé en marchandise.
En quête de survie et de liberté, un jeune philosophe japonais, né en 1987, lit les carnets d’un vieux philosophe allemand, mort en 1883. Il y découvre une pensée qui aurait tout pour sauver le monde entier et la partage dans le livre que vous tenez entre vos mains. Rien de plus, tout au moins.
S’appuyant sur les carnets tardifs inédits de Marx et voyant dans le pacte vert le nouvel opium des masses, Kohei Saito déconstruit le désastre social et écologique du capitalisme, dénonce le mode de vie des pays développés, et prône une société fondée sur les communs. Radical et urgent, cet essai fixe un objectif politique et civilisationnel apparemment incompatible : le communisme de décroissance. Il aspire à la transformation du travail, à la démocratisation du processus de production, à la démarchandisation progressive, et à la mise en valeur des services essentiels.
Kohei Saito est docteur en philosophie de l’Université Humboldt de Berlin et professeur associé à l’Université de Tokyo. Il participe à l’édition des œuvres complètes de Marx et Engels (MEGA). En 2018, il est devenu le plus jeune lauréat du Deutscher Memorial Prize. Il est l’auteur de La nature contre le capital. L’écologie de Marx dans sa critique inachevée du capital (Syllepse, 2021). À l’origine d’un débat inédit sur les changements climatiques au Japon, Moins ! La décroissance est une philosophie, déjàtraduit dans 12 pays, est un bestseller international.
L’hôtel des oiseaux. Joyce Maynard, Poche, 9,60 euros
Dans ce roman américain foisonnant, Joyce Maynard, avec la virtuosité qu’on lui connaît, emporte les lecteurs sur quatre décennies. Riche en passions et en surprises, L’hôtel des Oiseaux explore le destin d’une femme forte et attachante, dont la soif d’aimer n’a d’égale que celle, vibrante, de survivre.
Une explosion a lieu dans un sous-sol, à New York, causée par une bombe artisanale. Parmi les écologistes apprentis terroristes décédés : la mère de Joan, six ans. Dans l’espoir fou de mener une vie ordinaire, la grand-mère de la fillette précipite leur départ, loin du drame, et lui fait changer de prénom : Joan s’appellera désormais Amelia.
À l’âge adulte, devenue épouse, mère et artiste talentueuse, Amelia vit une seconde tragédie qui la pousse à fuir de nouveau. Elle trouve refuge à des centaines de kilomètres dans un pays d’Amérique centrale, entre les murs d’un hôtel délabré, accueillie par la chaleureuse propriétaire, Leila. Tout, ici, lui promet un lendemain meilleur : une nature luxuriante, un vaste lac au pied d’un volcan...
S’informer moins, s’informer mieux. Petit manuel de lutte pour ne plus subir l’actualité. Patrick Busquet, Didier Pourquery, Ed. Flammarion, 5,00 euros.
Vous avez parfois le sentiment d’être submergés au point de ne plus savoir ce qui relève de l’essentiel et ce qui relève du bruit. Si tel est le cas, ce petit livre de moins de 100 pages est fait pour vous.
Les auteurs, Patrick Busquet et Didier Pourquery, sont deux journalistes réflexifs et chevronnés qui dans le chaos informationnel contemporain repartent d’éléments que nous devrions tous avoir en tête : qu’est-ce que l’actualité, qu’est un fait, qu’est-ce qu’un événement ?
Pourquoi telle information est-elle mise à la une plutôt que telle autre ?
Qui prend cette décision et au nom de quoi ?
Comment fonctionne le « fact-checking », la vérification des faits, avec quelle efficacité et auprès de quel public ?
Pourquoi le commentaire est-il devenu la grande forme de l’époque, des plateaux télé aux réseaux sociaux où chacun y va de son opinion plus ou moins argumentée ?
Ce guide pratique vous propose toutes les clés pour lutter contre la fatigue informationnelle, mieux appréhender les médias traditionnels et découvrir des sources d’information alternatives, à la fois utiles et engageantes.
Vive les microbes ! Comment les microbiomes protègent la santé planétaire, Marie-Monique Robin, Ed. La Découverte, 20,50 euros.
Depuis cinquante ans, le taux d’incidence de l’asthme et des allergies a explosé dans les pays industrialisés : il était de moins de 5 % dans les années 1970 ; il est aujourd’hui de 35 %. Si rien n’est fait pour endiguer cette tendance, il pourrait atteindre les 50 % avant 2050 d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les causes de cette augmentation spectaculaire, encore largement ignorées des responsables de la santé publique, ont été élucidées par les scientifiques qui témoignent dans ce livre, après de longues recherches en Europe, en Asie, en Afrique et aux États-Unis. Leurs travaux ont montré que l’absence d’exposition précoce à une grande diversité microbienne (bactéries, virus et parasites, comme les vers intestinaux), liée à l’aseptisation des aliments et l’artificialisation des lieux de vie, a des conséquences dramatiques : elle appauvrit le microbiote intestinal des enfants, ce qui contribue à l’affaiblissement de leur système immunitaire et fait le lit des pathologies inflammatoires, y compris l’obésité, le diabète, la maladie de Crohn et même des troubles psychiatriques comme la dépression. À l’inverse, leurs études démontrent que les enfants nés dans des milieux ruraux traditionnels ne souffrent guère de ces maladies.
Vers l’écologie de guerre - Une histoire environnementale de la paix. Pierre Charbonnier, Ed. La Découverte, 23 euros.
Pierre Charbonnier observe que les conflits amènent les grandes puissances à considérer la décarbonation non plus comme un sacrifice, mais comme un atout géopolitique. L’Union européenne, par exemple, cherche à réduire sa dépendance aux énergies fossiles russes tout en accélérant ses politiques climatiques. La guerre modifie donc les priorités énergétiques des États, ce qui pourrait transformer durablement les politiques environnementales.
"Pour l’instant l’écologie de guerre, je pense que moi je le considère en tout cas comme une nouvelle façon de définir les impératifs stratégiques des politiques climatiques qui pour l’instant n’a pas encore atterri dans des décisions vraiment structurantes parce que politiquement, c’est très coûteux. Par contre, ce que moi je retiens, c’est qu’on ne pourra plus jamais faire des politiques climatiques comme avant."
Il reconnaît que bien que la guerre pollue, ce sont les activités quotidiennes des sociétés modernes qui ont un impact environnemental bien plus dévastateur. "La bombe climatique, c’est les villes tentaculaires d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Asie, dans lesquelles les gens, chaque matin, allument le moteur à combustion interne de leur voiture pour aller au travail, pour emmener leurs enfants à l’école. C’est ça qui est formidablement contre-intuitif et dangereux dans la crise climatique. C’est en faisant des choses extrêmement anodines qu’on produit des conséquences extrêmement graves."
Premier jour d’école. Esther van den Berg, Ed. Grûnd, 14,95 euros.
Voici une adorable histoire à lire au moment de la rentrée pour les enfants : c’est le « premier jour d’école » de Robin, le petit rouge-gorge. Au début de l’album, Robin n’a pas envie d’aller à l’école, il traîne des pattes pour s’y rendre, mais à l’heure de repartir, Robin est tellement enthousiaste qu’il ne veut pas rentrer chez lui ! Il a hâte de revenir le lendemain !
Cet album aborde la thématique de la rentrée scolaire, il est au top pour les PS/MS parce que cette première journée d’école pour Robin est présentée de façon très positive.
Se regrouper, écouter les autres, construire une tour de cubes, sortir dehors pour la récréation, découper, coller, faire du sport, ranger…
La journée de Robin est rythmée par des activités ordinaires qui sont toutes des moments agréables qui le mettent en confiance. Robin joue et s’amuse, les activités ne sont pas présentées comme du « travail ». L’objectif de l’album est de dédramatiser l’École, en l’associant à l’idée que c’est un lieu d’épanouissement où règnent la joie et la bienveillance. La première rentrée scolaire est une étape importante dans la vie d’un enfant, et cette lecture est toute indiquée pour rassurer nos petits élèves !
Verts. Patrick Lacan, Marion Besançon, Ed. Rue de Sévres, 28 euros.
"L’Homme et la civilisation se sont emparés de la planète. Énergies, villes, transports, immeubles : l’Homme a pris le contrôle. Et la nature dans tout cela ? Elle se meurt, elle est reléguée au second plan, même si quelques personnes continuent de prendre le temps de l’observer, de l’admirer, de la préserver. Dans ce monde, Clarence fait les courses avec son père. Il a remarqué un jouet qui lui fait vraiment de l’œil : une tête à coiffer. Son père a honte, c’est un jouet pour les filles pas pour les garçons ! En poussant le chariot, le père de Clarence est saisi. Sa femme est dans le coma, elle est hospitalisée et il ne sait quand il la reverra. Il est traumatisé. Les images de sa femme alitée sous respirateur lui apparaissent comme des flashs régulièrement et l’ont changé. Il devient méfiant, agressif. Clarence lui-aussi aimerait revoir sa maman... En rentrant chez eux, le père remarque que la haie de pyracantha a encore pris du volume. Il ne la supporte pas, il la déteste même ! Il l’avait coupée, mais elle revient. Il part chercher sa débroussailleuse et commence à éliminer les branches, envahi par la colère. Il passe ainsi au-dessus du mur des voisins et aperçoit sa voisine, installée dans son transat, un nourrisson dans les bras. La maman et le bébé s’échappent en courant pour trouver refuge dans sa maison..." Extrait : Planéte BD.
Eloge du retard. Hélène L’Heuillet, Ed. Albin Michel, 7,90 euros.
"Le réchauffement de la Terre est plus rapide que prévu. Des changements géologiques habituellement extrêmement lents adviennent maintenant en quelques dizaines d’années. Le futur ne disparaît pas. Au contraire, il nous saute au visage, nous jetant dans l’inconnu et l’imprévisible".
Une angoisse nous hante : être en retard. Nous vivons notre vie quotidienne, notre travail, l’éducation de nos enfants, et même nos vacances dans une telle crainte du retard que nous finissons par être en avance sur tout, par tout anticiper, et par fabriquer tant de précocité que le sentiment de vivre nous abandonne. Nous avons perdu le sentiment du temps, et avec celui-ci le sentiment de notre existence. Ce livre nous montre qu’il n’est pourtant pas difficile à retrouver.
ÁŠtre en retard, c’est faire l’école buissonnière, prendre des chemins de traverse, ne pas aller droit au but ; c’est introduire d’infimes variations qui peuvent faire dérailler les rouages bien huilés de nos vies trop machinales. C’est finalement vivre. Face aux valeurs dominantes de nos sociétés modernes - fluidité, flexibilité, urgence et vitesse - et aux pathologies qui en découlent, le retard, un « laps » de temps qui nous permet de ressaisir notre condition temporelle, devient une véritable stratégie de résistance.
Guide botanique des plantes dont tout le monde se fout. Ophélie Damblé, Ed. Solar, 17,90 euros.
Ce livre s’adresse donc à toutes les mauvaises graines des cours de bio, qui souhaiteraient aujourd’hui apprendre à les reconnaître ou connaître leurs vertus sans se ruer sur une appli. Avec l’humour, @tamerenature vous initie à la reconnaissance à travers une sélection de plantes " mal-aimées " qui poussent communément au pied des immeubles, dans les friches ou sur les rebords de chemin.
L’occasion d’apprendre des anecdotes croustillantes sur les plantes sauvages et de devenir un.e botaniste en herbe digne de ce nom !
Vous trouverez dans ce livre :
– Tous les points à checker pour reconnaître une plante et le matériel nécessaire.
– 60 plantes, avec des photos détaillées pour les reconnaître et des infos pratiques sur leurs spots de prédilection, leurs particularités, des fun fact et leurs vertus. Garanti sans jargon pour tout comprendre !
– Les règles d’or de la cueillette sauvage et de l’herbier.
– Pour le plaisir, quelques jeux pour se détendre entre deux sorties nature.
– Un lexique botanique pour se la péter.
Le livre rouge de Thierry Marx. Thierry Marx. Ed. Flammarion, 19,90 euros.
Thierry Marx déclame l’urgence de penser l’alimentation différemment, de se nourrir et faire ses courses autrement. Il nous guide dans cet ouvrage avec des astuces pour mieux consommer, mieux s’organiser, mieux cuisiner. Il nous aiguille sur la façon de remplir avec bon sens et équilibre nos placards, réfrigérateur et congélateur, avec ses conseils de conservation et antigaspi, et met à la disposition de tous 40 recettes simples, bonnes, écolos et rapides : petite friture express, tartinade crémeuse de petits pois, salade pasta pois chiches et sauce crémeuse, chili sin carne, soupe au pain des Canuts, riz au lait et dulce de leche simplissime, mousse au chocolat sans œufs...
Il faut penser l’alimentation différemment, se nourrir et faire ses courses autrement. Mieux manger ne signifie pas dépenser plus : ce qui est bon ne doit pas être forcément plus cher, ce qui n’est pas cher ne doit pas forcément être mauvais et ce qui est cher n’est pas forcément bon.
L’écologie peut-elle être populaire ? Erwan Ruty, Ed. Bdl, 22,00 euros.
Cet ouvrage, écrit par un écologiste de longue date, acteur de l’ESS ayant longtemps oeuvré dans les banlieues populaires provoque le débat et fournit des pistes d’action.
Faute d’enracinement dans les couches populaires, l’écologie rappelle à celles-ci les mauvais souvenirs de la désindustrialisation, qui les a précarisées, leur a ôté tout rôle central dans la société. Et si les discours social-démocrate ou libéral continuent d’affirmer que la Transition sera douloureuse mais que l’Etat-Providence calmera leur souffrance par de subtiles médications, alors l’écologie sera détestée. Témoins avant-coureurs de la colère populaire ? Les insurrections des banlieues de grands ensembles comme des pavillonnaires ou celle des agriculteurs. La fracture sociale et celle qui paraît opposer plusieurs fractions du peuple pourrait remettre sine die les politiques environnementales et sociales les plus pressantes. Or, un grand nombre de traits communs existent entre ces populations. Recréer des liens par le travail sédimenterait ces traits communs : une écologie populaire pourrait l’organiser, reposant sur une économie populaire (liée à l’artisanat, la petite paysannerie et industrie, relocalisant les métiers de la main), fondée sur les pratiques économes populaires, sur leurs capacités, formation et savoir-faire, sur leurs solidarités de proximité, sur la bonne connaissance de leur territoire, sur une culture populaire commune…
C’est raté et alors ? RaphaÁ« l Haumont, Ed. Flammarion, 15 euros
Entremets qui s’effondre, tarte détrempée, risotto collant, ratatouille trop grasse, chantilly qui vire en beurre ou mayonnaise qui tranche subitement… Il suft parfois de peu de chose pour que la recette, si bien partie, se transforme en un désastre culinaire ! Alors que faire ? Certes, il y a des erreurs qui ont été de grands succès historiques : la fameuse tarte tatin, montée à l’envers, le fromage et le yaourt, résultat de lait transporté dans une panse d’animal, qui aurait fermenté avec les enzymes de l’animal ou encore le champagne, les bulles étaient initialement considérées comme des défauts dans le vin… Mais la plupart du temps, nous sommes face à un loupé
qui nous semble difficilement récupérable !
Ce n’est pas une question de chance ou de poisse, d’hérédité, de planètes mal alignées ou de pleines lunes ! La cuisine est une affaire de science, de paramètres physiques (température, pression, temps) et de chimie (coagulation, gélification, émulsion…). Aux mêmes causes, les mêmes conséquences. La démarche scientique nous enseigne aussi à apprendre de nos erreurs, et surtout, à analyser nos échecs ! En vérité, une
erreur est juste une belle opportunité de faire autrement, et de faire mieux la prochaine fois !
Désobéissance climatique. Sandra Laugier, Ed. Le Pommier (Essais-manifestes), 4 euros.
Loin d’être un phénomène marginal ou radical, la désobéissance civile est désormais au coeur du répertoire des luttes sociales du XXIe siècle. Ses actions ont obtenu des résultats réels et acquis une légitimité politique partout dans le monde, dans un contexte d’injustice globale et de prise de conscience du désastre climatique.
Pourtant, elle se heurte aujourd’hui en France à une volonté de déconsidération, voire de criminalisation, comme en témoignent la tentative inquiétante de dissolution des Soulèvements de la Terre, l’introduction d’éléments de langage comme « écoterrorisme », la violence des actions répressives...
Avec ce court texte d’intervention, Sandra Laugier vise à clarifier, à réorienter et à réarmer le concept de désobéissance climatique, en revenant aux fondamentaux de la désobéissance civile (Thoreau était le premier écologiste) : les citoyens ont le droit, la compétence et la liberté de s’occuper des questions qui les concernent directement. En bref, défendre les droits des citoyens, c’est agir pour le monde et pour la vie.
Le sport et nous - L’essentiel pour faire bouger les filles et les garçons. Sandra Laboucarie, Sophie Cha, Pascale Petit-Sénéchal, Leslie Plée, Ed. Presses Ehesp, 13,90 euros.
Tout comme manger ou dormir, bouger est essentiel. Le corps a besoin d’au moins une heure d’activité physique par jour. Malheureusement, deux garçons sur trois et quatre filles sur cinq âgés entre 11 et 14 ans n’atteignent pas ces recommandations, augmentant ainsi le risque de maladies chroniques aujourd’hui, mais aussi à l’âge adulte.
Cet ouvrage s’adresse aux adolescents à partir de 11 ans, à leurs parents et ceux qui les accompagnent. Ils y trouveront des explications simples pour comprendre comment le sport agit sur la forme physique et mentale et des conseils pour les faire bouger et leur assurer une bonne santé.
Ils y découvriront également pourquoi le sport est un domaine où le sexisme est encore très présent et comprendront comment les stéréotypes de genre influencent les adolescents et leurs parents, et contribuent à ce manque d’activité physique.
« Bouger, faire du sport, c’est pareil ? », « Peut-on faire trop de sport ? », « Existe-t-il des sports pour les filles et d’autres pour les garçons ? », « Y a-t-il des contre-indications médicales au sport ? ».
Ce livre est là pour répondre aux interrogations de nos ados et les mettre en mouvement.
Petite Forêt. Daisuke Igarashi, Ed. Delcourt, 15,99 euros.
Daisuke Igarashi, l’auteur de la cultissime série Les Enfants de la mer, propose ici un titre tout en poésie et en douceur. Une évasion forte et émouvante.
Après avoir passé plusieurs années en ville, Ishiko revient dans le village de sa mère à Komori, dans le nord du Japon. Elle ouvre son retour aux sources par ces mots : "Il y a un goumi à côté de ma maison. Quand il donne des fruits, ses branches plient sous leur poids. Je n’aurais jamais imaginé en faire de la confiture." Ichiko découpe son histoire en plats, avec tout ce qu’elle trouve ou cultive dans la nature, riz, patates douces, oignons, champignons etc...
Elle glisse ses recettes et prend le temps de regarder le paysage, les rizières, la forêt, la brume dans les champs. C’est autant contemplatif qu’un supplice pour les papilles. Mais c’est une pause salutaire, dans un monde violent, dans cette campagne nippone que la ville semble avoir oubliée.
Bâtir avec ce qui reste. Philippe Simay, Ed. Terre Urbaine, 17 euros.
Prisonnière d’un modèle productiviste, fondé sur l’extraction massive de matières premières non renouvelables,
l’architecture ne rend plus le monde habitable. Elle participe à la prédation et la destruction des milieux habités.
Ces violences systémiques ne peuvent plus être ignorées et la profession doit se réformer.
Au-delà de l’injonction à optimiser des ressources naturelles disponibles ou à privilégier des matériaux issus de
la biomasse, les architectes ont-ils des obligations morales envers les milieux qu’ils exploitent ? Comment peuvent-ils
encore construire sans porter atteinte à l’ensemble des êtres vivants ?
En partant de ses observations et de ses recherches, le philosophe Philippe Simay, spécialiste de l’éthique environnementale, interroge le rapport que nos sociétés entretiennent à leurs ressources afin de redécouvrir les liens qui nous unissent aux matières et, par-delà, au monde de la vie. L’auteur propose de sortir d’une approche anthropocentrée des ressources, invitant à ne plus rien prendre à la Terre pour construire uniquement avec ce qui
reste, c’est à dire à réemployer l’existant.
Hey Djo ! Marzena Sowa & Geoffrey Delinte, Ed. Gallimard, 24,90 euros.
C’est les vacances. À 13 ans, il n’a aucune envie d’accompagner son père, camionneur, sur les routes de France. A côté, son père qui conduit un poids lourd, esquisse un sourire. Djo comprend qu’entre lui et son père, il y a un monde. Pourtant, c’est sa mère qui a décidé de les réunir dans cette cabine de poids lourds, le temps d’un été. Elle pense qu’ils doivent mieux se connaître, parce que dans un an, Djo ne voudra plus traîner qu’avec ses copains.
Ce sera donc un moment suspendu. Quelques jours d’un père qui n’a pas vu son fils grandir, accaparé par son métier de routier.
Première étape, le port d’Anvers en Belgique avec ces milliers de conteneurs. Les yeux d’un ado, la réalité du père. Le gamin de 13 ans prend tout en note sur un cahier. Pause sur une aire d’autoroute pour le café ou pour manger. La cohabitation se fait bon an mal an. On charge, on décharge. Ainsi est la vie de routier que Djo découvre. Les deux ne se parlent pas encore vraiment. Au gré des haltes, il y a les rencontres. Les routiers macho : "Moi, je laisserais jamais ma femme conduire un poids lourds." Les étrangers : "Polonais. Il ne faut nous faire chier."...
André est un père maladroit. Djo, un gamin de son âge. Hey Djo ! c’est un regard juste sur les relations que l’on noue ou pas avec ses parents...
La subsistance au quotidien - Conter ce qui compte, Geneviève Pruvost, Ed. La Découverte, 28 euros.
L’auteur nous immerge dans le quotidien de Myriam, Florian, et leur petite fille Lola. Un couple « "†d’alternatifs"† » artisans-paysans, installé dans leur ferme-yourte-fournil située dans une petite commune rurale. Dans un récit de vie méticuleusement documenté, elle dépeint jour après jour les multiples activités qui composent leur mode de vie ancré dans une écologie vivrière et ménagère. Non pas pour en faire un idéal romancé, mais pour exposer le plus justement possible les réalités d’une pratique concrète de l’écologie de subsistance.
Aux nombreuses scènes de vie, s’ajoute une série de tableaux « "†ethnocomptables"† » et de cartographies destinés à rendre compte des objets, ressources et circuits qui forment les conditions de faisabilité et d’équilibre de ce schéma de vie en marge du modèle dominant. « "†Conte et compte sont les deux faces d’une même pièce"† », écrit-elle. C’est aussi plonger dans les arbitrages techniques, environnementaux, pécuniaires ou temporels qui assurent leur autonomie. Autonomes certes, mais pas autarciques.
Une mise en avant de l’écosystème foisonnant de relations qui soutient leur fonctionnement"† : un réseau d’« "†entre-subsistance"† » avec ses propres stratégies économiques et politiques pour tenir dans le temps. À travers cette enquête approfondie, la sociologue fait apparaître la richesse des possibles alternatifs qui nourrissent l’arrière-cour des luttes écologiques. Des « "†luttes feutrées"† » où le politique prend corps dans la vie domestique.
La dame aux abeilles. Sue Hubbell, Ed. Phébus, 22,50 euros.
Extrait : "J’aime partir en tournée d’inspection de toutes mes ruches avant la mauvaise saison, ce que je fais quand le temps est encore assez doux pour me permettre de les ouvrir en cas de besoin. Mais, avant toute chose, j’enfile ma combinaison d’apicultrice. Ces amples vêtements de protection en coton blanc sont équipés de fermetures à glissière partout où il le faut pour empêcher les abeilles de s’introduire à l’intérieur. Ils sont très longs au niveau des jambes, ce qui permet de les rentrer dans des brodequins de travail. Un long zip, cousu autour des épaules, réunit la tenue au bas du voile, qui lui est fixé par un ruban élastique au fond d’un casque léger, genre casque tropical. Je m’équipe toujours ainsi lorsque je travaille dans mes ruchers. Il s’agit là d’un bon investissement pour tout apiculteur débutant. Les novices craignent souvent d’être piqués et, pour éviter ce désagrément, le mieux est de se détendre et de se déplacer avec confiance et décontraction parmi les abeilles. En leur présence rien ne peut vous rassurer davantage que d’être confortablement
enveloppé dans une combinaison d’apiculteur."
Organiser son Potager. G. Sasias, Ed. Artemis, 13,50 euros.
Retrouvez toutes les astuces, les techniques, et les choix culturaux à effectuer au potager pour des récoltes abondantes et un besoin d’arrosage moindre.
Luttez contre la sécheresse. Face au réchauffement climatique, la France tend vers un climat plus doux et plus instable. De fait, les espèces et variétés cultivées au potager se doivent d’évoluer.
La préparation de votre potager devient une pratique clé pour lutter contre les canicules. Face à des températures qui s’intensifient et s’étendent dans l’année, il convient d’entretenir la structure du sol.
Protégez du vent. Un froid intensifié et un environnement asséché, le vent détient un pouvoir de création et de destruction. Découvrez comment jardiner avec le vent !
Cultivez des espèces adaptées. Il est judicieux de sélectionner des semences nécessitant d’une faible quantité d’eau. Les sols ont en effet tendance à s’assécher et à se fragiliser face aux chaleurs qui s’intensifient et s’étendent dans l’année.
L’Abeille de Saint-Simon - Philonimo 10, Alice BRIÁˆRE-HAQUET, Mai Li BERNARD, Ed. 3Oeil, 9 euros.
À quoi servent les abeilles ? Elles butinent, font du miel, transportent le pollen…
Mais les frelons qui les gouvernent, eux, sont-ils vraiment utiles ? Une fable qui nous invite à nous interroger
sur le pouvoir de ceux qui travaillent.
Mai Li Bernard est une dessinatrice qui vit et travaille à Angoulême. Elle aime jouer avec les formes géométriques, qu’elle combine, assemble, juxtapose afin de créer un langage autonome qui prend sens à travers l’infinie variation des possibilités d’agencements.
Intimement liée au papier, elle utilise principalement des matériaux de loisirs créatifs (gommettes, maskingtapes ou encore papiers à origamis). Elle publie des livres illustrés et des bandes dessinées, avec notamment Le Monde des archi-fourmis aux éditions Amaterra...
Horizons climatiques. Scénariste : Iris-Amata Dion, dessinateur : Xavier Henrion, Ed. Glenat, 25 euros
Une BD de vulgarisation pour comprendre les enjeux du réchauffement : L’état des connaissances sur les changements climatiques, leurs causes et leurs impacts sont évalués depuis plus de 30 ans par le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat.
À travers la parole des neuf scientifiques, dont Jean Jouzel et Valérie Masson-Delmotte, cette bande dessinée documentaire nous offre une synthèse très claire des derniers rapports du GIEC. On y découvre les connaissances actuelles sur l’évolution du climat, les risques et inégalités sociales associés ainsi que des pistes de solutions réalisables, tout en abordant la légitimité de la science et le rôle des chercheurs. Iris-Amata Dion et Xavier Henrion nous livrent un véritable travail de vulgarisation scientifique dans cet ouvrage remarquable par sa structure et ses intervenants, et encouragent une réflexion individuelle et collective afin d’imaginer un chemin politique viable. Une lecture accessible, à mettre entre toutes les mains pour s’informer, comprendre et agir.
Zadig & Arte - Rêver l’Europe. Eric Fottorino, ARTE Ed., 20 euros.
Rapprocher les Européens par la culture. Débattre et penser les enjeux politiques. Explorer son histoire.
Une invitation au voyage pour découvrir l’Europe à travers le regard de ses plus grands artistes et écrivains.
A la veille des élections européennes, les lecteurs découvriront dans ce numéro hors-série exceptionnel proposé par ARTE et Zadig une matière vivante pour débattre et penser les enjeux politiques de l’espace culturel européen grâce à de grandes plumes du continent, explorer son histoire avec Patrick Boucheron et Xavier Mauduit, découvrir la généalogie de ses mythes fondateurs avec François Busnel, ou encore appréhender sensiblement l’Europe grâce à des reportages littéraires uniques.
Des illustrations, infographies et portfolios viennent enrichir ce voyage unique, offrant aux lecteurs une plongée visuelle et poétique dans la diversité et la richesse du continent.
Éric Fottorino est né à Nice en 1960. Il a publié Caresse de rouge (prix François-Mauriac) et Korsakov (prix des Libraires, prix France-Télévisions) aux Éditions Gallimard. Baisers de cinéma est son huitième roman.
Il es aussi Directeur de l’hebdomadaire Le 1
Gaïa, Terre vivante, Sébastien Dutreuil. Ed. La Découverte, 25 euros.
Au départ, deux constats. "Premièrement, la vie semble avoir une influence massive sur son environnement géologique, une influence qu’on n’avait jusque-là pas reconnue comme telle. Et deuxièmement, la Terre est restée stable ou habitable depuis plus de 3 milliards d’années en dépit de perturbations externes. Et ces deux constats invitent les auteurs à suggérer l’hypothèse selon laquelle c’est la vie qui régule l’environnement et donc qui maintient l’habitabilité de la Terre. Et de cette idée d’une régulation est née ensuite l’idée d’une comparaison de l’entité qu’ils ont nommée Gaïa à un organisme, parce que les organismes aussi sont des entités régulières."
L’influence des êtres vivants sur leur environnement, qu’est-ce que cela signifie très concrètement ? Et la déconvenue est assez rapide. l’auteur est amené à réfléchir sur des critères de détection de la vie sur d’autres planètes, et propose l’idée que pour détecter de la vie, il n’y a pas besoin d’y aller. Il suffit simplement d’analyser la composition de leur atmosphère. Parce que sur Terre, si on regarde la composition de l’atmosphère, on se rend compte qu’elle est largement influencée par les êtres vivants. Par exemple, l’ensemble de l’oxygène et le méthane qui sont dans l’atmosphère sont produits par les êtres vivants."
Comment bifurquer - Les principes de la planification écologique, Cédric Durand, Razmig Keucheyan, Ed. La Découverte, 20,50 euros.
Dans cet ouvrage, Cédric Durand et Razmig Keucheyan s’interrogent : Pourquoi les décisions prises pour répondre à l’urgence écologique ne sont-elles pas à la hauteur des enjeux ? Selon eux, cela s’explique par l’inadéquation entre une politique répondant pleinement à l’urgence écologique et l’impératif capitalistique. Cédric Durand souligne justement cet aspect : "Le problème de la bifurcation, c’est qu’il va falloir non seulement créer de nouvelles choses, bien sûr, mais il va falloir aussi démanteler. Et ça, vous ne connaissez pas un capitaliste qui va accepter de travailler pour quelque chose qu’il s’agira de démanteler, c’est-à-dire qui ne va pas produire de valeur d’usage qui ne pourra être vendue."
Les auteurs réunissent un ensemble de preuves qui prouvent l’incapacité du système capitaliste à répondre de la question écologique : découplage entre croissance et dégradation de l’environnement impossible, investissements qui ne constituent pas un eldorado pour les capitalistes dans un timing aussi serré, néo-industrialisme qui sert surtout à dérisquer les investissements des entreprises. Par ailleurs, les auteurs fustigent la proposition des économistes libéraux d’intégrer la dégradation de l’environnement dans le marché, à travers la mise en place d’un prix du carbone, ce qui revient à, selon Cédric Durant, à bafouer l’intégrité de la nature.
En route ! Atinuke, Angela Brooksbank, Ed. Les Éditions des Éléphants, 15 euros.
« Voici notre maison ! ». Ces trois mots ne sautent pas aux yeux, dans le foisonnement du paysage. Pas plus que la maison, cachée en haut à gauche de l’image. Voilà qui s’appelle en avoir plein les mirettes. Des feuilles, des fruits, de la terre, des habits, des paniers, des peaux, des cornes, des plumes, des sourires, quelle splendeur !
Le chemin jusqu’à Lagos sera semé d’orages et de fatigues, de lions et d’herbes folles, et puis ce sera le vibrionnement de la ville, avec la même joie, le même entrain. Voilà toute la force d’Atinuke et Angela Brooksband, déjà remarquées pour leurs albums intrépides et chatoyants Bébé va au marché, Bébé est bien caché, et surtout Bintou la casse-cou : sans rien éluder de la dureté de l’existence, elles donnent priorité à la vie, dans l’allégresse et le chatoiement.
Eloge de la haie. Sonia Feertchak, Ed. Philosophie Mag. Editeur, 19,50 euros.
Elles piquent, font parfois peur et n’ont pas la majesté des grands arbres. Pourtant, les haies sont essentielles à nos campagnes. Réserves écologiques, elles drainent aussi un imaginaire poétique et politique dont nous avons grand besoin. Les haies sont parmi les grandes oubliées de la protection de l’environnement.
Le mouton, la coccinelle et le lichen :
... Pour un mouton, la haie est un mur qui l’arrête, une structure qui le protège des intempéries, un garde-manger... Pour une coccinelle, la même haie est un pays où se réfugier, s’installer, se nourrir, procréer. La coccinelle entre dans la haie. Pour elle, les limites de celle-ci ne sont pas des barrières. Non seulement ce sont d’autres limites, mais des limites d’une autre nature que celles du mouton. Pour un lichen, cette dentelle de l’hiver, mi-algue, mi-champignon, la haie est encore autre chose : un havre propice à la symbiose, un milieu où trouver humidité, ombre et branches sur lesquelles prospérer...
On sème FORT ! Brice Johner et Eric Charton, Ed. Massin, 16,90 euros.
Dans cet ouvrage, on retrouve les thèmes qui ont fait le succès du podcast du même nom - les clés d’un jardin facile, économique et bio.
Les techniques de permaculture sont abordées de façon très concrète, avec de nombreuses astuces, photos et dessins pour réussir sans se prendre la tête.
Parmi les sujets abordés dans On sème FORT !
– favoriser la biodiversité,
– créer une aire de compostage,
– sauver son jardin après la grêle,
– créer des aménagements contre la chaleur,
– appréhender les canicules au potager,
– gérer les déchets au jardin,
– remplacer une pelouse qu’on ne peut arroser...
Un guide vraiment pratique qui s’adresse aussi bien aux débutants qu’aux jardiniers déjà expérimentés en quête de nouvelles techniques.
Le guide nature : Les oiseaux. Deuxième édition, Ed. La Salamandre, 19,90 euros.
Ce guide d’identification grand public est l’ouvrage parfait pour s’initier et plonger dans le monde des faucons, eÌ chassiers et autres meÌ sanges. Grouillant d’informations, mais intuitif, il aborde cette theÌ matique par une triple approche accessible aÌ€ tout le monde.
La premieÌ€re preÌ sente les principaux groupes d’oiseaux qui habitent nos reÌ gions, aÌ€ l’instar des rapaces diurnes ou nocturnes, des petits eÌ chassiers, des mouettes et des goeÌ lands ou des pics.
VeÌ ritable cœur de l’ouvrage, la deuxieÌ€me approche deÌ taille les oiseaux susceptibles d’eÌ‚tre rencontreÌ s dans les principaux milieux naturels de nos reÌ gions. Sont ainsi illustreÌ es et deÌ crites les espeÌ€ces typiques des champs, labours et paÌ‚turages, celles des parcs et autres zones urbaines, les oiseaux qui freÌ quentent le jardin et les mangeoires, ceux infeÌ odeÌ s au lac, aux roselieÌ€res et aÌ€ la rivieÌ€re, mais aussi les principaux repreÌ sentants de l’avifaune marine ou de haute montagne.
La troisieÌ€me partie est consacreÌ e aux traces et indices que les oiseaux laissent derrieÌ€re eux : empreintes dans la boue ou la neige, plumes, coquilles d’œufs ou nids.
Le Grand Livre du Climat I & II. Greta Thunberg, Ed. Le Livre de Poche, 9,90 euros.
Le volume I, est sous-titré : Comprendre. Il aborde trois thèmes principaux : Comment fonctionne le climat ; La planète change sous nos yeux ; Quels impacts sur l’humanité ?
Le volume II, est sous-titré : Agir. Et interpelle : Qu’avons-nous fait jusqu’ici ?
Ce qu’il faut faire maintenant.
À partir du constat que les températures de la planète ont augmenté de 1,2°C depuis l’ère industrielle, comment penser et agir collectivement et individuellement pour contenir le réchauffement à 1,5°C ?
Un livre de référence, qui donne les clés pour agir ensemble, maintenant.
"C’est le sujet le plus important au monde, et il doit être porté par un maximum de voix, pour toucher le plus de personnes possibles." Greta Thunberg
Peut-on encore manger des bananes ? Mike Berners-Lee, Ed. L’Arbre qui marche, 21,90 euros.
Mesurer l’empreinte carbone de tout, bizarrement, notre intuition n’est pas toujours juste, certains gestes qui semblent mauvais sont en réalité sans conséquence, lorsque d’autres sont plus nocifs qu’on ne le pense. Peut-on encore manger des bananes permet de décrypter son environnement et d’avoir en tête les bons ordres de grandeur.
Et l’auteur de préciser : "Les bananes ont une empreinte carbone qui est faible parce qu’elles poussent au soleil, et qu’il n’y a pas besoin d’ajouter quoi que ce soit [1]. Ensuite, elles mûrissent tranquillement pendant le voyage en bateau qui va durer trois semaines. Elles n’ont pas non plus besoin d’emballage puisqu’elles ont déjà une peau bien épaisse. Ça aussi, c’est bon pour l’empreinte carbone."
Mike Berners-Lee est professeur à l’université de Lancaster au Royaume-Uni, et un pionnier de la quantification carbone. Il est également l’auteur de : Il n’y a pas de planète B, que le Financial Times a qualifié de "manuel pour transformer l’humanité".
Dépenser moins, Manger mieux. Mélanie Mardelay, Ed. La Plage, 19,95 euros.
Un véritable guide pour vous aider à gérer votre budget alimentaire et à cuisiner sainement des recettes végétales et bio chaque jour grâce à :
Des conseils concrets pour faire des économies
Des astuces de gestion de stock
Des méthodes d’organisation qui s’adaptent vraiment à votre emploi du temps
Des recettes anti-gaspi
Des bases à décliner par saison
Les ingrédients phare d’un budget maîtrisé
"Dépenser moins, Manger mieux", c’est près de 180 recettes végétales pour cuisiner équilibré toute l’année en prenant soin de votre portefeuille et de votre santé, tout en conservant le plaisir de la table !
Imaginer demain. Julien Dupont, Ed. Armand Colin, 19,90 euros.
S’appuyant sur des données scientifiques (les rapports du GIEC, les données de l’Office mondial des migrations, l’INSEE, des travaux universitaires) enrichies de ce que nous propose la fiction (littérature, cinéma, séries), l’auteur cartographie les espaces et met en avant, parfois de manière étonnante voire troublante, la manière dont notre environnement va changer dans les années à venir.
Écosystèmes, habitat, ressources, frontières, migrations, technologies, etc., sont déclinés au fil de ces chroniques cartographiques, qui vont de la prospective réaliste à court terme à la dystopie la plus poussée.
Une lecture subjective et sensible de l’auteur, qui encourage le lecteur à s’interroger à son tour et à construire sa vision personnelle des futurs de notre monde.
Ma cuisine en équilibre. Myriam Moussier, Ed. Flammarion, 20,90 euros.
Pour son second livre, Myriam Moussier, diététicienne nutritionniste, propose une déclinaison de 27 aliments (fruits, légumes et protéines), présentés selon sa méthode de couleurs qui illustre la bonne répartition des nutriments dans l’assiette, sur une journée.
Six recettes sont proposées pour chaque aliment, afin de le cuisiner sous toutes les coutures, le découvrir ou le redécouvrir, l’associer, le déguster et surtout afin de continuer de manger sainement et équilibré.
Que l’on soit végétarien, bec sucré, en solo ou en famille, les 162 recettes offrent le choix nécessaire pour satisfaire chaque appétit et chaque envie tout en se faisant du bien.
Meuf. Marie Dubois, Ed. Le Lombard, 22,50 euros.
Avec "Meuf, un guide pour nos filles", l’autrice tente de répondre à la question à 3 millions d’euros : Ça veut dire quoi être une femme ? Dans les oeuvres de Marie Dubois, l’intime coÌ‚toie le journalisme, et c’est certainement cette rencontre qui rend son propos si juste et percutant.
Marie Dubois multiplie les talents ! DiploÌ‚meÌ e des Beaux-Arts de Poitiers mais aussi de l’eÌ cole de cineÌ ma La FeÌ mis, elle est autrice de bandes dessineÌ es et de livres jeunesse, monteuse et reÌ alisatrice de documentaires. En 2021 paraiÌ‚t son premier album, le treÌ€s remarqueÌ "Un beÌ beÌ si je peux", co-eÌ diteÌ par Massot eÌ ditions et la "Revue XXl" : un teÌ moignage autobiographique droÌ‚le et richement documenteÌ . Puis en 2023, un second album voit le jour aux eÌ ditions Rue de SeÌ€vres, "Libres de penser", mettant en lumieÌ€re le travail de dix femmes philosophes.
Deux étés par an. Olivier Poivre d’Arvor, Ed. Stock, 20,90 euros.
En 2048, bien des espèces, des pans entiers de notre géographie, ont hélas disparu de la planète, les brasiers enflamment l’Europe et font fuir de nouveaux migrants qui nous ressemblent. Le traité qui protège le statut particulier de l’immense réservoir d’eau douce qu’est l’Antarctique, doit être renégocié. L’urgence est absolue !
C’est alors que notre Ambassadeur, gageons que ce récit documenté est aussi une fable, décide d’affronter ce qui sera sa dernière mission : relier les deux points les plus extrêmes du globe terrestre, depuis le Groenland jusqu’au pôle sud, sur une ligne aérienne que seules les deux sternes connaissent par cœur, un tracé de glace et de haute mer, à la recherche migratoire de la lumière, de crevettes, de krill, et surtout de deux étés par an. Son Excellence va voler en leur compagnie. Pourquoi pas !
Chemin faisant, l’auteur à la manière des fabulistes, nous montre l’état de notre pauvre planète, sans jamais céder à la tentation de l’apocalypse, mais sur les ailes de Jet et de Lily, par leurs yeux émerveillés et parfois paniqués, il nous montre aussi toute la beauté du monde.
Les Yeux de Mona. Thomas Schlesser, Ed. Albin Michel, 22,90 euros.
Cinquante-deux semaines : c’est le temps qu’il reste à Mona pour découvrir toute la beauté du monde.
Roman d’initiation à l’art et à la vie, histoire d’une relation solaire entre une petite fille et son grand-père un homme érudit et fantasque, pour l’initier, chaque mercredi après l’école, à une œuvre d’art, avant qu’elle ne perde, peut-être pour toujours, l’usage de ses yeux.
Ensemble, ils vont s’émerveiller, s’émouvoir, s’interroger, happés par le spectacle d’un tableau ou d’une sculpture.
Empruntant les regards de Botticelli, Vermeer, Goya, Courbet, Claudel, Kahlo ou Basquiat, MonaÀ€découvre le pouvoir de l’art et apprend le don, le doute, la mélancolie ou la révolte, un précieux trésor que son grand-père souhaite inscrire en elle à jamais.
Une brève histoire de l’économie. Daniel Cohen, Ed. Albin Michel, 19,90 euros.
Quels sont nos réels besoins ? Pourquoi les Français sont-ils moins heureux que les autres ? Jusqu’où va notre faculté d’adaptation à un modèle économique ? Qu’est-ce que le bonheur intérieur brut ? Survivrons-nous à l’Intelligence artificielle ?
Telles sont les questions brûlantes auxquelles répond, dans un langage accessible, ce livre qui mêle économie, histoire et anthropologie et nous entraîne au cœur d’un fascinant voyage dans la compréhension du désir humain.
De la charrue au tout numérique en passant par le krach écologique et le nouveau capitalisme financier, Daniel Cohen replonge dans les grandes étapes de l’histoire de l’économie et de la société.
Revisitant son oeuvre, il propose une réflexion sur la croissance économique, devenue la religion du monde moderne.
Hana et Taru. Léo Schilling, Motteux, Ed. Dargaud, 18 euros.
Au cœur d’une souche, dans une forêt ancestrale, vit un peuple de chasseurs guerriers. Ils ont une apparence bien différente de la nôtre : ils ont des grands bras et la peau bleue. C’est au sein de ce peuple que vit la jeune Taru. Elle ne se sent pas à sa place parmi les siens. Elle ne comprend pas pourquoi ils s’obstinent à chasser, à provoquer la mort de créatures appelées « rois de la forêt ». Ces animaux gigantesques détruisent tout sur leur passage, ils ont engendré la destruction d’habitations du peuple de Taru et la mort des siens. Mais la jeune fille en est persuadée : une autre voie est possible. Malheureusement, lorsqu’elle tente de donner son avis, les grands chasseurs-guerriers ne l’écoutent pas. Pour eux, elle est dans le faux et rejette son peuple. Alors, pour qu’elle ne crée pas trop la pagaille au sein du village, une mission lui a été confiée...
Tara : Histoire d’un engagement pour l’océan. Sylvie Rouat, Stéphane Dugast, Ed. Paulsen, 32 euros.
Dans la droite ligne des grandes expéditions des XVIIIe et XIXe siècles, marins, scientifiques, journalistes, artistes parcourent le monde à bord de la goélette. Tous ont un objectif commun"¯ : faire découvrir les merveilles, les secrets et la fragilité de l’Océan.
De la banquise à la haute mer, ils ont parcouru plus de 500"‰000 kilomètres en 13 expéditions, étudié les courants, les coraux, les micro-organismes, les impacts du changement climatique et des pollutions.
Au fil de ces aventures humaines, des découvertes scientifiques majeures et de nouvelles connaissances ont été partagées pour mobiliser les décideurs, expliquer les enjeux aux plus jeunes et toujours rappeler la beauté de la planète bleue.
Nos puissantes amitiés. Alice Raybaud, Ed. La Découverte, 20 euros.
Mobilisant de nombreux entretiens, des références culturelles, des études sociologiques aussi bien que des textes philosophiques, Alice Raybaud montre que l’amitié porte une dimension libératrice puissante, qu’elle peut être une force de dissidence et d’émancipation. Elle appelle ainsi à réinventer ce lien, intime et politique, et à remettre nos amitiés au centre de nos vies.
Depuis quelques années, de plus en plus de personnes décident de revendiquer leurs amitiés et de s’engager pleinement dans ces relations. Elles y découvrent des lieux de joie, mais aussi de solidarité et de résistance face aux aliénations du système patriarcal, capitaliste et dans une période de grande incertitude écologique. Hétéros ou queers, entre femmes, entre hommes ou dans des groupes mixtes, elles et ils sont nombreux à réinventer, entre ami.es, des manières de militer, d’habiter, de consommer, de faire famille, de vieillir ensemble et, finalement, de prendre soin les un.es des autres.
Notre forêt. 40 chemins pour guérir la Terre. Diana Beresford-Kroeger, Ed. Tana, 19,90 euros.
Comment les arbres communiquent-ils en cas de danger ? Les hellébores sont-elles de bonnes mères ? Le bois de nos meubles a-t-il un impact sur notre santé ? Le lichen serait-il bigame ? ... Diana Beresford-Kroeger nous guide dans un grand voyage à travers les forêts du monde. Inspirée par le style des seanchaÁ¬, ces conteurs traditionnels irlandais qui ont transmis les mythes et les légendes celtes au fil des siècles, elle propose une vision holistique de la forêt entre écologie, botanique, magie et spiritualité, pour faire des arbres un des axes majeurs de la lutte contre le changement climatique.
L’auteur est botaniste, biochimiste clinique et autrice. Son travail combine les connaissances scientifiques occidentales et les concepts traditionnels de l’ancien monde. Elle a été élue au Collège des Fellows de la Société géographique royale du Canada en 2011. Plus récemment, elle a été saluée comme l’une des vingt-cinq grandes exploratrices canadiennes. Aujourd’hui, elle plaide en faveur d’un ambitieux « bioplan » mondial, et nous encourage à développer une nouvelle relation avec la nature et à unir nos forces pour reconstituer la forêt. Son récit autobiographique, la Voix des arbres, a été publié chez Tana en 2023.
13 à table ! 2024 - 10ème édition. Collectif, Ed. Pocket, 6 euros.
Un geste solidaire : 1 livre acheté = 5 repas distribués.
Cette année, sur le thème on ne peut mieux formulé "J’ai dix ans" et avec l’aimable autorisation de Alain Souchon et Laurent Voulzy, vous pourrez découvrir des nouvelles de : Philippe Besson ; Michel Bussi ; Maxime Chattam ; François d’Epenoux ; Lorraine Fouchet ; Karine Giebel ; RaphaÁ« lle Giordano ; Philippe Jaenada ; Alexandra Lapierre ; Cyril Lignac ; Agnès Martin-Lugand ; Romain Puértolas ; Tatiana de Rosnay ; Leïla Slimani ; Franck Thilliez.
Comme ces dernières années, c’est Riad Sattouf qui a illustré la couverture du recueil avec Esther, son personnage culte, perdue dans une rêverie bucolique un livre à la main.
Lancé en 2014, le projet « 13 à table ! » mobilise chaque année une véritable chaîne de solidarité.
L’édition des neuf premiers tomes de 13 à table ! a déjà permis aux Restos du Coeur de distribuer près de 7 400 000 repas.
Recettes de la nature. Jill Cousin, Anne-Claire Héraud, Darius Chapuis, Ed. Tana, 30 euros.
60 recettes pour rendre hommage à la nature nourricière.
Chasser, pêcher ou cueillir, c’est appréhender le vivant d’une tout autre manière. Intégrer les biens communs comestibles dans son alimentation, c’est apprendre à ouvrir l’œil, c’est faire attention à l’endroit où l’on met les pieds, à observer attentivement le territoire dans lequel on évolue, c’est écouter le chant des oiseaux, et c’est aussi sentir les saisons. En invitant la chasse, la pêche et la cueillette dans notre cuisine quotidienne, ce livre célèbre la commensalité et les richesses du paysage.
Des reportages aux quatre coins de la France, dans des biotopes diversifiés, à la rencontre de celles et de ceux qui pêchent, chassent, cueillent et pratiquent ces activités de subsistance dans le respect du vivant et dans un souci de préservation des écosystèmes.
Vivre avec les loups. Jean-Michel Bertrand, Ed. La Salamandre, 29,00 euros.
Observant une meute de loups dans le cadre grandiose de la foreÌ‚t alpine, l’auteur explique leurs comportements et retrace l’eÌ volution de nos relations avec le grand preÌ dateur. Puis, ce cineÌ aste passionneÌ et tenace rencontre des eÌ leveurs qui ont accepteÌ la preÌ sence du loup et appris aÌ€ vivre avec lui, des Alpes et des PyreÌ neÌ es aÌ€ la Normandie, de la Suisse aux Abruzzes. Il va aussi au contact des deÌ tracteurs du loup. il montre eÌ galement les limites de la politique actuelle de gestion de ces carnivores et explique pourquoi certaines mesures sont inefficaces, voire contreproductives. Enfin, il deÌ voile l’action de beÌ neÌ voles engageÌ s, qui aident les eÌ leveurs aÌ€ mieux se proteÌ ger des attaques. Leurs teÌ moignages et deÌ bats permettent de deÌ passer l’affrontement steÌ rile pour ou contre le loup et de comprendre comment mieux cohabiter avec cet animal fascinant.
Sombreterre, Cassandra O’Donnell, Ed. Flammarion Jeunesse, 16,90 euros.
Doté de mystérieux pouvoirs, Victor passe ses nuits à combattre des créatures maléfiques qu’il est le seul à voir. Sa rencontre avec Alina va tout bouleverser. Elle lui révèle l’origine de ses pouvoirs et l’existence de Sombreterre. Alors que les monstres envahissent la Terre, Victor part avec Alina à la découverte de ce monde inconnu. La romancière à succès Cassandra O’Donnell nous entraîne dans un univers de fantasy captivant.
Orphelin, Victor n’est pas un garçon comme les autres. Il parle avec les fantômes et voit des choses que personne d’autre ne perçoit. Quand la jolie et captivante Alina fait irruption dans sa classe avec son horrible monstre invisible sur son épaule, le monde de Victor est bouleversé. Qui est-elle ? D’où lui viennent ses étranges et terribles pouvoirs ? Et surtout, pourquoi a-t-il l’impression de la connaître et qu’un lien ancien et magique les relie l’un à l’autre ?
Quelques suggestion de livres à offrir pour les fêtes :
- Jouets de plantes, Christine Armengaud, Ed. Plume de Carotte, 17 euros, poche ; ou 34,50 euros en grand format.
– Quelque part dans la neige, Linde Faas, Ed. Kaleidoscope, 14 euros
– La vie secrète des arbres (en BD), Fred Bernard, Benjamin Flao, Peter Wohlleben, Ed. Les Arènes, 29,90 euros.
– Tour de France des fruits et légumes. Noémie Vialard, Ed. Delachaux et Niestle, 32,90 euros.
– Voyages Nature, Le Routard, Ed. Hachette, 34,95 euros ;
– Un chant de NoÁ« l, Charles Dickens, Ed. FolioPlus Classiques, 6,90 euros
– Comment le Père NoÁ« l descend dans la cheminée, Mac Barnett, Jon Klassen, Ed. Ecole des Loisirs, 13,50 euros.
– Mon grimoire sorcellerie, Alice Durand, Ed. Delachaux et Niestle, 14,90 euros.
– Fleurs. Brigitte Lapouge-Déjean, Ed. Terre Vivante, 35 euros.
– La beauté du monde, Carl Honoré, Kevin Howdeshell, Kristen Howdeshell, Ed. Gallimard Jeunesse, 19,90 euros.
Oxcean. Nicolas Michel, Ed. Talents Hauts, 23,50 euros.
6 novembre 2052, le premier nourrisson venu au monde avec une écaille sur la nuque fut répertorié en Alabama. Il s’agissait d’une petite fille nommée Nell Chelsea Donovan. Ce bébé ? , affecté de ce qui ressemblait à une mutation génétique, ouvrait la voie à une forme d’adaptation des humains au monde aquatique. Près de cinquante ans plus tard, en janvier 2100, Floée 84A ? s’apprête à affronter trente-neuf autres porteurs d’écaille dans une compétition où tous les coups sont permis.
Si elle est sélectionnée, elle deviendra équipière à vie au service de la cité sous-marine Oxcean, fondée par le messi autoproclamé d’une écologie radicale, promoteur d’une humanité nouvelle. Un grand roman d’anticipation mêlant résistance à la tyrannie et survie de la planète.
Réhabiter le monde. Pour une politique des biorégions Agnès Sinaï, Ed. Anthropocène Seuil, 22 euros.
L’auteur propose d’explorer une autre échelle d’existance qui redessine les contours des villes et des territoires non plus en fonction des règles administratives et politiques mais en partant de leurs ressources naturelles et de leur habitabilité.
Dans cet essai le propos est abordé dans sa dimension cosmopolitique et permaculturelle, le biorégionalisme se fonde sur la nécessité d’entrer dans un rapport de résonance avec la terre : savoir où et de quoi l’on vit et ce qui vibre sous nos pas. Réhabiter la terre, c’est se penser comme hôte cohabitant et non comme propriétaire, dans des sociétés écologiques ouvertes.
Quelques thèmes : Paysages thermiques. De l’overshoot au risque d’effondrement urbain. Cités-jardins, planification régionale, biorégionalisme : genèse de contre-modèles. Contenir la folie du dépassement. Que faire des métropoles ? ...
La face cachée de l’écureuil. Photographies d’Erwan Balança, textes preÌ cis Michel Blant, Ed. Salamandre, 34 euros.
Quand on croise sa bouille moustachue aux traits deÌ licats autour d’un tronc, le sourire monte aux leÌ€vres. Ce trapeÌ ziste hors pair en costume marron passe le plus clair de son temps en l’air, entre les branchages, en deÌ fiant la graviteÌ pour sauter d’un arbre aÌ€ l’autre avec une leÌ geÌ€reteÌ et une nonchalance stupeÌ fiantes. Quelle droÌ‚le de vie pour un mammifeÌ€re terrestre ! Lui, c’est l’eÌ cureuil roux, l’un des animaux les plus populaires et appreÌ cieÌ s du grand public... et probablement notre voisin sauvage le plus meÌ connu et mysteÌ rieux. Comment vit ce farfadet aÌ€ la queue en panache aussi grande que lui ?
Nous traverserons des orages. Anne-Laure Bondoux, Ed. Gallimard jeunesse, 19,50 euros. (Pépite d’or, Montreuil 2023).
Extrait : " Pourtant, nous ne sommes jamais condamnés à perpétuité, Saule. Ni à la prison, ni au silence, ni à la violence. Et même après cent ans de malheurs, même si j’ai commis l’irréparable moi aussi, je ne désespère pas que nous apprenions enfin à prendre la parole plutôt que les armes.
Je pense souvent à ce que mon père m’a dit, un matin, dans une cuisine qui sentait le café fort et les médicaments : la littérature est une consolation. Je ne sais pas s’il avait raison, mais j’aimerais bien. J’aimerais croire que toutes les histoires, même les plus tragiques, peuvent nous consoler, à condition qu’elles disent la vérité. C’est en tout cas ce que j’ai essayé de faire ici : te dire la vérité sur les hommes de la famille Balaguère. Sur leurs faiblesses et sur les miennes..."
Un monde immense. Comment les animaux perçoivent le monde. Ed Yong, Ed. Les liens qui ibérent, 26 euros.
L’auteur nous emmène à la rencontre des coléoptères chasseurs de feu, des tortues qui s’orientent avec les champs magnétiques de la Terre, des poissons qui remplissent les rivières de messages électriques et d’humains qui s’orientent comme les chauves-souris. Nous découvrirons que les yeux d’un calmar géant ont évolué pour repérer des cachalots scintillants, que les plantes vibrent des chants des insectes en pleine parade nuptiale et que de simples pétoncles ont une vision complexe. Un monde stupéfiant de beauté et de poésie, dans la nature sauvage ou dans un simple jardin. Pour comprendre notre monde, inutile de voyager, il suffit de le voir avec d’autres yeux.
Le grand sabotage climatique. Fabrice Nicolino, Ed. Les Liens qui Libérent, 22,50 euros.
La crise climatique menace de dislocation les écosystèmes, et donc toutes les sociétés humaines, mais on ne fait rien. Si ce n’est d’innombrables conférences mises en scène, au cours desquelles on s’embrasse en jetant des confetti. La science a parlé : il faut réduire massivement nos émissions de gaz à effet de serre, mais on les augmente chaque année. Ce livre raconte pour la première fois les raisons de ce qu’il faut appeler un sabotage.
Par les multinationales, mais aussi par une ONU mille fois complice. Les saboteurs du combat climatique sont nombreux. Ils n’ont qu’un seul but véritable : faire croire que des actions sont entreprises, quand on continue comme avant. Comme dans Le Guépard, où le neveu du prince, Tancredi, lâche : « Si l’on veut que tout reste comme c’est, il faut que tout change. » Maurice Strong, principal responsable du dossier pour l’ONU pendant trente ans, a travaillé parallèlement pour l’industrie pétrolière. Son adjoint Stephan Schmidheiny a été condamné à 18 ans de prison
par la cour d’Appel de Turin. Ce criminel de l’amiante n’en aura pas fait un seul jour. De très nombreux négociateurs des discussions climatiques ont en fait partie liée avec les industries les polluantes. C’est donc l’histoire terrible d’un simulacre qui se déroule sous nos yeux. Que faire ? Fabrice Nicolino conclut son livre par une « Lettre à des jeunes gens sur le destin du monde ». Il ne reste plus qu’une voie : la révolte contre les États, les gouvernements, les entreprises multinationales. Et même les
partis politiques, impuissants autant qu’incapables.
Le pays de sable. Xavier-Laurent Petit, Ed. Ecole des Loisirs, 12 euros.
Un récit initiatique, l’histoire d’un petit garçon parisien qui découvre la vie de son grand-père, chamelier en Mauritanie.
C’est un roman qui fait partie de la formidable série des « Histoires naturelles » qui mêlent fiction et documentaire, et dans lesquelles l’auteur met toujours en scène un enfant qui découvre la nature sauvage, sa beauté et ses dangers. Ici, on suit Yani, un jeune Parisien qui accompagne sa mère Khadija dans son pays natal, la Mauritanie, où elle n’est pas revenue depuis quinze ans. Quand on fait leur connaissance, il sont encore dans l’avion.
Par le hublot, Yani observe le paysage, aride et nu, qui ne ressemble à rien de ce qu’il connaît. Et quand il sort de l’appareil : "J’avais à peine posé le pied sur la passerelle que je me suis figé, suffoqué par la chaleur, étourdi par la lumière. Des tourbillons de poussière balayaient le tarmac et tout autour, à perte de vue, il n’y avait que le désert."
Hypothèse K. Aurélien Barrau, Ed. Grasset, 18 euros (12,99€ en numérique).
"L’état de la vie sur Terre est catastrophique. Le terme relève de l’euphémisme. De la litote, presque du truisme.
La science fiabilise le constat et souligne que le drame plurifactoriel qui se joue actuellement ne fait plus question.
La science permet, en effet, d’esquiver beaucoup de pièges simplistes. Elle conduit, par exemple, à comprendre que le réchauffement climatique jouera inévitablement un rôle cardinal dans nos devenirs. Elle souligne que plus que les valeurs moyennes, ce sont les fluctuations qui importent et qui détruisent, que l’ensemble de la biosphère " y compris donc les humains qui ne constituent qu’une espèce parmi tant d’autres " sera drastiquement impacté.
Mais la science permet aussi de découvrir que le réchauffement climatique n’est qu’une (petite) partie du problème.... Parce que d’autres processus, tout aussi inquiétants, se dévoilent simultanément : acidification des océans, pollution, interruption des cycles biogéochimiques, stérilisation des sols, atrophie des espaces de vie, introduction d’espèce invasives…
A partir de ce qu’il appelle « l’hypothèse K. », un laisser-faire entraînant une prolifération technique exponentielle, ce texte suggère de réinvestir la science de l’immense charge poétique qui lui a été déniée. Et cela afin de la libérer, de lui rendre son pouvoir bénéfique. Un plaidoyer pour une science nomade, tzigane ou touareg, humble et intransigeante. Une science déviante et fière de l’être.
Je suis bordélique. Einat Tsarfati, Ed. Cambourakis, 19 euros.
Pour l’auteur une majorité écrasante de personnes se déclarent bordéliques. Y compris celles qui tiennent un agenda, qui ont la même clé d’appartement depuis déjà deux ans, et qui stockent leurs céréales dans une boîte fraîcheur. Pour sa part, Einat ne s’en cache pas : elle est une bordélique indécrottable.
D’ailleurs, elle croit que toutes les personnes bordéliques sont nées comme ça et le resteront à jamais - enfin, presque. Mais, ne nous en cachons pas, ce n’est pas de tout repos.
En neuf chapitres, lectrices et lecteurs pourront ainsi apprendre, par exemple, à déterminer si - oui ou non - ils font partie du camp de ceux dont l’ordre et la propreté ne sont pas les premières qualités, mais surtout, à quel point - et c’est là où l’humour et la perspicacité d’Einat font des merveilles - tout ceci est éminemment subjectif et relatif. Le bordel a plusieurs facettes, tantôt il paraît anodin et banal, tantôt abstrait et plus grand que la vie.
Si ce guide n’a pas pour ambition de vous aider à être moins bordélique, il peut néanmoins vous prouver que vous n’êtes pas la seule personne sur Terre à l’être
La Baleine, Une histoire culturelle. Michel Pastoureau, Ed. Du Seuil, 19,90 euros.
Il existe d’innombrables livres consacrés aux baleines et aux cétacés. Certains sont fort savants et font connaître l’état de nos connaissances ainsi que les préoccupations de la recherche. D’autres, bien plus nombreux mais de qualité inégale, sont destinés à un large public, y compris les enfants et les adolescents. Tous présentent l’histoire naturelle de la baleine, rarement son histoire culturelle,
du moins envisagée dans la longue durée.
Il existe par ailleurs de multiples études sur tel ou tel aspect spéciique, un problème, une période, une région, mais pas un ouvrage de synthèse qui présenterait l’histoire culturelle de la baleine dans son ensemble, sans privilégier
telle question ni telle époque.
C’est cette lacune que le présent livre voudrait modestement combler.
Les Ecoptimistes. Dorothée Moisan, Ed Du Seuil, 13,50 euros.
Et si, au lieu de rester bloqués sur l’image du désastre, on choisissait, comme Heïdi, Corentin, Louise ou Guillermo, de se focaliser sur cette chance que nous avons de créer « une société qui nous ressemble, en adéquation avec les limites planétaires ». Un « paradis en enfer ». D’ailleurs, 7 personnes interrogées sur 10 pensent que « la protection de l’environnement pourrait nous unir par delà nos divisions ». La meilleure leçon que je retire de cette aventure, c’est le plaisir ressenti à rejoindre cette « folle communauté des gens aux yeux ouverts ».
J’espère sincèrement que leur exemple vous inspirera autant qu’il m’a inspirée et qu’à l’issue de votre lecture, vous repartirez chacun avec, en tête et au cœur, la petite musique de l’un ou de l’une des écoptimistes. Une mélodie qui à coup sûr vous portera durant les semaines ou les années à venir.
Microfermes. Jean-Martin Fortier, Ed. Delachaux et Niestle, 22,90 euros.
Pour bien vivre de sa production de légumes, un hectare suffit.
Jean-Martin et huit maraîchers et maraîchères professionnels, qui appliquent sa méthode, donnent ici toutes les clés pour créer, gérer et rentabiliser sa microferme. On découvre leur parcours depuis l’acquisition d’un terrain jusqu’à la mise en vente des légumes récoltés, en détaillant le modèle économique, les investissements nécessaires, la planification culturale et la gestion d’équipe. Astuces et conseils sont également dévoilés, pour cultiver bio comme les pros !
La méthode de maraîchage bio-intensif sur petite surface, développée par Jean-Martin Fortier, permet de produire des légumes bios en quantité et en qualité, tout en respectant la biodiversité et le confort de vie de celles et ceux qui travaillent. Mais pour y parvenir, il ne s’agit pas seulement de faire pousser des légumes, il faut également savoir planifier, organiser ses cultures et être un bon gestionnaire au quotidien.
Les plantes sauvages. Cathy Roggen-Crausaz, Emanuel Roggen, Lorenzo Dotti, Ed. La Salamandre, 49 euros.
Un livre de référence qui se veut un trait d’union entre le monde scientifique, les savoirs populaires anciens et le grand public. Un ouvrage-patrimoine.
Avec ses textes pétillants et des dessins expressifs, il présente 110 espèces herbacées de nos régions : critères d’identification, faits historiques ou mythologiques, usages et histoires cocasses ; les auteurs dressent un portrait inédit de fleurs, d’herbes ou de fougères choisies, en dévoilant leurs facettes les plus secrètes ou surprenantes. Qu’elles soient incontournables, comme la gentiane bleue ou l’arnica, ou méconnues, à l’instar de la chélidoine ou de la sanicle, les plantes sortent de l’ombre et s’élèvent au rang de vedettes.
Chaque description est le fruit d’un travail de documentation scientifique, de consignation et de conservation du savoir populaire. L’ouvrage est intégralement illustré par quelque 900 dessins originaux de Lorenzo Dotti, véritable maestro dans l’art difficile de donner du mouvement à des êtres pourtant immobiles.
Éloge du bricolage. Souci des choses, soin des vivants et liberté d’agir. Fanny Lederlin, Ed. Puf, 15 euros.
La philosophe propose dans son essai "d’imaginer un monde-nature dans lequel puiser des trésors d’humanité ainsi que des restes de matériaux précieux à recycler, réparer, recharger pour un monde meilleur. Un monde qui serait loin de la logique ingénieur amplifiée par l’appareil algorithmique qui sous-tend nos sociétés".
Le bricolage devient sous sa plume un mode de pensée à l’opposé de la logique d’ingénieur. La logique d’ingénieur, ce serait celle qui utilise les êtres et les choses comme des moyens en vue d’une fin. À ce moment-là, tout ce qui nous entoure devient un instrument tel un œuf qu’on casse pour faire une omelette. Dans le bricolage, pour elle, ce sont les moyens qui fixent la fin. Selon les circonstances, il est des moments où il faut renoncer à la logique d’ingénieur...
Respire. Marielle Macé, Ed. Verdier,8,50 euros.
"Ce livre parle d’aujourd’hui, de nos asphyxies et de nos grands besoins d’air. Parce qu’une atmosphère assez irrespirable est en train de devenir notre milieu ordinaire.
Et l’on rêve plus que jamais de respirer : détoxiquer les sols, les ciels, les relations, le quotidien, souffler, respirer tout court ...
... On en rêve plus que jamais, sans aucun doute, de respirer : respirer tout court, sentir la grâce de l’air et la certitude de sa venue. On n’a qu’à prononcer ce mot d’ailleurs, « respirer », et c’est tout le paysage qui accourt, attiré, aspiré, espéré à l’appel de la langue : on avance dans un océan déjà élargi, selon la marée légère des poumons ; les proches et les lointains s’ouvrent par bouffées d’air les plus petites portes du corps, on est comme au balcon de soi-même, et le dehors viendrait presque se blottir, en vapeur, dans la bouche."
Les merveilleux nuages. Harry Bernas, Ed. Seuil, 15,00 euros.
Harry Bernas, physicien spécialiste de nanosciences, a dirigé le Centre de sciences nucléaires et de sciences de la matière (CNRS-Université Paris-Saclay) et coordonné un programme européen dans le domaine des matériaux irradiés. Il s’intéresse à l’histoire contemporaine des sciences et aux rapports sciences-technologie-société. À propos de l’histoire du nucléaire, il a déjà publié L’ÁŽle au bonheur (Le Pommier, 2022).
L’auteur part des faits " techniques, industriels et sociaux " pour dissiper les nuages qui masquent certaines réalités du nucléaire en France. Il discute des aspects préoccupants du parc (vieillissement, stockage des déchets, démantèlements), comme des projets d’avenir (infrastructures industrielles, rentabilité, sûreté, surgénérateurs…) et du lien intime entre nucléaire civil et militaire. Et surtout, il montre que dans la période critique qui s’annonce, les choix énergétiques, si fortement liés aux choix sociaux, ne sauraient se passer d’un débat démocratique qu’il est urgent de lancer.
Astra Nova. Lisa Blumen, Ed. Employe du Moi, 24 euros.
Avec ASTRA NOVA, Lisa Blumen revient avec un récit de science-fiction unique. Pour l’autrice d’AVANT L’OUBLI, le monde futur est ici encore un moyen détourné pour matérialiser des existences marginales. Cette fois, elles seront confrontées aux affres de l’éloignement et de l’individualisme. L’intrigue se construit au fil des apartés, des souvenirs du passé, de l’évocation des trajectoires bouleversées et solitaires des quatre personnages. Réalisé entièrement aux feutres, ASTRA NOVA est une histoire empreinte d’une nostalgie fugace, comme l’apparition soudaine d’une étoile filante dans la nuit.
« Avec ses pages au feutre belles comme des aurores boréales, l’autrice strasbourgeoise signe un album très doux sur la plus grande richesse sur la planète Terre : le lien entre les êtres humains. » Le nouvel Obs.
Tout savoir sur les vins bio. La Revue du vin de France, Collection Découverte. 15,90 euros.
Le monde du vin fait face à des enjeux environnementaux et sociétaux inédits depuis une dizaine d’années. Mutation de la consommation, défiance à l’égard des pesticides, réchauffement climatique, autant de sujets qui imposent aux vignerons d’adapter leur modèle viticole ?
Ce premier volume s’accompagne d’une sélection de 470 belles cuvées bio et biodynamiques notées et commentées par les dégustateurs de La Revue du vin de France.
En 164 pages, de nombreux thèmes, riches en infographies, sont abordés dans cet ouvrage au format mook (à cheval entre revue et livre illustré) et vous donnent les clefs de compréhension de l’impact du changement climatique sur la viticulture, les labels, décryptent pour vous les vins "nature" ainsi que l’histoire de la biodynamie.
Blank Space 1. Kon Kumakura, Ed. Casterman, 8,45 euros.
À la fois chronique adolescente teintée de fantastique et fable inventive sur la puissance sans limites de l’imagination, Blank Space est avant tout le récit touchant et grave d’une amitié unique.
Deux lycéennes, l’exubérante et étourdie Shoko, et la discrète et brillante Sui, se lient d’amitié. Sui cache un secret : elle a la capacité de matérialiser toutes les choses qui lui passent par la tête. Mais si ses créations sont bien réelles, elles sont également... invisibles ! Shoko la convainc que cette différence, loin d’être une malédiction honteuse, est un don précieux. Mais lorsque la vie s’acharne sur Sui, son pouvoir menace de donner vie au pire...
Le style anthropocène. Philippe Rahm, Ed. HEAD, 10 euros.
Diplômé de l’École polytechnique fédérale de Lausanne en architecture et titulaire d’un doctorat en architecture de l’Université Paris-Saclay en 2019, Philippe Rahm a fondé l’agence Philippe Rahm architectes en 2008 à Paris. Son travail a acquis une audience internationale dans le contexte du développement durable.
Avec ce livre il vise à éclaircir l’impensé du retour d’un art décoratif utilitaire dans la lutte contre le réchauffement climatique, et à constituer un catalogue encyclopédique d’éléments décoratifs aux typologies anciennes (tapis, tapisseries, rideaux, miroirs etc. actualisés selon les connaissances scientifiques d’aujourd’hui : effusivité thermique, d’émissivité, de conduction, de réflectance, etc.).
Le pays des cerisiers, Fumiyo Kôno, Ed. Kana, 10,50 euros.
"Quelle émotion de redécouvrir le livre culte de Fumiyo Kouno en version enrichie après quelques années d’indisponibilité ! En moins de 100 pages, la mangaka parvient à nous faire vivre et ressentir un demi-siècle lié à la bombe atomique et à ses effets, au fil de plusieurs générations qu’elle croque admirablement, avec une grande application et une certaine tendresse. Son œuvre nous fait constamment passer de la tristesse au bonheur en passant par la mélancolie et l’amertume. Découvrir ce manga, ou le redécouvrir 17 ans après sa première parution française, reste d’une incroyable force émotionnelle."
Un récit fort, donc, marqué par une édition tout à fait ravissante. Un résultat qu’on constate d’abord par la fabrication de l’ouvrage, et sa couverture au papier granuleux d’un très bel effet. Puis, il y a les bonus nouveaux de cette version, à savoir une postface supplémentaire qui nous en apprend plus sur la démarche de l’artiste dans l’élaboration de ces trois chapitres, un carnet de voyage de son retour à Hiroshima en 2008, un témoignage dédié à l’une de ses institutrices d’époque qui a connu la bombe, et une courte histoire en couleur de deux pages.
Faire écologie ensemble. Léa Falco. Ed. Rue de l’Echiquier, 12,00 euros.
Membre du collectif "Pour un réveil écologique", Léa Falco milite pour une écologie radicale, comprenez, une écologie qui résout les problèmes à leur source. Après un an passé aux Grandes gueules sur RMC, elle enchaîne les interventions dans les médias et conférences, où elle défend qu’il est encore temps d’agir pour le climat, en unissant les générations à travers la conviction qu’un monde écologique serait aussi un monde dans lequel on vivrait mieux.
Nous sommes aujourd’hui dans une « drôle de transition », annoncée mais pas encore débutée, qui nous enferme dans un pénible entre-deux de l’histoire. Dans cette période de flou, une soi-disant guerre des générations se fait jour entre des boomers qui minimisent, voire nient l’ampleur de la catastrophe climatique, et de jeunes militants écologistes, souvent accusés d’impatience ou d’extrémisme.
L’Économie sociale et solidaire : une utopie réaliste pour le XXIe siècle ? Robert Boyer, Ed. Les Petits Matins, 14,00 euros.
Dans une approche comparative croisant théories et analyses historiques, l’économiste Robert Boyer montre que l’ESS constitue une composante essentielle qui assure la viabilité du couple État-marché. C’est le terreau de l’innovation sociale et de la démocratie dans l’économie, qui suscitent la formulation de projets de société en rupture avec le fondamentalisme du marché.
Le début de la décennie 2020 semble marquer le retour de l’État en tant que protecteur des citoyens et assureur des risques systémiques. Est-ce le début d’une nouvelle époque d’interventionnisme et la répétition d’un mouvement de balancier qui ne cesse d’osciller entre État et marché, alors que, de longue date, l’économie sociale et solidaire a proposé une troisième voie ?
Rades. Guillaume Blot, Ed. Gallimard, 28 euros.
Embarquez pour une tourneÌ e des bistrots, aux coÌ‚teÌ s d’Odette et sa bande de Saint-EÌ tienne, Marc le leÌ€ve-toÌ‚t du Sully, Coco le perroquet fou de Chez Rocky ou encore Liliane la patronne centenaire du Jura.
Tirant son nom de l’argot utiliseÌ pour deÌ crire avec affection un bar de quartier, la seÌ rie Rades flashe et expose la vie dans les bistrots français, aujourd’hui " espaces en voie de disparition" .
Alors que l’on comptait en effet plus de 200 000 troquets en France dans les anneÌ es 1960, le nombre de licences IV a depuis vertigineusement chuteÌ pour difficilement atteindre les 40 000 actuellement. Documenter ces fermetures aurait pu eÌ‚tre un angle. Donner aÌ€ voir le verre vide, l’absence au comptoir, la deÌ creÌ pitude des creÌ pis.
Cette seÌ rie, elle, fait le choix de montrer le rideau aÌ€ moitieÌ leveÌ plutoÌ‚t que baisseÌ de ces eÌ tablissements hauts en couleurs, chaudement animeÌ s par leurs patron.nes et habitueÌ .es s’y freÌ quentant au quotidien.
Avec plus de 220 immersions reÌ aliseÌ es en 4 ans dans nos bars de l’Hexagone, la seÌ rie Rades dresse avec tendresse un panorama de portraits, deÌ tails et sceÌ€nes de vie de ces lieux "reÌ sistants" , en lice aujourd’hui pour eÌ‚tre inscrits au patrimoine immateÌ riel culturel français.
Mémoires d’une fourmi. Bernard Werber, Ed. Le livre de poche, 9,40 euros.
"Dans « Mémoires d’une fourmi » je récapitule 30 ans de souvenirs qui ont donné 30 romans publiés dans 30 pays et ont touché 30 millions de lecteurs.
Certaines histoires vous surprendront, vous feront rire, ou douter, mais ce sont pourtant bien les instants qui sont inscrits dans la mémoire de mon cerveau.
Je parle de la découverte de la civilisation des fourmis, mais aussi de mes expériences d’état de conscience modifié, ainsi que des grandes rencontres qui m’ont permis d’avancer.
Et maintenant que je vous ai révélé dans ce livre certains de mes secrets et de mes prises de conscience peut être que vous comprendrez vous mêmes comment écrire, évoluer, prendre sa propre vie comme un chemin jalonné par 22 arcanes de tarot..."
S’il te plaît, dessine-moi un cachalot. Pome Bernos, François Sarano, Ed. Actes Sud, 22 euros.
En 18 chapitres, mâtinés de références littéraires et cinématographiques, Pome Bernos entame son périple sur le chemin de la découverte et nous embarque avec elle. Ses premiers mots en préface sont très clairs : le projet est ambitieux, car elle n’y connait rien en cétacés !
Pome Bernos n’a jamais vu de cachalot de sa vie et cet univers la fascine ainsi que les plongées abyssales de François Sarano, compagnon de route au long cours du Commandant Cousteau.
Cet ouvrage a trouvé l’expression graphique la plus adaptée pour nous ouvrir les portes du royaume de ce cétacé si placide. L’immersion est sensible, poétique, drôle, la fraicheur inimitable et le style faussement naïf.
Il y a autant de nuances de bleu que l’océan ne peut en contenir dans ces dessins, et pour que petits et grands y trouvent leur compte, l’humour affleure à chaque planche. Le fond lui est alimenté par des documentaires scientifiques, des relevés, des dessins des centaines d’heures de plongée à explorer le monde du clan d’une famille de grands cachalots : le clan d’Irène Gueule Tordue, à l’ouest de l’île Maurice dans l’Océan Indien.
L’eau, fake or not ? Charlène Descollonges, Ed. Tana, 13,90 euros
Il est urgent de regarder l’eau douce autrement que comme une ressource à contrôler, éternellement disponible. Enjeu politique, la gestion de l’eau doit devenir collective et démocratique, sous peine de multiplier les conflits d’usage, voire des guerres de l’eau.
L’eau est notre bien commun, indispensable aux humains, à tous les écosystèmes et à l’ensemble du vivant. Naturellement, l’eau chemine à l’intérieur d’un grand cycle fermé et infini. Mais ça, c’était avant que les humains ne mettent à leur service l’eau douce partout sur la planète, l’eau pour boire, l’eau pour irriguer, l’eau pour produire de l’énergie, l’eau pour transformer ou fabriquer…
Alors, pour faire fonctionner notre système économique, on pompe massivement et on rejette là où ça nous arrange, on détourne les cours de l’eau, on endigue les rivières, on construit des barrages et des retenues, on bétonne les zones humides, on déforeste à tour de bras, on pollue, on modifie le climat…
Francis Hallé, Les vies heureuses du botaniste. Laure-Dominique AGNIEL, Ed. Actes Sud, 20,50 euros.
L’auteur nous entraîne dans les coulisses de l’existence de Francis Hallé, botaniste octogénaire au cœur d’enfant, enseignant, militant, infatigable défenseur de son projet de forêt primaire… D’où lui viennent sa faculté d’émerveillement sans cesse renouvelée et son énergie inépuisable ? De sa mère, qui lui a transmis l’amour des plantes, de son expérience de communion quasi mystique avec la forêt du Congo, de ses expéditions au Brésil, en Équateur, ... Héritier des explorateurs d’antan, fin connaisseur de la flore et combattant acharné des agro-industriels destructeurs de biodiversité, on découvre les différentes facettes de ce personnage attachant au fil d’une plume tendre, naturaliste et ciselée. Un livre témoignage vivant et sensible émaillé de haïkus d’un poète nommé… Francis Hallé.
L’effet papillon. Ghislain Simard, Vincent Albouy Ed. La Salamandre, 34 euros.
Les papillons sont de merveilleuses machines volantes. Malgré leur aspect délicat et la fragilité de leurs ailes écaillées, ces insectes populaires sont étonnamment robustes. En les voyant butiner une lavande ou un origan, si frêles et papillonnants, on pourrait craindre que le premier coup de vent les emporte… En réalité, ces as du vol sont capables de parcourir des milliers de kilomètres pour fuir la rigueur de l’hiver de nos latitudes et retrouver le soleil dans le Midi ou en Afrique.
Pourtant, si ces mini-superhéros relèvent les défis de leur existence en nous émerveillant, ils ne peuvent rien face à l’urbanisation, aux changements climatiques, à l’usage des pesticides... L’empreinte écologique humaine grandit et les écrase.
Un beau livre unique en son genre fige la vie aérienne des papillons et raconte leurs exploits remarquables. Découvrez sous un visage inédit les insectes les plus populaires de nos régions grâce aux images vertigineuses de Ghislain Simard, référence de la photographie à haute vitesse, et à la plume sensible de l’entomologiste Vincent Albouy. Cet ouvrage dénonce le déclin inquiétant qui frappe ces prodiges de l’évolution, indicateurs de la santé de notre environnement.
Eddie & Noé - Les Agitateurs (2). Max de Radiguès (Scénariste) Hugo Piette (Dessinateur), Ed. Sarbacane, 14,90 euros.
Après s’être fait virer de leur établissement puis réintégrés, la bande de potes commence l’année avec une aura de héros, mais dans le collimateur de la nouvelle directrice, Mme Waffelman.
Elle semble avoir une dent en particulier contre Sarah et Nassim, qui l’accusent rapidement de racisme. En vertu de leur réputation « d’agitateurs » qui les rend si populaires, Eddie et Noé décident de donner une leçon à Waffelman… Mais étant blancs, ils ont du mal à mesurer réellement la détresse de leurs amis. Sarah et Nassim, sentant bien ce manque de sincérité dans leur action, s’agacent et quand, par-dessus le marché, Eddie et Noé tombent encore amoureux de la même fille, l’harmonie du groupe menace d’exploser…
Le dernier des siens. Sibylle Grimbert, Ed. Anne Carrière, 19 euros.
A paraitre au format poche (J’ai Lu), 7,50 euros.
Il est rare de lire une fiction qui détaille si bien, à travers gestes d’attention, questions et regards, l’éclosion et l’approfondissement d’une relation entre un être humain et un animal sauvage. Une relation poignante, intensifiée par sa dimension historique.
À l’heure de la sixième extinction, Sibylle Grimbert interroge la relation homme-animal en convoquant un duo inoubliable. Elle réussit le tour de force de créer un personnage animal crédible, de nous faire sentir son intériorité, ses émotions, son intelligence, sans jamais verser dans l’anthropomorphisme ou la fable. Le Dernier des siens est un grand roman d’aventures autant qu’un bouleversant plaidoyer dans un des débats les plus essentiels de notre époque.
1001 idées de visites en France. Ed. Que Choisir, 32 euros.
Pour un tourisme éco-responsable :
– Un guide pour faire le plein d’idées de visites partout en France métropolitaine avec une sélection des sites les plus intéressants à voir ainsi que de nombreuses idées de circuits pédestres et balades nature.
– Pour profiter de notre exceptionnel patrimoine naturel et culturel : mer et montagne, villes et villages, forêts et vallées, châteaux et églises, musées et festivités...
– Avec toutes les informations pratiques précises qui vous emmèneront au bon endroit au bon moment, quelle que soit la durée de votre séjour.
– L’occasion de découvrir les produits et spécialités de nos terroirs : gastronomie, vins, artisanat local...
– Et parfois à notre porte : retrouvez dans ce guide des trésors insoupçonnés et des curiosités pittoresques, même près de chez vous.
– Un ouvrage illustré avec de magnifiques photos pour admirer la variété et la richesse de notre pays.
Frontier. Guillaume Singelin, Ed. Rue de Sèvres, 21,90 euros.
De la Terre à l’espace, d’une poubelle à une autre. Guillaume Singelin imagine un futur proche pas très glorieux pour l’homme. À 35 ans, il le dessine avec ses influences entre manga et hyper réalisme spatial.
L’auteur multiplie les univers, les lieux. C’est dense au sens propre comme au figuré. Dans l’espace ou sur des terres inconnues, on aurait pu imaginer des doubles planches. Il n’en est rien. Il compacte son dessin, en petites cases, car ses personnages aussi sont tout petits. Ils ont des grosses bouilles issues du manga, mais des bras et des jambes mini. À travers son dessin aux traits hyper réalistes pour l’espace, Guillaume Singelin donne une sensation d’étouffement. A juste titre. L’espace ici, est étouffant parce qu’on ne peut rien y faire.
L’homme doit apprendre à déconstruire pour s’inventer un monde nouveau.
La petite épicerie du Monde. Sylvain Venayre, Pierre Singaravélou, Ed. 1001 Nuits, 5 euros.
Mieux que le jardin botanique, il y a l’épicier, ce « ministre de l’Afrique, le chargé d’affaires des Indes et de l’Amérique », selon Balzac. On n’en finirait pas d’énumérer les plats dont les composants viennent de l’autre bout du monde. Autant d’aliments, simples ou savamment préparés, qui nous permettent de comprendre la mondialisation et ses limites, en entreprenant un voyage insolite et passionnant dans la grande épicerie du monde.
Sentinelle du climat. Heidi Sevestre, Ed. Harper Collins, 19 euros.
Heïdi Sevestre est glaciologue, membre du club international des explorateurs elle a reçu la médaille Shakleton pour la protection des régions polaires.
Ses recherches mettent en évidence un constat : "Le réchauffement climatique est à l’œuvre et ne cesse de s’intensifier".
Heïdi Sevestre change alors de cap et sort de son laboratoire de recherche pour alerter le grand public et les puissants sur les ravages causés par le dérèglement climatique.
Une profonde conviction la guide : sauver les glaciers c’est se sauver nous-mêmes.
Sportive, tonique, la glaciologue a l’enthousiasme communicatif. « Il n’y a pas de fatalité à la disparition des glaciers, on peut éviter le pire, ça passe par l’éducation qui conduit à l’action. L’acceptation de règlementations et de normes environnementales passe par la compréhension. »
Agir pour la nature au jardin. David Melbeck, Sylvain Leparoux, Ed. Salamandre, 24 euros.
Ce manuel du jardin vivant propose une liste deÌ tailleÌ e d’ameÌ nagements et des gestes simples aÌ€ reÌ aliser pas-aÌ€-pas pour donner un coup de pouce aÌ€ la nature.
TreÌ€s peÌ dagogique, chaque fiche preÌ sente les espeÌ€ces aÌ€ favoriser ainsi que leurs exigences et donne les cleÌ s pour agir concreÌ€tement graÌ‚ce aÌ€ un pas-aÌ€-pas illustreÌ en deÌ tail. Elle preÌ cise aussi les bienfaits, les points forts et les points faibles des ameÌ nagements, donne des astuces pratiques, propose des conseils d’entretien et reÌ veÌ€le des informations insolites.
La premieÌ€re partie de l’ouvrage prend le lecteur par la main pour creÌ er des habitats accueillants en faveur de la faune et la flore : choisir et planter un arbre aÌ€ haute-tige, construire un mur de pierres seÌ€ches ou encore creuser une mare.
Pourquoi ? Petites leçons de psychologie pour les enfants de 4 à 7 ans. Caroline Goldman, Ed. Dunod, 14,90 euros.
Dans un livre illustré poétiquement par Anne-GaÁ« lle Causse, Caroline Goldman propose aux jeunes enfants entre 4 et 7 ans des réponses simples aux grandes questions de psychologie qu’ils se posent.
Au moyen de 16 brèves leçons ludiques et interactives en même temps que rigoureuses et précises, elle permet aux adultes d’ouvrir le dialogue et d’aborder des sujets parfois complexes pour des enfants de cet âge.
Leçon n° 1 : la psychologie ; Leçon n° 2 : le psychologue ; Leçon n° 3 : le bonheur ; Leçon n° 4 : le bébé ; Leçon n° 5 : la confiance ; Leçon n° 6 : prendre soin de soi ; Leçon n° 7 : naître, mourir ; Leçon n° 8 : avoir une famille originale ; ...
Le moustique, ennemi public n°1 ? Sylvie Lecollinet, Didier Fontenille, Nonito Pagès, Anna-Bella Failloux, Ed. Quae, 18 euros.
Depuis leur apparition il y a environ 270 millions d’années, les moustiques ont colonisé tous les milieux, de l’équateur aux cercles polaires, et ce grâce à une extraordinaire diversification avec plus de 3 600 espèces répertoriées à ce jour. Leurs grandes capacités de vol, de reproduction ainsi que leurs facultés d’adaptation leur
permettent de coloniser la plupart des environnements naturels ou créés par l’homme. Un plus grand nombre d’espèces se rencontre cependant sous les tropiques et à l’équateur.
Un livre qui s’adresse à un public large, mais également aux étudiants et à leurs enseignants, ce livre, illustré de nombreux exemples, est une synthèse des connaissances sur les moustiques et sur les méthodes de lutte actuelles.
Terre silencieuse. Dave Goulson, Ed. Le Rouergue, 23,80 euros.
Dave Goulson lance ce vibrant manifeste : un monde sans insecte serait un monde invivable pour les humains que nous sommes, nous ne pouvons tout simplement pas vivre sans eux. Le temps presse, mais les populations d’insectes peuvent se reconstituer, il n’est pas trop tard et les solutions sont à notre portée. Cri d’alerte et de mobilisation qui s’appuie sur la recherche scientifique de pointe et sur le travail d’une vie de chercheur, ce livre est un appel contre la sixième extinction avec des propositions concrètes sur ce que nous pourrions entreprendre dès à présent, individuellement et collectivement. Agissons à tous les niveaux : gouvernance publique, agriculture, industrie, et dans nos propres maisons et jardins.
La belle histoire du kakapo. Etienne Danchin, Ed. HumenScienses, 17 euros.
L’histoire d’un oiseau menacé et sauvé par la science. Le Kakapo, est une sorte de gros perroquet qui n’existe qu’en Nouvelle Zélande.
A travers le sauvetage du kakapo, l’auteur, spécialiste de la biologie de l’évolution, montre comment la connaissance scientifique peut aider à protéger les espèces vivantes et ainsi préserver la biodiversité. Un enjeu capital.
Ce perroquet hibou, menacé d’extinction au début des années 2000, a survécu grâce à l’acharnement de scientifiques passionnés. Pour la première fois, un livre raconte la belle histoire de cet oiseau endémique de Nouvelle-Zélande qui a bien failli disparaître.
L’éducation bienveillante, ça suffit ! Didier Pleux, Ed. Odile Jacob, 19,90 euros.
En examinant les principes de l’éducation bienveillante, Didier Pleux définit ce qu’est l’autorité, juste, bienveillante, exigeante, pas toujours complaisante, mais qui prépare l’enfant à la vie réelle.
Une réflexion salutaire pour aider parents et enfants à vivre harmonieusement, et les parents à jouer leur vrai rôle de parents.
Didier Pleux est docteur en psychologie du développement, psychologue clinicien, psychothérapeute et auteur de référence sur l’éducation des enfants. Il dirige l’Institut français de thérapie cognitive. Il est l’auteur de plusieurs succès parmi lesquels"‰ : De l’enfant roi à l’enfant tyran, Exprimer sa colère sans perdre le contrôle, Un enfant heureux, Les 10 Commandements du bon sens éducatif, Le Complexe de Thétis, Comment échapper à la dictature du cerveau reptilien…
Un autre vin - Comment penser la vigne face à la crise écologique. Valentin Morel, Ed. Flammarion, 21 euros (PDF : 14,99€).
Valentin Morel quitte son emploi de fonctionnaire pour revenir au vignoble familial, défendant le travail manuel comme un engagement intellectuel et politique, il propose une réflexion personnelle sur notre relation au travail, à l’éthique et au terroir.
"Au cours de la saison qui a suivi le fort gel d’avril 2021, entre juin et août, le vignoble connaît de nouveau l’attaque de mildiou la plus forte depuis quarante ans et deux violents orages de grêle. Je commence d’ailleurs à m’y perdre dans ces références d’anciens combattants affrontant les calamités des décennies passées !
Après un tel millésime, la souffrance physique du vigneron due à une saison éprouvante s’ajoute à celle, psychologique, liée à la faible récolte. Comment
accepter d’être confronté à des cuves si vides après un travail acharné et une attention constante ?" Extraits.
La France qui a faim. Bénédicte Bonzi, Ed. Seuil, 22 euros.
En France, une personne sur dix doit recourir à des dispositifs d’aide alimentaire. Les Restos du cœur en sont l’un des acteurs principaux. Que leur existence soit devenue indispensable révèle l’absurdité et la triple faillite de notre système agricole, malade d’un bout à l’autre de la chaîne. Mondialisé et industriel, celui-ci participe au désastre écologique en cours tandis que nombre d’agriculteurs français sombrent dans la pauvreté.
À travers l’incroyable travail réalisé par l’association fondée par Coluche on pourrait croire que les dons de nourriture et de temps répondent au droit à l’alimentation. Il n’en est rien. Sur le terrain, les bénévoles constatent que leur action, loin d’aider à sortir de la pauvreté, consiste surtout à maintenir une paix sociale, en évitant des vols et des émeutes de la faim.
Bénédicte Bonzi se saisit de la question de la violence dans le système alimentaire à travers les impacts des politiques d’aide et de don. Aujourd’hui elle accompagne les collectivités dans leurs transitions alimentaires chez Auxilia Conseil.
Londinium - tome 3 - Des renards et des hommes, Agnès Mathieu-Daudé, Ed. L’École des loisirs, 15 euros.
Arsène est un drôle de lapin. Un peu prétentieux, dandy, il est obsédé par son élégance et son obstination à vouloir ressembler à un humain. Londinium, c’est un Londres imaginaire où depuis "l’intégration" humains et animaux vivent égaux. Une harmonie fragile, certains grondent, des maladies apparaissent, le pouvoir complote, la résistance s’organise...
L’auteur : Agnès Mathieu-Daudé est devenue conservateur du patrimoine alors depuis, elle conserve : les oeuvres des musées comme les souvenirs d’enfance, les passions fulgurantes comme les confitures, bref, tout ce qui est utile et surtout inutile. Elle en fait des romans pour les adultes et des histoires pour tout le monde, qui sont
illustrées par des gens terriblement talentueux. Elle vit et travaille à Paris, en compagnie d’enfants et d’un lapin qui dévore ses livres.
La fin des haricots ? Le réveil écologique c’est maintenant, Thomas Guénolé, Ed. Plon, 19,99 euros.
"L’écologie heureuse n’est pas une utopie ! C’est une question de vie ou de mort. Il n’y a pas d’alternative à ce changement de civilisation."
Face à l’éco-anxiété et à la résignation, des solutions existent. 10 révolutions simples et efficaces que Thomas Guénolé nous propose de mettre en place dès maintenant : transports écologiques, fin du tout-jetable, « plan Marshall » pour l’écologie…
L’auteur propose un nouveau modèle de société pour vivre avec les grands changements climatiques à venir dans les dix ans.
Oui, c’est urgent. Oui, c’est possible. Oui, c’est réalisable. Ce livre peut nous sauver !
La première ordonnance écologique.
La poésie, késako ? Thomas Vinau, Illustré par Marc Majewski, Ed. Gallimard Jeunesse, 16 euros.
La poésie, késako ? Peut-on la trouver dans la vie de tous les jours, la faire apparaître, la transmettre à d’autres ? Est-elle une question, un secret...?
Et si elle était un passage secret parfois raccourci, parfois détour pour apprendre à se perdre ? La poésie pourrait ressembler à un archéologue découvrant les vestiges de ce qui n’existe pas encore ou bien à ce paysan qui travaille chaque jour à récolter les graines de rien qui nous nourrissent.
Une enquête en images sur la poésie, à travers des situations concrètes, quotidiennes ou imaginaires, magnifiquement illustrées.
Écologies - Le vivant et le social, Philippe Boursier, Clémence Guimont, Ed. La Découverte, 28 euros.
Ce livre porte la voix des écologies qui œuvrent à une véritable critique des dominations et du statu quo. Deux approches sont articulées : l’une, intersectionnelle et anticapitaliste, ancrée dans la dynamique des mobilisations sociales ; l’autre, plus attentive aux liens que les sociétés humaines tissent avec le vivant non humain. Écoféminismes, extractivisme, racisme environnemental, politiques publiques, finance verte, cause animale ou droits de la nature sont autant de sujets décisifs abordés avec lucidité.
Près de 70 contributions thématiques de scientifiques, de philosophes, de journalistes et d’activistes, très accessibles et documentées, accompagnées de lexiques et ressources bibliographiques, pour saisir l’ampleur des défis auxquels se confrontent les écologies
Les Ecoptimistes, Dorothée Moisan, Ed. Seuil, 13,50 euros.
Effondrement ou pas, on peut garder la pêche ! C’est ce que révèlent ces portraits d’écologistes inspirants qui, non seulement ne cèdent pas à l’éco-anxiété, mais rebondissent par l’action, la créativité, le rire, la transmission ou l’engagement. Pleinement conscients de la crise écologique, l’humoriste Guillaume Meurice, le jardinier Gilles Clément, la maire Léonore Moncond’Huy, la glaciologue Heïdi Sevestre, l’ingénieur Corentin de Chatelperron, l’écologue Franck Courchamp, la facilitatrice de transition Anne de Béthencourt, l’étudiante Louise Arrivé ou le père de famille Guillermo Fernandez arrivent encore à s’amuser.
Et c’est diablement communicatif !
Le suicide de l’espèce. Comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies. Jean-David Zeitoun, Ed. DenoÁ« l, 20 euros.
"La société mondiale produit de plus en plus de maladies, tout en dépensant toujours avantage pour essayer de les traiter. La réponse courte à cette contradiction est que les risques environnementaux, comportementaux et métaboliques qui causent les maladies sont des conséquences de la croissance économique.Nous avons laissé se créer une offre et une demande de risques. La logique de l’offre est simple et son rationnel est économique : les entreprises vendent des risques ou les disséminent pour produire plus et moins cher. La logique de la demande est plus complexe et diversifiée : nous nous exposons aux risques ou nous les consommons par nécessité, par erreur ou inattention, par addiction ou par désespoir.La production de maladies entraîne un suicide au ralenti de l’espèce humaine, qui n’a cependant rien d’une fatalité."
Chouchouter ses plantes. Pierre le cultivateur, Ed. Marabout, 19,90 euros.
"... Un peu de nature à la maison.
Je ne suis pas issu d’une formation de botaniste, j’ai plutôt craqué, comme beaucoup de monde, pour une première plante, puis pour une deuxième, puis pour une cinquantième… Coup de folie !
Mais, au début, j’avoue que je me suis retrouvé perdu, comme tout débutant ! J’ai commencé par lire les informations sur les étiquettes, et je ne comprenais rien !
Dans ce livre, mon objectif est surtout de vous aider à avoir les bases pour entretenir une plante verte, d’essayer à avoir la main verte !
J’y explique : Les accessoires, les outils, l’arrosage… 26 plantes, des classiques aux plus surprenantes ; 7 DIY pour faire germer patate douce, avocat…
La ligue des chats contre l’invasion canine.
Anne Schmauch et Bénédicte Moret, Ed. Le Lombard, 12,95 euros.
Décidément, les humains n’ont de cesse de tourmenter ce pauvre Pascal.
À peine débarrassé du spectre des croquettes bio, voilà qu’ils s’attaquent à son quota d’attention !
En effet, ils viennent d’adopter Frankie, un chiot mignonissime qui semble les subjuguer de la plus féline des manières...
Quelle est la prochaine étape ? Nettoyer sa litière soi-même !? Sus à l’envahisseur, il est temps de convoquer le haut conseil de la Ligue des Chats !
Ces guerres qui nous attendent, volume 2. Red Team, Ed. Des Equateurs, 22 euros.
"Deux scénarios sont explorés avec minutie :
Après la démocratisation des outils de manipulation et de bricolage génétiques, un conflit éclate où le mouvement des armées se trouve empêché par l’émergence de maladies d’origine inconnue. Erreur de manipulation ou acte délibéré ? Ce n’est là qu’un aspect de la catastrophe, qui va devenir écologique, mais dans tous les cas, comment se défendre ? Deuxième scénario : un conflit au pic du réchauffement climatique, alors même que les énergies fossiles sont épuisées. Comment faire une guerre de haute intensité qui ne soit pas énergivore ?
C’est une lecture proprement fascinante pour tout amateur de roman, de BD ou de cinéma de science-fiction, d’autant plus fascinante que la version publiée aux Equateurs est expurgée par rapport à celle remise aux militaires."
La Femme corneille. Geoffrey Le Guilcher, Camille Royer, Ed. Futuropolis, 22 euros.
Un livre-enquête passionnant sur les corneilles (et tous les corvidés), considérées par de nombreux scientifiques comme les animaux les plus intelligents après les humains.
Marie-Lan, la « femme corneille », va découvrir le monde incroyable des corvidés : ils sont, pour la plupart, bigames, pratiquent le « chant des morts », transmettent des informations d’une génération à l’autre, au point qu’on puisse parler, à leur sujet, de culture et même de langage... Ils font aussi partie des rares animaux capables de fabriquer et d’utiliser des outils. Marie-Lan nous fait découvrir l’une des plus prodigieuses intelligences animales.
Au Jardin des Plantes, elle fait ami-ami avec Bob et Alice, un couple de corneilles qu’elle vient visiter presque chaque jour. En les étudiant et en tissant des liens étroits avec eux ...
Hoka Hey. Neyef, Ed. Rue de Sèvres, 22,90 euros.
Georges est un jeune Lakota élevé par le pasteur qui administre sa réserve. Acculturé, le jeune garçon oublie peu à peu ses racines et rêve d’un futur inspiré du modèle américain, en pleine expansion.
Il va croiser la route de Little Knife, amérindien froid et violent à la recherche du meurtrier de sa mère. Accompagné de ses deux comparses, celui-ci arrache Georges à sa vie et l’embarque dans son périple. Au fil de leur voyage, l’homme et le garçon vont s’ouvrir l’un à l’autre et trouver ce qui leur est essentiel : l’apaisement de la colère par la transmission de sa culture pour l’un et la découverte de son identité et de ses origines pour l’autre.
Moins pour plus. Jason Hickel, Ed. Marabout, 22,90 euros.
A la jonction des grandes préoccupations de notre époque que sont l’urgence climatique et le ralentissement de l’économie, Jason Hickel, explore ce qu’il pense être les meilleures solutions à la crise actuelle : un nouveau modèle économique et une nouvelle façon d’envisager notre rapport à la nature.
L’auteur, convaincu que notre système économique basé sur une croissance perpétuelle conduira le monde à sa perte, affirme que la seule solution possible aujourd’hui est d’opter pour la décroissance.
Qu’en serait-t-il alors...
« Un tour de force… Moins pour plus couvre les siècles et les continents, les disciplines académiques, et relie les événements anciens et contemporains de telle façon qu’on ne peut lâcher ce livre. Tant de choses doivent changer ; et cependant pour initier ce changement, il faut surtout se poser la bonne question. »
Danny Dorling - Professeur de géographie à l’Université d’Oxford.
A l’écoute du vivant. Marc Namblard, Ed. Bayard, 12,90 euros.
nous embarque à la découverte de son métier-passion, explique les techniques de captage de son et propose d’entendre des sons de la nature glanés lors de ces promenades, à l’affût ou marchant tout doucement pour s’approcher au plus près du vivant.
Il existe une diversité de sons dans la nature, des sons d’animaux, mais aussi des sons de végétaux. On peut entendre des larves de coléoptères grignoter du bois, des micronectes , minuscules punaises qui stridulent grâce à ses organes génitaux, un chœur des grenouilles rieuses, des phoques de Weddell, même groupe de vocalise que les humains, le troglodyte mignon, oiseau de quelques grammes, dont la complexité du son est une prouesse vocale, avec sa mélodie au rythme si particulier, le pic noir et son tambourinage, l’écholocalisation de la chauve souris, l’étourneau sansonnet qui fait des imitations et un son purement végétal qui est crépitement d’une gousse de genêts sans oublier le crac bref et sec, son d’un lac gelé qui, devient comme par magie un "tiiiuuou", étiré et musical...
Un monde sans ressources.
Mathieu Arnoux, Ed. Albin Michel, 22,90 euros.
À l’heure où l’épuisement des ressources pose la question de la survie des modes contemporains de développement et d’existence, nous pouvons tirer profit des leçons, étonnamment modernes et ingénieuses, du Moyen Á‚ge chrétien.
Dès le Moyen Á‚ge, les Européens eurent le souci de nourrir les affamés, vêtir les indigents, loger les sans-abris, ...
Autant de besoins concrets auxquels tâchèrent de répondre l’Église et les pouvoirs politiques, en s’efforçant de construire un mode de vie durable.
Animan. Anouk Ricard, Ed. Exemplaire, 21 euros.
"Francis, le personnage principal, peut se transformer en n’importe quel animal et résout des enquêtes... L’auteur s’amuse avec ce principe pour créer suspens et émotion. La relation de Francis avec sa femme Fabienne, une grenouille qui ignore tous de ses pouvoirs, est développée comme une chronique familiale qui trouve sa place dans un mélange de genre unique entre humour, polar, super héros et chronique. À mi-chemin entre Eric Rohmer et Marvel, Animan incarne le mythe du super héros revu par le style d’Anouk Ricard. L’émotion est plus subtile car s’interessant d’avantage aux relations humaines avec un regard affectueux."
Dans la téte d’un chat (BD). Jessica Serra et Lili Sohn. Ed. Humen Sciences, 14,90 euros.
Les chats partagent la vie des humains depuis plus de 10 000 ans. Aujourd’hui, rien qu’en France, on estime à plus de 15 millions le nombre de chats domestiques. Et pourtant, ces petits félins restent pour nous assez énigmatiques. Le chat a des sens bien plus développés que nous. « Il possède un odorat remarquable. Il est capable de détecter des sons bien plus aigus que l’humain comme les ultrasons qu’émettent les rongeurs. Les chats ont aussi une perception tactile extrêmement développée. Son épiderme est réactif au moindre frôlement. Ses moustaches, les fameuses vibrisses qu’on trouve de chaque côté de la face, sur les sourcils, le menton ou les pattes. » Grâce à ses vibrisses, le chat perçoit avec une grande finesse les déplacements d’air. Ça lui permet de détecter les mouvements des autres autour de lui. Et surtout ceux qui se produisent derrière lui, hors de son champ visuel.
Sur la piste des herbes sauvages.
Elsa Levy, Charlotte Staber, Ed. CFC, 17 euros.
Il y a dans ce livre un lien fort à la saisonnalité et une volonté de proposer une utilisation créative de toutes ces plantes sauvages.
Ce livre propose au lecteur de prendre connaissance de l’aspérule odorante, l’aubépine, le lamier blanc, l’ortie, l’oxalis, le pissenlit, le trèfle rouge, l’achillée millefeuille, le lierre terrestre, la matricaire, la reine-des-prés, la tanaisie, le tilleul, l’alliaire, la benoîte, la berce commune, la consoude, l’argousier, l’églantier, le prunellier et la ronce pour tirer le meilleur de ce que ces plantes nous offrent.
Cache-cache Bâton. Emmanuel Lepage, Ed. Futuropolis, (édition limitée, 40 euros.)
Changer la vie. En 1966, six jeunes couples achètent ensemble quatre hectares de terrain autour d’un vieux corps de ferme près de Rennes. Parmi eux, les parents de l’auteur, Emmanuel Lepage, qui retrace l’aventure de ce projet d’habitat communautaire dans un magnifique récit dessiné. Issus de l’Action catholique et du scoutisme, portés par des idéaux de gauche et par le souffle de Vatican II, ces jeunes couples aspiraient à une vie plus fraternelle. Mais l’accouchement de l’utopie fut laborieux. Emmanuel Lepage avait 5 ans lorsque ses parents s’installèrent dans les lieux en 1971. Il en avait 9 lorsqu’ils en claquèrent la porte… Pour les fondateurs, ce lieu était une sorte de page blanche où ils rêvaient d’ébaucher un coin de paradis sur terre. Pour l’auteur, il s’est inscrit dans sa mémoire comme une autre sorte de paradis, celui perdu de l’enfance.
Faire plus avec moins.
Vicky Payeur, Ed. De L’Homme, 16,90 euros.
Adepte de la frugalité, Vicky Payeur a développé plusieurs astuces du quotidien pour dépenser moins.
Dans ce livre, elle nous invite à explorer ce mode de vie qu’est la frugalité.Elle présente différentes astuces , certaines accessibles, d’autres extrêmes pour nous aider à épargner de gros montants ou un fort pourcentage de nos revenus et enfin faire fructifier notre argent.
Voilà une mine d’informations et d’inspiration pour en faire plus avec nos sous ou simplement pour en mettre plus de côté.
L’agenda 2023 du jardinier bio - 60 plantes qui soignent, Eve Gaignard, Déborah Bécot, Ed. Terre Vivante, 12 euros.
Cette année, il se consacre aux ressources médicinales insoupçonnées du jardin, qu’il soit ornemental, potager, aromatique, fruitier ou sauvage. Il nous dévoile les secrets santé de 60 plantes parmi les plus communes de notre environnement, avec leur description et leurs usages.
Cassis, carotte, cerisier, fenouil, romarin, fraisier, armoire, sureau, pervenche, saule, vigne… vous apprendrez à les identifier, les récolter, stocker ou transformer pour les utiliser correctement sous leurs différentes formes, de l’infusion à la macération.
Hold-up sur la terre. Lucile Leclair, Ed. Seuil/Reporterre, 12 euros.
Un hold-up qui ne se traduit pas seulement par une concentration foncière toujours accrue, mais stimule une agriculture industrielle et chimique, visant une production maximale au détriment de la biodiversité.
L’arrivée des grands propriétaires fonciers prolétarise aussi les travailleurs de la terre : les paysans deviennent des sous-traitants salariés et perdent toute autonomie. Une transformation radicale se déroule, qui signifie la fin de l’agriculture traditionnelle.
Est-ce vraiment ce que nous voulons ? Il faut imaginer un autre avenir, fondé sur l’écologie, la liberté des paysans, et une maîtrise de la terre au service de l’intérêt général.
La croissance verte contre la nature. Hélène Tordjman, Ed. La Découverte, 22 euros.
En disséquant les ressorts idéologiques, techniques et économiques du nouveau régime de « croissance verte », Hélène Tordjman montre que ses promoteurs s’attachent plutôt à sauvegarder le modèle industriel qui est la cause de la catastrophe en cours. Alors que de nouvelles générations de carburants « biosourcés » intensifient une logique extractiviste et contreproductive et que l’élargissement du droit de la propriété intellectuelle à toutes les sphères du vivant permet à quelques firmes de s’approprier l’ensemble de la chaîne alimentaire, l’attribution de prix aux « services écosystémiques », le développement de dispositifs de compensation écologique ou les illusions d’une finance prétendument verte stimulent un processus aveugle de marchandisation de la nature.
It’s Now - Guide fou et joyeux pour que tout aille mieux, Françoize Boucher, Ed. Nathan, 14,95 euros.
"Si nous avançons tous ensemble chaque jour, pas à pas, vers le monde dans lequel nous rêvons de vivre nous allons le créer.
C’est le pouvoir merveilleux et infini du collectif.
Et chaque humain en bénéficiera.
C’est pas génial comme programme ?
Agissons maintenant et tous ensemble."
A partir de situations puisées dans la vraie vie, ce guide tout illustré est un concentré d’idées et de conseils très concrets dans tous les domaines : l’alimentation, la consommation, la vie de couple, les transports, la vie de famille, les vacances, la beauté…
L’humour et la bonne humeur de Françoize Boucher enfin pour les adultes !
Respire (dès 3 ans). Tim Hopgood, Ed. Glenat, 16,90 euros.
Ce grand et bel ouvrage, remarquablement illustré par Tim Hopgood propose un voyage sensoriel complété d’activités manuelles, comme une incitation à s’émerveiller des cadeaux de la nature...
As-tu déjà senti le parfum de la pluie ? Goûté la saveur d’un fruit cueilli en été ? Remarqué les différentes formes des nuages ou les couleurs changeantes d’un paysage ? Ecouté le craquement de tes pas sur un tapis de feuilles mortes, et éprouvé la brûlure de la neige ? Découvre les merveilles de notre planète au fil des saisons !
Quelques idées de livres pour cette fin d’année 2022 :
Spy x Family - Tome 10. Ed. Kurokawa, 6,90 euros
Atlas historique de la Terre. Ed. Les Arènes, 29,90 euros
Humaine, trop humaine. Ed. Dargaud, 22 euros
Respire. Une ode à la nature et aux quatre saisons, dès 5 ans, Ed. Glénat Jeunesse, 16,90 euros.
Les Vieux Fourneaux - Tome 7 - Chauds comme le climat. Et les tomes précédents, Ed. Dargaud, 13 euros
Ta maman pour la vie. Ed. Larousse Jeunesse, 16,95 euros.
Le Tout va bien 2022. Ed. Le tripode, 9 euros.
Le grand livre des agrumes. Ed. Flammarion, 35 euros.
La vie matérielle mode d’emploi. Ed. Carnets Parallèles, 9 euros.
Les gens sont beaux. Ed. Les Arènes, 16,90 euros.
L’épicerie du Monde. Ed. Fayard, 25 euros.
Green urbex. Ed. Albin Michel, 39 euros
La cité des secrets, dès 11 ans. Ed. Bayard Jeunesse, 19,90 euros
Au autre jardin. Ed. Les grandes personnes, 20 euros.
La délicieuse surprise, ou Hansel et Gretel dans la mélasse, 3-6 ans. Ed. Les grandes personnes, 26,50 euros.
Arbres.
Serge Schall, Ed. Plume de Carotte, 39,00 euros.
Un livre intemporel et unique, à picorer sans hiérarchie et dont les sujets vont du plus futile au plus capital pour l’humanité : la biologie des arbres, les découvertes récentes sur leur communication, l’histoire des forêts, les usages du bois, les records, les symboliques, les menaces sur les forêts tropicales, le développement des forêts tempérées, le projet de Francis Hallé de forêt primaire européenne...
Et aussi sur la sylvothérapie, la physiologie végétale, la marqueterie et les ébénistes, les bois à parfum… parmi plus de 160 sujets abordés.
L’incroyable découverte des coccinelles ! Jean-Louis Spieser, Ed. du 3/9, 15 euros
Leur naissance, leur croissance, leur métamorphose et puis leur malheur : la rencontre avec certains poisons créés par l’homme. Dès lors, retrouver leurs fameux points, disparus en une nuit, sera leur quête. Après plusieurs fausses pistes, elles finiront pas faire une incroyable découverte, qui est aussi, une formidable mise en abîme ! Extrait : « RaphaÁ« lle se lança à sa poursuite ; mais elle venait de naître et ne savait pas encore vraiment courir, et encore moins voler, puisqu’elle n’avait pas encore d’ailes ; elle glissa, dégringola de la feuille de rosier et tomba sur une autre feuille, toute blanche celle-là… Elle crut tout d’abord y voir beaucoup d’autres pucerons noirs… Mais ceux-là avaient de drôles de formes ! Certains étaient tout droits, d’autres étaient enroulés sur eux-mêmes ou semblaient se tortiller. De plus, aucune de ces petites choses noires ne bougeait. RaphaÁ« lle était tellement étonnée par ce qu’elle découvrait, qu’elle en oublia Aron le puceron, qui en profita pour disparaître. »
Encyclopédie des plantes libres. Annie ABOUCAYA - Nicole MARCHAL - Pierre et Délia VIGNES, Ed. Ulmer, 79 euros.
Cette œuvre monumentale est le fruit de plus de 20 années de travail de Pierre et Délia Vignes, qui ont photographié en très haute définition toutes ces plantes au fil des saisons, de façon à pouvoir les présenter sous la forme d’un herbier d’un genre nouveau, où tous les détails et caractéristiques sont rendus visibles.
D’une richesse scientifique et informative exceptionnelle, chaque planche révèle la beauté intrinsèque des plantes et constitue une œuvre d’art en soi.
Les botanistes Annie Aboucaya (du Parc national de Port-Cros) et Nicole Marchal ont accompagné Pierre et Délia Vignes tout au long de leur travail, de la récolte des plantes à la rédaction des textes.
Le grand livre du climat. 100 contributrices et contributeurs, sous la direction de Greta Thunberg. Ed. Kero, 32 euros.
Pour résoudre un problème, il faut d’abord le comprendre. C’est par ces mots que Greta Thunberg ouvre ce Grand Livre du climat, un ouvrage choral qui réunit les textes d’une centaine d’experts du sujet. Le projet est ambitieux. Il s’agit de fournir à tout le monde les informations nécessaires pour appréhender dans son ensemble la crise climatique.
L’ouvrage est articulé en plusieurs chapitres à visée pédagogique : « Comment fonctionne le climat », « La planète change sous nos yeux », « Quels impacts sur l’humanité » ou encore « Ce qu’il faut faire maintenant ». Les contributions des auteurs invités y sont parfois denses, mais toujours très bien vulgarisées. Elles dressent un tableau général, de la physique à l’économie, appuyé par de nombreux graphiques, pour aboutir à une somme brillante de l’état de la science aujourd’hui, qui nous expose l’ampleur du défi à relever, une tâche trop souvent sous-estimée.
Greta Thunberg et les contributeurs de ce Grand Livre du climat nous transmettent également une part de responsabilité dans sa résolution. « On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas », a-t-on coutume d’entendre, c’est d’autant plus vrai après la lecture de cet ouvrage, qui finalement, ne fait qu’exposer de manière claire au plus grand nombre ce que les scientifiques savent déjà depuis des décennies.
Les petits livres de la nature. Collectif, Ed. La Salamandre, 6,90 euros à l’unité, la collection de 6 livres, 39,60 euros.
Une nouvelle collection : Les petits livres de la nature, des guides esthétiques et accessibles, pensés pour faire connaissance avec les plantes, les animaux et les champignons de nos régions.
Un exemple de résumé : Que ce soit au jardin de campagne ou sur un bord de fenêtre en ville, ce petit livre de la nature vous permettra de reconnaître et de vous familiariser avec les mésanges, les pinsons et les autres visiteurs des mangeoires en hiver. Il liste aussi les règles d’or pour nourrir correctement nos amis à plumes. Faites le plein de graines et profitez de ce spectacle ! Après une brève introduction qui explique les bonnes pratiques du nourrissage hivernal, le lecteur peut identifier facilement les oiseaux et percer leurs secrets.
Les textes qui décrivent chaque visiteur ainsi que ses préférences alimentaires sont accompagnés par de splendides illustrations de Marco Preziosi, déjà lauréat du prestigieux concours BBC Wildlife Artist of the year.
L’écologie n’est pas un consensus. François Gemenne, Ed. Fayard, 16 euros.
Les signaux d’alarme concernant les destructions de l’environnement n’ont jamais été aussi forts, le climat est désormais une des principales préoccupations des Français, et pourtant… Alors que les activistes demandent aux gouvernements d’agir davantage pour le climat, les résultats des élections envoient un tout autre signal aux dirigeants.
Cet ouvrage expliquer les raisons de cette apparente contradiction, et pointe les limites de la démocratie représentative dans sa capacité à mener des politiques transformatrices pour la protection du climat ou de la biodiversité.
S’il existe un large consensus dans la société pour reconnaître la situation alarmante de l’état de l’environnement, ce consensus disparaît dès qu’il s’agit d’évoquer les solutions, et fait volontiers place aux caricatures ou aux indignations stériles.
Le génie des plantes. Beronda L. Montgomery, Ed. Vuibert, 15,90 euros.
les plantes ont tout à nous apprendre.
Elles préservent l’atmosphère, nourrissent les êtres vivants, abritent la faune, soignent les hommes... Mais si l’on sait les écouter, les plantes nous donnent aussi des leçons permanentes sur la résilience, la souplesse, la tolérance, sur le respect de nos pairs et de notre terre.
Produire des légumes en hiver, même sans abri. Xavier Mathias, Ed. Ulmer, 15,90 euros.
Le maraîcher bio partage toute son expérience et ses astuces pour se nourrir des légumes de son jardin en hiver sans avoir forcément recours à des abris tels que serres et tunnels.
À première vue, l’hiver n’est pas une période propice aux récoltes abondantes au potager, et pourtant, de nombreux légumes s’y prêtent parfaitement ! Ce livre rassemble toutes les informations permettant de se nourrir de plus de 40 légumes vraiment adaptés à cette saison, sans avoir recours aux serres chauffées ni aux techniques nécessitant les énergies fossiles (congélation ou pasteurisation). Car pour avoir des légumes en hiver, il s’agit avant tout de s’organiser en avance, planifier ses cultures, savoir stocker... et surtout s’appuyer sur la diversité des légumes, principe de base de la permaculture.
Composer un monde en commun, une théologie politique de l’anthropocène. GaÁ« l Giraud, Ed. Seuil, 27 euros.
Comment relever les extraordinaires défis que nous lancent les crises induites par la destruction de notre habitat planétaire ? Faut-il réviser le concept même de propriété privée ? Remettre en cause la souveraineté des États-nations ? Comment construire ensemble les institutions internationales qui permettraient de prendre soin de nos communs globaux que sont le climat mais aussi la biodiversité, la santé, les cultures et jusqu’à la démocratie ?
Homère in the City. Cécile Alix, Ed. Casterman, 14,90 euros.
"Sol, ça rime avec boussole", pourtant il est complètement déboussolé dans la vie ce grand gaillard ! Il ne parle quasiment pas, sauf à son ami d’enfance, Tapeta, un fou de moto, avec qui il partage tout. Et puis Sol il est tout le temps triste, sauf quand il suit les reprises d’un cours d’équitation, caché dans un arbre, à cheval sur une branche. Là, il se sent en équilibre. Là, il est heureux. Le reste du temps, c’est "un animal sauvage".
Mais des évènements marquants vont bouleverser sa vie. Sol accepte enfin de ’laisser de la place au bonheur’ et d’aller au bout de son rêve : il achète un cheval, Homère, et arpente avec lui les rues de la cité…
Vieille fille. Marie Kock, Ed. La Découverte, 19 euros (13,99 euros en numérique).
Dans "Vieille fille. Une proposition" , la journaliste Marie Kock invite à aborder autrement les notions de couple, de famille, d’indépendance. Une manière de se débarrasser des clichés qui entourent la figure de femme célibataire.
La vieille fille a-t-elle vraiment un destin aussi peu enviable"‰ ? Lui a-t-on d’ailleurs demandé son avis"‰ ? Et si la vieille fille ne racontait finalement pas tant sa propre condition qu’elle ne tendait un miroir à celles qui ont eu la chance de ne pas connaître ce sort honteux"‰ ? Si elle était plutôt celle qui échappe aux carcans, à la surveillance, aux loyautés et aux alliances impossibles à défaire, à l’espace et au temps constamment partagés"‰ ?
Roman fleuve. Philibert Humm, Ed. des Equateurs, 19 euros.
La période actuelle ne prête pas à rire. C’est pourtant dans un torrent d’humour que nous envoie Philibert Humm dans ce roman dont le résumé proposé par l’éditeur est aussi lapidaire qu’irrésistible : « Trois hommes, un bateau, un fleuve : une histoire qui prend l’eau dès les premières pages. » Ces trois hommes, ce sont trois amis qui se lancent dans un voyage entre Paris et Le Havre. Ce n’est pas le chemin le plus exotique, mais l’aventure la plus improbable se cache parfois au coin de la rue - ou au fond de la Seine.
Cyelle a bu la tasse mais avec quel plaisir : « A tous ceux dont l’aventure est au fond du jardin, ou mieux encore sur le trottoir d’en face, cette épopée nautique ravira votre goût pour le voyage de proximité. Le long de la Seine, là où on rencontre des gens très ordinaires et plein de particularisme. C’est l’aventure du non-événement. C’est très drôle, absurde, enchanteur et avec le sens de la formule. »
Le potager du paresseux frappé par le changement climatique. Didier Helmstetter, Ed. Tana, 18,90 euros.
Comment esquiver les étés, avec les risques récurrents de canicule ? Comment échapper aux débauches d’arrosage ? Sans trop se fatiguer, comment cultiver davantage, bien plus tard en automne et jusqu’en hiver ? Comment installer ses légumes bien plus tôt au printemps ? Comment échapper aux gelées qui, malgré le réchauffement climatique, restent en embuscade ? Pour chacun de ces axes, l’auteur relate son expérience avec les innovations techniques qu’il met en œuvre : divers chassis, tampons thermiques, serre froide, voiles, espèces et variétés les plus adaptées...
Vers la résilience des territoires. The Shift Project, Ed. Yves Michel, 24,90 euros
Comment assurer notre avenir dans un climat désormais instable et avec des ressources limitées, deux menaces capables de déstabiliser gravement nos sociétés ? Nul doute que les citoyens se tourneront en priorité vers les instances locales. Celles-ci devront se montrer capables d’apporter des réponses aux problèmes spéciï¬ ques des territoires. Alors par quoi commencer ? Comment mobiliser pour se réinventer ensemble un avenir commun sur son territoire ?
L’art de vivre à la japonaise. Erin Niimi Longhurst. Ed. Harper Collins Poche, 7,40 euros (poche).
La jeune essayiste anglo-nippone Erin Niimi Long-hurst décrypte les concepts fondamentaux de l’art de vivre à la japonaise. L’un des plus intéressants est l’ikigai, souvent traduit par « raison d’être » ou « bonheur d’être toujours occupé ». Autre notion, celle de wabi sabi, qui célèbre la « beauté de l’imperfection » et le temps qui passe. « Wabi sabi, c’est tomber sur un ancien chemisier remisé au fond de notre penderie ou cuisiner un repas délicieux à partir de restes », explique l’auteure. Ce concept évoque aussi la frugalité, une notion historiquement importante dans la mentalité nippone, qui revient en force après l’emballement de la consommation et la bulle économique. Un modèle de décroissance ?
L’effondrement (et après) expliqué à nos enfants… et à nos parents. Pablo Servigne et Gauthier Chapelle. Ed. Seuil, 12 euros.
« Papa, c’est quoi cette histoire de fin du monde ? » Pablo Servigne est docteur en biologie et ingénieur agronome de formation. Il est aussi l’homme derrière le concept de la « collapsologie » en France, cette idée selon laquelle l’humanité va faire face à de nombreux effondrements : effondrement climatique, du vivant, de notre société, de l’industrie, de l’énergie, du climat, … Ce livre veut expliquer l’effondrement aux enfants et aux ados sans les faire plonger dans l’angoisse et l’anxiété ? Comment créer une prise de conscience chez les adultes ? Peut-on encore éviter l’effondrement de nos sociétés ? Que se passera-t-il s’il se produit ?
Bibir. Un coup de pouce pour la sorcière. Esther Duflo et Cheyenne Olivier, Ed. Seuil Jeunesse, 9,90 euros.
Oola, Neso et Najy, Bibir, Afia, Nilou, ... 10 petits albums pour montrer d’autres récits et images de la pauvreté, loin des préjugés, mythes et caricatures dont les pauvres font trop souvent l’objet.
Loin d’offrir des solutions miracles, ces livres invitent à réfléchir autrement et à parler ensemble d’un sujet qui nous concerne tous.
Il n’y a pas d’âge pour se poser des questions. Il n’y a pas d’âge pour essayer de comprendre. Il n’y a pas d’âge pour avoir envie d’agir !
La démocratie écologique. Jean-Michel Fourniau, Loïc Blondiaux, Dominique Bourg, Marie-Anne Cohendet, Ed. Hermann, 24 euros.
La démocratie écologique se définit à partir de conflits, de ruptures, d’expérimentations et de débats. La constitution de publics démocratiques, les institutions délibératives, les expériences locales, les nouvelles formes de vie plus respectueuses de l’écologie et de la justice environnementale sont explorées dans cet ouvrage croisant éclairages philosophiques, approches juridiques, travaux de sciences sociales et études d’acteurs engagés.
Désastres touristiques. Henri Mora, Ed. L’Echappée, 17 euros.
Le tourisme, « vert » ou de masse, détruit territoires et rapports sociaux. Il transforme tout en marchandise, en produit à consommer, dénonce Henri Mora.
Le tourisme est aujourd’hui la première industrie " car c’est bien d’une industrialisation des loisirs dont on parle " de la planète. Avec 1,4 milliard de touristes internationaux (contre 25 millions en 1950) et 1 700 milliards de dollars d’exportation en 2019, le secteur concentrait " avant le Covid-19 " 10 % du PIB mondial et un emploi sur dix. Première également en impact écologique : l’industrie émet à elle seule 8 % des gaz à effet de serre de la planète. Cette activité polluante dépend fortement de l’avion, des navires de croisière et autres grands hôtels et parcs d’attraction.
Plantes enchantées. Gail Bussi, Ed. Danaé, 18,95 euros.
À l’aide de recettes simples pour le corps, l’esprit et le foyer, Gail Bussi invite chacun à se reconnecter à la nature et à prêter une attention toute particulière au rythme des saisons. L’herboristerie magique qu’elle propose utilise les énergies uniques des plantes, herbes, fleurs et arbres nous entourant afin d’en tirer le meilleur. Ainsi êtes-vous invité à un fabuleux voyage saisonnier où les opportunités enchantées sont infinies puisqu’il n’y a aucune limite à ce que vous pouvez créer. Avec ce livre, découvrez les nombreuses recettes à boire, à manger, pour le corps, pour la maison ou à créer, et laissez-vous bercer par le doux rythme de la nature...
Une vie de gabier à bord de l’Hermione. Guillaume Tauran, Ed. Paquet, 17 euros.
L’Hermione est la reconstitution à l’identique de la frégate à bord de laquelle le Marquis de La Fayette est allé porter assistance aux insurgés américains en 1876, lors de la guerre d’indépendance qui allait donner naissance aux États-Unis d’Amérique. La frégate sillonne les mers depuis sa mise à l’eau en 2014.
En entamant la lecture de cet ouvrage, vous embarquez au côté de l’équipe Tribord pour un retour de navigation jusqu’à Rochefort, port d’attache de l’Hermione.
En posant le pied à bord, vous embarquez aux côtés d’un équipage unique, car tous volontaires ! Le rythme des quarts, la rigueur et l’engagement, la motivation aussi à faire partie de cette aventure humaine et maritime unique, mais aussi la difficulté des manœuvres et l’esprit d’équipe, raconté par Guillaume Tauran, lui-même gabier à bord.
La lecture est complétée par un dossier de présentation de l’Hermione, richement illustré.
Ce qui ne peut être volé. Charte du Verstohlen, Antoine Fenoglio et Cynthia Fleury, Ed. Gallimard, collection Tracts, 4,90 euros.
Ils y déclinent dix points cardinaux pour préserver ce qui fait le sel de la « vie bonne ». Ce tract reprend le fil conducteur du séminaire "Design with care" abrité par la Chaire de Philosophie à l’Hôpital depuis 2018 : la quête de la générativité du vulnérable. Qu’il s’agisse de l’accès à la vue ou d’une ode à la préservation du silence, d’entériner un soin aux morts pour conserver le sentiment d’« habiter » ou d’enquêter sans relâche, en déployant plus amplement les humanités médicales, ce tract se veut une « clinique du réel nous permettant de relever les enjeux de transformation nécessaire du monde contemporain ».
Mon combat pour les grands singes. Amandine Renaud, Ed. Michel Lafon, 13,95 euros.
Amandine Renaud mène un combat quotidien pour sauver les primates du braconnage, de la déforestation et des maladies. Pour contrer aussi divers préjugés auxquels elle doit faire face en tant que femme. Une vie solitaire où l’humain est parfois décevant mais la nature, passionnante. "Ce que je fais là est un vrai choix. Il y a urgence à ouvrir les yeux sur notre impact environnemental, et les catastrophes écologiques en cours et à venir." Un cri du coeur et d’alarme pour nous sensibiliser à sa cause et à la nécessité absolue de repenser notre lien au vivant.
Les bons plants d’Elise. Elise Goulhot, Ed. Tana, 22 euros. Avec sincérité et spontanéité, Élise Goulhot, productrice de plants de légumes bio en Normandie, partage son expérience et ses connaissances botaniques, convaincue que faire ses propres plants peut être une activité jubilatoire et pleine de sens, un premier pas vers une liberté de consommation retrouvée. Un livre pour tout savoir sur les plants et comment les cultiver, des matières premières (substrat, graines) et du matériel nécessaire (contenants, outils d’arrosage et d’étiquetage) à la pousse des légumes (semis, repiquage, entretien).
De la pratique, sublimée par des éclairages scientifiques, pour apprendre à semer grâce à des techniques et des astuces mais aussi des explications biologiques.
Symptômes. Catherine Ocelot, Ed. Pow Pow, 26 euros.
Une BD à la façon d’un rêve éveillé, explore nos mouvements intérieurs, ce qui nous transforme.
Catherine Ocelot s’interroge sur les empreintes laissées par les mots, sur ce qui rend malade et ce qui guérit, sur la nature profonde de chaque individu et sur la manière de tendre l’oreille à cette petite voix que l’on tait trop souvent. Comme des plantes qui s’enlacent dans une serre, les récits de Symptômes s’entrecroisent et s’imbriquent les uns dans les autres pour exposer les liens qui nous unissent, mais aussi la façon dont les relations, qu’elles soient toxiques ou saines, se répercutent
sur notre corps et notre esprit. Et si des fils invisibles nous reliaient pour
toujours à ceux qui ont joué un rôle dans notre vie ? La finesse des dialogues
et du dessin transmettent aux lectrices et aux lecteurs toutes les émotions et
réflexions, tantôt drôles, tantôt poétiques, qui émaillent le livre.
"Il faut une révolution politique, poétique et philosophique", Aurélien Barrau, Ed. Zulma, 3,90 euros.
Selon l’auteur, ardent défenseur de la planète, "les petits gestes et autres initiatives individuelles" sont certes bienvenus. Mais ce n’est pas la question de fond. Un problème systémique ne peut avoir de solution que systémique. Il faut une révolution politique, poétique et philosophique et pour cela il faut changer les règles et fonder un autre monde « Il ne s’agit plus de commenter ou de comprendre le réel : il s’agit de produire du réel. Ce qui tue aujourd’hui et avant tout, c’est notre manque d’imagination . L’art, la littérature, la poésie sont des armes de précision. Il va falloir les dégainer.
Sagesse des lianes. Dénètem Touam Bona, Post-Editions, 12,00 euros.
"... Tout en torsions et contorsions, la langue fourchue des lianes ne peut sécréter qu’une sagesse de singe : un gai savoir qui convertit, l’espace d’une grimace, la douleur de l’oppression en éclats de rire. Dénètem Touam Bona met en scène la sagesse subversive des luttes « indigènes » contre la marchandisation intégrale du vivant, dont l’anthropocène n’est que l’ultime avatar."
Réveillons nous. Edgar Morin, Ed. DenoÁ« l, 12 euros.
L’auteur appelle à mettre en œuvre une "politique pleinement humaniste" de façon à "ré-humaniser et à re-convivialiser nos existences" "‰ ; une politique qui prendrait au sérieux le "péril écologique" qui menace nos sociétés et notre planète.
Un éniéme appel à se réveiller mais avec la folie actuelle, quel écho pour cette injonction ?
Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs. Ilaria Gaspari, Ed. PUF, 18 euros.
À rebours du développement personnel, c’est un guide philosophique des émotions que propose Ilaria Gaspari. Nostalgie, angoisse, gratitude, etc. : les mots que nous mettons sur nos maux ont une histoire, celle de toutes les personnes qui les ont vécues, dites, chantées, étudiées. En s’appuyant sur les plus grands philosophes et la littérature, des récits initiatiques d’Homère à Schopenhauer en passant par Spinoza, Ilaria Gaspari montre que ce qui est le plus intime est aussi universel : les émotions nous inscrivent dans la lignée des hommes. Car c’est l’émotion que nous ressentons qui nous rappelle nos besoins profonds, qui nous rappelle que nous sommes humains.
Chlorophylle & bêtes de villes. Nicolas Gilsoul, Ed. Fayard, 19 euros.
"Les villes étaient notre royaume. Puis nous y avons croisé les bêtes. Oiseaux, papillons, renards, sangliers, hérissons et kangourous ont surgi et sont devenus citadins comme nous. La révolution continue. Volubile mais silencieuse, Sa Majesté Chlorophylle marche sur la ville. Hôte, cuisinière et architecte, la Plante entre en scène... Chlorophylle et ses bêtes nous instruisent. Sur le pavé, elles parlent d’architecture et de géopolitique, de mondialisation et d’ancrage local à la terre, d’inventions et d’innovations, de culture, d’histoire, d’espoir. Et d’amour.
Grâce à ces nouvelles histoires naturelles, l’architecte Nicolas Gilsoul nous entraîne dans un jubilatoire voyage au pays du Vivant. Son école buissonnière, savante et joyeuse, souligne la fragilité de notre monde et réenchante nos villes."
Un parlement en toc, Annie Chapelier, Ed. Nombre7 Éditions,
"Ce livre est un témoignage accompagné d’anecdotes, de moments de vie et de réflexions sur ce législateur qui n’en est plus un", résume Annie Chapelier. Elle faisait partie de ces nouveaux députés élus en 2017... On pensait que l’on allait faire avancer des idées pour la France. Mais tous les témoignages que j’ai regroupés dans ce livre vont finalement tous vers le même constat : l’Assemblée nationale n’est qu’un outil d’apparat. On a été élus pendant cinq ans pour rien. Le climat ? On n’a rien fait. Le rapport du Giec nous donne trois ans pour réagir, et personne ne fait rien. Les problèmes sociétaux ? On n’a rien fait. La géopolitique ? Poutine et la Chine tentent d’affaiblir les démocraties occidentales. Ils ont de la chance, en France, on s’affaiblit déjà tout seul."
La Vallée de l’abeille noire. Yves Elie. Ed. Actes Sud, 20 euros.
La Vallée de l’Abeille Noire mêle récits d’expériences sur les pratiques de l’apiculture ancestrale naturaliste par le rucher-tronc, poésie, vie des abeilles et détails techniques sur les caractéristiques de l’abeille noire.
À la condition de respecter sa biologie. Contrairement à de nombreux apiculteurs modernes, Yves Élie s’est accordé au rythme de vie des abeilles noires : elles l’ont apprivoisé. À travers une perception fine de leur physiologie et de leur éthologie, il nous invite à un voyage passionnant depuis l’intimité secrète de la ruche jusqu’à son paysage et sa communauté de fleurs et de pollinisateurs.
Un jardin santé Aromates et plantes à tisanes. Noémie Vialard, Ed Solar, 8,90 euros.
Faire un jardin aromatique et cultiver des plantes à tisanes : a priori, cela peut sembler facile. Pourtant, il faut d’abord choisir les bonnes graines, trouver l’exposition idéale, savoir quand les récolter et enfin les conserver. Dans les trente fiches conseils jardinage de Noémie Vialard, fine observatrice des réactions végétales, de leurs milieux et de leurs habitudes, on apprend ainsi à connaître ces plantes si particulières, de la plus commune à la plus sauvage. Il est encore temps de s’y mettre.
La grenouille qui ne savait pas quelle était cuite. Olivier Clerc. Ed.Marabout.
7 contes zen, pleins de sagesse et d’optimisme. Imaginons une marmite remplie d’eau froide, dans laquelle nage tranquillement une grenouille.
Le feu est allumé sous la marmite, l’eau chauffe doucement. La température est agréable, la grenouille continue de nager. En réalité, elle ne se rend pas compte du danger… et finit par cuire. Jetez la même grenouille dans la marmite d’eau à 50°C, un réflexe de rejet lui sauvera la vie .Invitation à un voyage allégorique à travers des fables universelles, animalières et végétales, qui traitent toutes d’évolution, de conscience et de résilience
L’énigme du chat. François Y. Doré Ed. MultiMondes, 18 euros.
ÂIls sont 600 millions dans le monde et gardent encore bien des mystères car les recherches sur leur intelligence et leur comportement restent rares.
Rois de l’adaptation, les chats qui vivent avec nous s’acclimatent à nos habitudes : de nature nocturne, ils vivent le jour pour dormir avec nous ; peu loquaces car ayant une communication surtout tactile entre eux, ils adoptent des vocalises et miaulent pour échanger avec nous.
Solitaires, ils vivent aussi en groupe, notamment les chattes qui forment des communautés très soudées et égalitaires, partagent leurs proies, allaitent leurs chatons et ceux des autres.
Le chêne. Jacques Tassin, Ed. Belin, 29 euros.
Voici l’histoire vraie d’un arbre millénaire, né en Sologne, et la vie des animaux qui l’habitent. L’auteur, scientifique, Jacques Tassin, se glisse dans la peau du narrateur et se fait la voix off de ce film, d’action et d’émotion, sans paroles. Aux images spectaculaires de Laurent Charbonnier et Michel Seydoux, l’écologue apporte un éclairage scientifique sur la symbolique du chêne, décrypte les comportements des nombreux oiseaux, écureuils, balanins et autres animaux, petits ou grands, singuliers ou familiers, qui sont les héros de l’histoire. Il fait aussi découvrir au lecteur un monde vivant invisible, sous la terre, entre les racines du géant. Ce livre richement illustré par les images du film est une ode à la vie et à la biodiversité.
Simple & naturel. Clémence Catz, Ed. Albin Michel, 17,90 euros.
60 recettes naturelles ainsi que de nombreux conseils en bien-être et en alimentation. Elle nous aide au fil des pages et des saisons à adopter les petits gestes et les bonnes pratiques qui font du bien au quotidien.
Le Droit du sol, journal d’un vertige. Etienne Davodeau, Ed. Futuropolis, 25 euros.
Récit d’u périple, à pied, de 800km, entre la grotte de Pech Merle et Bure. Des peintures rupestres, trésors de l’humanité encore protégés aux déchets nucléaires enfouis dans le sous-sol, malheur annoncé pour les espèces vivantes. Étienne Davodeau, interroge notre rapport au sol. Marcheur-observateur, il lance l’alerte d’un vertige collectif imminent et invite à un voyage dans le temps et dans l’espace.De quelle planète les générations futures hériteront-elles ? Qu’allons-nous laisser à celles et ceux qui naîtront après nous ? Comment les alerter de ce terrible et réel danger pour leur survie ? Il est de notre responsabilité collective d’avancer sur les questions énergétiques pour protéger la "peau du monde". Dans cette marche à travers la France, il est parfois accompagné d’amis, de sa compagne, mais aussi de spécialistes, qu’il convoque sur ces sentiers pour qu’ils nous racontent l’histoire unique du sol de notre planète, ou encore celle du nucléaire et de ses déchets, dangereux pendant plusieurs centaines de milliers d’années
Changer d’ère. William Augel et Alep, Ed. Jarjille, 14 euros.
Une bande dessinée de la LPO Auvergne-Rhône-Alpes, pour se poser des questions, s’informer, sans plonger pour autant dans le désespoir le plus sombre. C’est du moins le parti pris par les deux auteurs qui préfèrent éveiller à la conscience par le rire plutôt que de hurler au loup.
Cette nouvelle BD a été réalisée dans le cadre du projet "Nature en ville : de la biodiversité dans les lycées de la région Auvergne-Rhône-Alpes".
Changer d’ère est un outil pédagogique, sous forme humoristique, qui contribue à sensibiliser le jeune public à la biodiversité et son érosion.
Les conseils de lecture de Partir en livre pour les jeunes : A bouquiner.
Ma vie avec les arbres. Karine Marsilly, Ed. Harper Collins, 19,00 euros.
L’auteur nous enchante avec sa connaissance et son affection des arbres qu’elle chérit comme des compagnons.
A l’origine, un arbre n’est pas une table, une lame de parquet, du bois de chauffage, un "objet" ... C’est un être vivant, complexe, le seul à faire monter aussi haut, sans l’aide d’une machine, de la sève et de l’eau. Il faut donc en prendre soin.
Elle ne connait pas la tronçonneuse, elle est virtuose de la scie japonaise, outil archaïque aux yeux de ses mâles confrères.
Elle refuse d’abattre des arbres sans motif valable et pratique son art avec une forte éthique environnementale - la scie qu’elle désinfecte pour éviter la transmission de maladies et virus en est un exemple.
Mémo sur la nouvelle classe écologique. Bruno Latour, Nikolaj Schultz, Ed. Empécheurs de penser en rond (La Découverte), 14 euros.
A quelles conditions l’écologie, au lieu d’être un ensemble de mouvements parmi d’autres, pourrait-elle organiser la politique autour d’elle ? Peut-elle aspirer à définir l’horizon politique comme l’ont fait, à d’autres périodes, le libéralisme, puis les socialismes, le néolibéralisme et enfin, plus récemment, les partis illibéraux ou néofascistes dont l’ascendant ne cesse de croître ? Peut-elle apprendre de l’histoire sociale comment émergent les nouveaux mouvements politiques et comment ils gagnent la lutte pour les idées, bien avant de pouvoir traduire leurs avancées dans des partis et des élections ?
La Nature à 200m de chez moi. Erwan Balança, Ed. Ulmer, 30 euros.
Un recueil de très belles photos d’animaux : grenouille, oiseaux, sangliers, vipère et autres insectes. Des clichés réalisés dans un rayon de 200 mètres autour de la maison du photographe située dans une commune de Loire-Atlantique. Son objectif est de montrer qu’en prenant le temps, en l’observant bien, la nature est partout et à portée de main, de regard. Il partage avec lecteur le sentiment qui le traverse lorsqu’il se trouve face à face avec un animal, qu’il attend depuis plusieurs heures et qu’il est sur le point de photographier.
Terre ferme. BD d’Aurélie Castex et Elise Gruau, Ed. Marabulles, 18,95 euros.
Une histoire de famille et de transmission, l’amour des animaux et pour les animaux, les épreuves de la vie et comment les surmonter et savoir rebondir, se réinventer, il y a tout cela dans cette bande-dessinée.
Nous suivons ici l’histoire d’un frère et d’une sœur qui pour sauver la ferme familiale décident de "passer en bio", un parcours semé d’embûches mais qui vaut le coup de s’accrocher. Une bande dessinée émouvante et très intéressante inspirée d’une histoire vraie.. Faire un élevage plus respectueux des vaches, de la nature et des consommateurs est possible.
Le bonus, même si cela occupe beaucoup, les revenus deviennent plus confortables. Il devient possible d’envisager un avenir plus réjouissant et prospère.
La société qui vient. Didier Fassin (collectif), Ed. Seuil, 29 euros.
Le choix fait dans ce livre est de parler plutôt de moments critiques appelant une réflexion collective attentive aux grandes questions du temps présent comme prélude à d’autres formes de vie. Chaque section ouvre des perspectives sur les principaux enjeux auxquels la société française doit faire face, les lignes politiques qui la traversent, les mondes sociaux qui s’y côtoient, les inégalités qui la divisent, les reconnaissances qui en enrichissent la compréhension et les explorations en quête d’alternatives. De la mondialisation au populisme, des migrations aux pandémies, des discriminations aux communs, de la laïcité à la désobéissance, des plateformes numériques à l’économie solidaire, c’est un regard lucide qui est porté sur les transformations définissant notre monde.
Ni état des lieux ni exercice de futurologie, ce livre est une interrogation critique sur notre temps pour anticiper la société qui vient.
Ouvrir une voie. Emmanuel Faber, Ed. Paulsen, 21 euros.
L’auteur partage sa passion de la montagne et ses engagements pour l’avenir.
"Nous sommes au pied de la montagne. Nous avons dix ans pour ouvrir une nouvelle voie et nous y engager tous ensemble."
Il raconte comment la montagne et l’escalade ont dessiné son itinéraire : l’orage en Oisans dans l’enfance, les falaises du Vercors à l’adolescence, seul dans la tempête une nuit d’hiver à ski, en collectif pour l’ouverture d’une nouvelle voie sur le granite corse. Il partage son expérience hors du commun de patron activiste et livre sa vision des enjeux d’aujourd’hui et demain.
Un appel vibrant à la prise de conscience et à l’action.
Des poissons dans le désert, quand l’homme répare la nature. Elizabeth Kolbert, Ed. Buchet Chastel, 20,90 euros.
L’homme par sa seule présence sur Terre affecte l’environnement, mettant son intelligence au service de la destruction de la vie. Mais cette intelligence lui donne aussi la capacité de réparer les dommages qu’il fait subir à la nature.
Qu’il s’agisse de ces chercheurs australiens qui mettent au point une espèce de corail susceptible de résister à l’acidification des océans ; de ces ingénieurs qui ont électrifié la rivière Chicago pour préserver la faune des Grands Lacs de la carpe asiatique ou de cette entreprise en Islande qui propose de capturer le carbone émis dans l’atmosphère pour le stocker sous forme de pierres, Elizabeth Kolbert est partie à la rencontre de celles et ceux qui tentent de restaurer notre environnement.
13 à table. Ed. Pocket, 5 euros, pour lesRestaurants du Coeur.
De Tonino Benacquista à Leïla Slimani, ce sont 15 plumes solidaires qui abordent selon leur propre univers le thème des souvenirs de vacances pour cette édition 2022. Riad Sattouf illustre la couverture en mettant en scène son personnage iconique, Esther, dans un univers bucolique propice à la rêverie et à la lecture.
L’intégralité des recettes soit reversée aux Restos.
Un livre acheté = 4 repas distribués.
Depuis 2014, l’édition des sept premiers tomes de « 13 à table ! » a permis de distribuer près de 6 millions de repas.
Climat. cinq ans pour sauver notre humanité. Jean-François Julliard, Ed. Tallandier. 17,90 euros.
" ... Les conséquences du réchauffement climatique sont déjà perceptibles dans notre pays : incendies répétés, vignes brûlées, récoltes perdues en raison de la sécheresse, fonte des glaciers... Si le prochain gouvernement ne lance pas urgemment les transformations nécessaires, nous entrerons en territoire inconnu. Jean-François Julliard dresse un état des lieux précis et donne des propositions concrètes pour notre pays émanant d’acteurs de terrain dans les domaines les plus décisifs : l’agriculture, le transport, le logement, l’industrie et l’énergie. Transformation de notre modèle économique, réinvention de nos modes de vie, changement de notre consommation alimentaire, les mesures à prendre avant 2030 sont urgentes et radicales. La prise de conscience des citoyens est là, il nous manque le courage politique."
Pieds nus sur la Terre. Christophe Agnus, Ed. Nautilus, 17,90 euros.
Il aurait pu être millionnaire. Il a choisi de vivre en respectant la nature et tous les êtres vivants, donnant ses gains à des ONG et ne gardant que le strict minimum pour faire de sa vie son message. Voici le monde selon Robin Greenfield.
L’Américain Robin Greenfield est une des personnalités les plus fortes de l’écologie. Mais il ne fait pas que parler : il tente avant tout de vivre au plus près de ses convictions, sans donner de leçons, afin de respecter au mieux la consigne de Gandhi : « Sois le changement que tu veux pour le monde ».
Mais Robin Greenfield n’a pas toujours été ainsi. Après une jeunesse pauvre et une adolescence obsédée par le « rêve américain », il a créé et développé une société florissante dans la publicité avant de douter du modèle consumériste. Une remise en question qui marque le début d’une conversion radicale vers un minimalisme respectueux. Ses choix en ont fait aujourd’hui une figure de proue de l’environnement.
Vie et philosophie d’un homme qui a décidé de vivre pour que le monde aille mieux.
Lynx. Laurent Geslin, Ed. Salamandre, 29 euros
Laurent Geslin raconte la saga d’une famille de lynx sur les contreforts du Jura. La rencontre d’une jeune femelle avec un mâle, la naissance des jeunes, et leur défi à tous pour survivre et trouver leur place alors que leur espèce reste lourdement menacée. Ce livre retrace l’histoire du film avec des photos somptueuses et un récit sur la vie de ces félins emblématiques. Il dévoile aussi les coulisses de cette aventure passionnante et nous emmène aux côtés du photographe réalisateur, qui nous confie les secrets de ses plus belles prises de vues ou les plus insolites.
Et Lynx est aussi un film.
Epicerie naturelle maison.Jennifer Hart-Smith, Ed. Marabout, 19,90 euros
Jennifer Hart-Smith vous propose de constituer votre propre épicerie saine et gourmande pour optimiser votre vitalité. Pickles, sauce chimichurri, picalilli, salsa verde, pâte de citron fermentée, et autres granola, préparés à partir de produits locaux et de saison.
Apprenez ensuite à les utiliser dans votre quotidien, à travers 40 recettes salées et sucrées : couscous de légumes, bowl, grilled cheese aux graines, gâteau de crêpes au lemon curd…
Vous serez surpris de voir à quel point c’est simple de manger sain !
Livres jeunesse.
La 37ᵉ édition du salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil a trouvé ses "pépites".
Avec 20 titres en compétition répartis dans 4 catégories « Livre illustré », « Fiction juniors », « Bande dessinée » et « Fiction ados » cette sélection vient mettre en lumière l’originalité, la diversité et la qualité de la création et de l’édition jeunesse.
Découvrir les pépites du salon.
Et aussi : Le sac à disparaître, Gallimard Jeunesse ; Le prince de Motordu, La grande barrière de corail, ... Une sélection du salon du livre jeunesse 2021.
Le Livre de l’espoir. Jane Goodall avec Douglas Abrams, Ed. Flammarion, 21,90 euros
"L’être humain n’est pas le centre du monde, mais un individu « sapiens » parmi toutes les espèces vivantes. Cette révolution des mentalités qu’elle a engagée avant tous est désormais réactualisée par les événements dramatiques qui frappent la planète : le réchauffement climatique, la disparition des espèces végétales et animales, mais aussi la pauvreté accrue de populations. Dans ce livre, la célèbre messagère de la paix des Nations Unies s’appuie sur son parcours de vie pour livrer à notre réflexion ses raisons d’espérer. Elle en appelle à un nouveau code moral universel pour relever les défis que font peser les menaces environnementales sur l’ensemble du monde vivant et redéfinir les liens entre l’humain et la nature."
Migrations, pourquoi et comment migrent les oiseaux ? Marc Cuquet, Ed. Delachaux et Niestlé, 29,90 euros.
Aussi efficaces que nos GPS, les oiseaux s’orientent grâce au soleil, aux étoiles et aux constellations, les rouges-gorges sont même capables de voir le magnétisme terrestre
Elle ne pèse qu’une centaine de grammes, pourtant la sterne arctique vole entre 330 et 520 Km/jour. Certaines ont parcouru plus de 80 000 Km en une année
Les oiseaux migrent souvent en famille et apprennent grâce à leurs parents les routes migratoires, mais certains modifient leurs parcours en fonction d’obstacles notamment météorologiques. D’autres comme le coucou gris dont les parents adoptifs ne migrent pas, apprennent seuls à se constituer une carte mentale et visuelle des routes.
Vivre la simplicité volontaire. Ed. L’échappée. Poche, 12 euros.
Des habitants de zones urbaines ou rurales vivent sans voiture, sans télévision, sans téléphone portable, sans lave-linge... tout en étant investis dans la vie locale et en soutenant que l’on est plus heureux en possédant moins. D’aucuns refusent un travail aliénant et se tournent vers des métiers artisanaux : cordonniers, ébénistes, brasseurs ou paysans… Toutes ces trajectoires, bien que très différentes, tentent d’appliquer les principes de la simplicité volontaire : une philosophie pratique selon laquelle la vie se trouve ailleurs que dans l’accumulation indéfinie et le « tout, tout de suite ».
Ce livre présente une cinquantaine de parcours singuliers de déclassés volontaires qui nous expliquent les raisons de leurs choix, la manière dont ils vivent, les liens qu’ils tissent, leurs rapports aux autres, à la nature et aux savoir-faire.
Ils nous racontent comment ils s’efforcent, chacun à leur manière, de s’extirper de la société de consommation pour savourer une vie riche de sens, de puissance d’agir et de liberté.
Arbres & arbustes, Ed. Horticolor, 35 euros.
Guide encyclopédique qui regroupe les principaux genres et plus de 2400 variétés, classés par famille : arbres, arbustes, terre de bruyère et conifères. Il est enrichi de conseils et schémas pratiques pour aider dans les étapes de plantation et d’entretien de ces différents végétaux, et d’outils pour bien les reconnaître. Pour chaque plante une fiche descriptive complète est proposée ainsi que 2500 photographies pour les illustrer.
J’habite ici - Balthazar et la planète Terre. Marie-Hélène Place (Auteur) Caroline Fontaine-Riquier (Illustration), Pédagogie Montessori ; Ed. Hatier Jeunesse, 14,95 euros.
En suivant Balthazar accompagné de son ours Pépin dans une aventure poétique et pleine d’humour autour du Monde, l’enfant fait la découverte sensorielle de notre Terre, avec ses continents, ses animaux et leurs noms.
Ce livre est une introduction à la géographie et à la zoologie. Il intègre le matériel sensoriel conçu par Maria Montessori.
Accompagnez l’enfant dans cette aventure, il va adorer suivre, du bout des doigts guidés par la matière rugueuse,le tracé des continents et replacer les animaux dans leur habitat.
"Paysâmes" , Johanne Gicquel, 29 euros. Pour commander le livre.
Un (beau) livre singulier et hors-du-temps, qui sonne à voir toutes ces "invisibilisées" qui "font" , en pensant les Autres, en pensant la Planète. Ici, ce sont des femmes qui ont fait le choix " exigeant- de nourrir les autres.
"L’idée n’est pas de sacraliser " parce que tout est toujours complexe, parce que rien n’est simple " mais d’apporter un regard humain sur d’autres humains. Car en matière d’agriculture, tout est blanc ou noir (soit les paysans sont accusés d’être des pollueurs, soit ils sont encensés). Bref, si le choix a été fait du noir et blanc, c’est aussi pour dire tous les gris de la vie." Johanne Gicquel.
Les Odysées. Laure Grandbesançon. Ed. Les Arènes. 19,90 euros.
12 récits historiques passionnants par l’autrice des Odyssées de France Inter magnifiquement illustrés, complétés d’un cahier documentaire…
Un livre inspirant pour les enfants dès l’âge de 7 ans !
ANIMAL, Chaque génération à son combat, voici le nôtre. Cyril Dion, Ed. Actes Sud, Domaine du possible, 20 euros.
Imaginez que ces femmes et ces hommes puissent tout à la fois vous raconter pourquoi les fourmis sont indispensables à la vie des humains, comment fonctionnent les lobbys au Parlement européen, comment sauver une espèce de renards unique au monde, pourquoi les indicateurs de santé remplaceront la croissance du PIB au cours du XXIe siècle, pourquoi la nature est un concept qui n’existe que dans la culture des Occidentaux, comment les loups, les pumas et les humains peuvent cohabiter, comment les dauphins et les baleines peuvent être sauvés de la pollution chimique et plastique, pourquoi donner des droits à la nature pourrait tout changer à nos civilisations, ...
La jeune femme et la mer. Catherine Meurisse (Scénario, Dessin, Couleurs)
Isabelle Merlet (Couleurs). Ed. Dargaud, 22,50 euros. « Je voudrais peindre la nature », ... Mais la nature ne sait pas prendre la pose. Elle se transforme, nous entoure, nous subjugue. Sur son chemin, comme un miroir, un peintre japonais, qui, lui, voudrait « peindre une femme. » Quelle femme ? Nami, la jeune femme de l’auberge thermale où les deux artistes vont séjourner ? Nami, mystérieuse, n’est pas un modèle facile. Elle semble liée aux éléments naturels : elle sait lire l’arrivée d’un typhon dans les plis de la mer. Pour décrypter les signes dans ce décor rural du sud de l’archipel, un tanuki effronté, animal mythologique incontournable de la culture nippone, surgit au gré des déambulations de nos deux amis artistes. Dans une nature magnifiquement retranscrite par un trait de plume précis, où plane l’ombre d’Hokusaï et des maîtres de l’estampe, Catherine Meurisse propose avec "La Jeune femme et la mer" un récit initiatique qui questionne la place de l’Homme dans la nature ...
Primauté du vivant - Essai sur le pensable, Dominique Bourg, Sophie Swaton. Ed. PUF, 22 euros.
La modernité est née de l’affirmation que la nature se réduisait à un agrégat de particules mécaniques auquel les êtres humains étaient par nature et par destinée étrangers. Quelques siècles plus tard, nous sommes sous la menace de chocs et d’effondrements successifs : que l’essor impulsé par le mécanisme moderne a fini par susciter les conditions de son propre dépassement, par rendre insoutenable les dualismes qu’il avait produits.
La Fracture ; Frédéric Dabi, Stewart Chau, Ed. Les Arènes, 19,90 euros.
Comment la jeunesse d’aujourd’hui fait sécession : ses valeurs, ses choix, ses révoltes, ses espoirs…
Elle apparaît à la fois désenchantée et résiliente, tolérante en matière de mœurs et de religion, mais aussi intransigeante sur l’égalité et le climat. Et à l’orée de la campagne présidentielle, c’est peut-être d’elle que la surprise viendra.
« On cesse d’être jeune au moment où l’on ne choisit plus ses ennemis, où l’on se contente de ceux qu’on a sous la main. » Emil Cioran
Une écologie sans frontières. Vanessa Nakate, Ed. Harper Collins, 11,99 euros.
L’appel d’une militante africaine pour une justice climatique. En 2018, des inondations meurtrières dévastent des régions entières de l’Afrique de l’Est. C’est le déclic pour la jeune étudiante ougandaise Vanessa Nakate qui s’engage pour le climat. Rapidement, elle constate une injustice climatique criante. Si tous les pays subissent le réchauffement de la planète, ils n’ont en revanche pas les mêmes capacités pour y faire face.
L’Afrique, qui ne représente pourtant que 3 % des émissions mondiales de CO2, est l’un des continents les plus impactés par cette crise - et l’un des moins armés pour y résister. Au fur et à mesure de son engagement, Vanessa Nakate a appris à mettre sa colère au service de l’action et attire aujourd’hui l’attention internationale sur les conséquences du changement climatique. Elle se bat au quotidien pour sauvegarder les forêts, pour rendre les écoles plus vertes, pour favoriser la scolarisation des filles. Il faut agir tous ensemble, et maintenant, nous dit-elle, parce que nos destins sont solidaires et que l’avenir de la Terre en dépend.
Traduit de l’anglais par Matthieu Dumont et Damien-Guillaume Audollent
Les mots du chat, Philippe Geluck, Ed. Casterman, 14,95 euros
Prince du bon mot, Le Chat dispense ses aphorismes chocs depuis presque 40 ans. Grand bavard au pays des images, il agite nos neurones et met nos zygomatiques en feu.
L’œuvre graphique de Philippe Geluck est unanimement saluée, mais sa création littéraire mérite autant les honneurs.
C’est chose faite avec Les Mots du Chat. Le héros n’apparaît qu’en première et en dernière page de l’ouvrage mais y est omniprésent par sa pensée, parfois tortueuse et cependant imparable.
Merveilleux papillons, Vincent Albouy, Ed. Glénat, 39,50 euros.
Pollinisateurs d’une vaste flore, nourriture de toute une faune, les papillons, ces « fleurs sans tige qui voltigent » chères à Gérard de Nerval, sont essentiels à la biodiversité.
À l’heure où leur déclin est plus qu’alarmant, ce livre nous offre une immersion dans le monde captivant des lépidoptères, emblèmes par excellence de la beauté et de la complexité de la nature. Sous la plume de Vincent Albouy, entomologiste et écrivain, ils se dévoilent dans leur immense diversité, de formes, de couleurs, de taille, de mode de vie, de comportements… Superbement illustré, l’ouvrage aborde tous les aspects de la vie des papillons, leur cycle biologique, leur écologie, ainsi que nombre de particularités étonnantes propres à certaines espèces.
Pleine Terre, Corinne Royer. Ed. Actes Sud. 21 euros.
Dépouillé de ses rêves et de sa dignité, Jacques oscille entre le désespoir et la révolte, entre le renoncement et la paradoxale euphorie de la cavale vécue comme une possible liberté, une autre réalité.
Inspiré d’un fait divers dramatique, ce roman aussi psychologique que politique pointe les espérances confisquées et la fragilité des agriculteurs face aux aberrations d’un système dégradant notre rapport au vivant.
La Prophétie des abeilles. Bernard Werber, Ed ; Albin Michel, 22,90 euros.
Depuis la nuit des temps, les abeilles détiennent le secret du destin de l’Humanité.
Ce secret est annoncé dans une prophétie écrite à Jérusalem il y 1000 ans par un chevalier Templier.
Mais sa trace est perdue, et pour la retrouver, il faudra remonter dans le temps, traverser époques et continents, affronter tous les dangers.ÁŠtes-vous prêts à payer ce prix pour sauver votre futur ? Une histoire inouïe, une véritable explosion de l’imagination.
Les épreuves de la vie. Pierre Rosanvallon, Ed. Seuil, 19 euros.
La vraie vie des Français n’est pas dans les théories générales ou les moyennes statistiques... Les nouvelles géographies des fractures politiques et l’instauration d’un climat de défiance ont certes été bien documentées. Mais la nature des attentes, des colères et des peurs dont elles dérivent n’a pas encore été déchiffrée.
Cet essai propose des outils pour ouvrir et décrypter cette boîte noire. Il se fonde pour cela sur une analyse des épreuves auxquelles les Français se trouvent le plus communément confrontés au quotidien. Les émotions qui les accompagnent expliquent en effet au premier chef les comportements des femmes et des hommes d’aujourd’hui : ceux-ci ne se déterminent dorénavant plus en fonction de leurs seuls intérêts « objectifs ». Une autre manière de réagir aux événements et de produire du commun se fait donc ainsi jour.
Les Épreuves de la vie ouvre de cette façon une nouvelle étape du travail de l’auteur consacré à la redéfinition de la question sociale et aux conditions de l’approfondissement de la vie démocratique.
Reprendre la terre aux machines. Manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire. L’atelier paysan, Ed. Anthropocène Seuil, 20 euros.
Les AMAP, la Bio et les circuits courts apparaissent de plus en plus dans les médias comme dans nos assiettes " l’opinion publique est acquise. Si chaque consommateur change ses habitudes alimentaires, si chaque agriculteur se forme à l’agroécologie, alors la victoire est au bout de la fourchette.
Ceci est une fable.
L’appel à la responsabilité individuelle, ce « chacun doit faire sa part », ne mettra jamais fin au modèle alimentaire industriel et marchand.
Il est temps d’échapper à notre enfermement dans les niches d’un marché alimentaire réservé aux classes aisées et de reprendre entièrement la terre aux machines. Ce manifeste propose de sérieuses pistes de rupture.
Ursibel : Fils de la grande ourse. Caroline Jeaneres, Ed. Robert Laffont, 18,90 euros.
Lasse d’être exploitée par les hommes et les ours qui cohabitent sur la planète Béryl, la Flore, soutenue par ses armées de chiendents, a lancé une guerre de reconquête. Les ursidohumains sont contraints de se réfugier dans quelques enclaves en proie à de rudes pénuries.
C’est dans ce monde violent qu’Ursibel découvre qu’il n’est pas un ourson comme les autres : serait-il l’Élu mentionné par Le Livre des grandes visions, qui doit conduire humains et ours sur la Terre promise ?
Le premier tome d’une saga-univers d’une folle originalité qui vous fera voyager loin, très loin...
Quand la forêt brûle, JoÁ« lle Zask, Ed. Premier Parallèle, 17 euros.
Les feux de forêt, ce phénomène que l’on connaît depuis toujours, prennent désormais une ampleur telle qu’ils en viennent à changer de nature : nous avons désormais affaire, un peu partout dans le monde, à des " mégafeux ". À l’échelle de l’espèce humaine, ils sont cataclysmiques. Leur violence est telle qu’il est légitime de redouter que, parmi tous les scénarios des catastrophes naturelles liées au changement climatique que nous avons imaginés, celui de la destruction par les flammes s’avère le plus imminent.
Or, qu’ils soient intentionnels, accidentels ou liés au réchauffement climatique, l’homme en porte la responsabilité.
Ce phénomène nouveau est symptomatique, telle est la thèse de JoÁ« lle Zask, de l’ambiguïté fondamentale de notre rapport à la nature à l’heure de la crise écologique. Une nature à la fois idéalisée, bonne en soi, à laquelle il ne faudrait pas toucher pour la laisser la plus vierge et pure possible ; et, de l’autre côté, une volonté de domination bien connue, menant à la destruction.
L’Homme est un accident, Enki Bilal, entretiens avec Adrien Rivierre, Ed. Belin, 18 euros.
Enki Bilal pense que l’Homme est un accident tragique dans l’histoire de la Terre, que la destruction écologique est inévitable et, avec elle, l’extinction de notre espèce. C’est cette angoisse que l’artiste a su transformer, magnifier pour créer un univers foisonnant et déglingué qui a marqué des générations entières et dont l’aura ne faiblit pas... Pourquoi le progrès technologique s’avère-t-il aussi synonyme de régression intellectuelle ? L’homme est-il mauvais par nature ? Y-a-t-il quand même lieu d’espérer ? Que léguer aux générations futures ? ...
Il confie sa quête personnelle de sens, l’importance qu’il accorde au doute et à la dérision, sa tentative pour tendre vers un état de sagesse. Peu importe que l’on soit d’accord, ses propos férocement lucides, font mouche, ils entrent en résonance avec nos propres angoisses. Loin de toute résignation, ce livre est un appel à sortir de notre sommeil de funambules.
"Titouan" , t. 2 : "La Bonne Vague" , Lylian (Auteur) Paul Drouin (Dessinateur), Ed. Glenat (jeunesse), 10,95 euros.
Titouan a retrouvé son papa et embarque dans son van pour les vacances. Au programme des réjouissances : plage, surf et... initiation à la vie en communauté au sein d’un groupe éco-révolutionnaire. Il y a beaucoup de tendresse dans cette série imaginée par Lylian et Paul Drouin (Les Géants), l’album brosse de belles pages sur les moments de liberté " et donc d’apprentissage " propres aux vacances, quand les parents lâchent la bride à leurs petits pour qu’ils vivent leurs expériences. De plus, la relation entre ce jeune Titouan, qui peine à trouver sa place à la suite du divorce de ses parents, et ce papa qui agit comme un ado rebelle, est juste et intéressante, car rarement abordée en BD. Le tout sous un design lumineux immédiatement attachant. Une série plus originale qu’elle n’en a l’air à première vue.
Les Dégueulasses, Santiago Lorenzo, Ed. Seuil, 19 euros, traduit de l’espagnol par Lori Saint-Martin.
Alors qu’il pense avoir tué un policier à Madrid, Manuel s’exile dans un village abandonné. De citadin peu débrouillard, il devient ermite autosuffisant, parfaitement heureux de délaisser au fil des mois confort matériel et contacts humains. Jusqu’à ce qu’une famille nombreuse et bien peu discrète débarque chaque week-end, envahissant son havre de paix. D’abord horrifié, prostré dans son grenier de peur d’être découvert et livré aux autorités, Manuel passe à l’offensive : il lui faut faire fuir ces parasites abrutis par leurs gadgets technologiques et leur inculquer au passage une bonne leçon.
Les Dégueulasses s’attaque à tout ce que, selon Manuel, nous serions devenus : des fats englués dans le superflu ayant troqué l’essentiel contre une vie illusoire et misérable.
Géomimétisme : réguler le changement climatique grâce à la nature, Pierre Gilbert ; Ed. Les Petits Matins, 16 euros.
C’est exactement ce dont l’humanité à besoin aujourd’hui, il faut donc faire du biomimétisme à tous les niveaux. Et le biomimétisme appliqué au climat, c’est reproduire les écosystèmes qui transforment du CO2 en matière organique. L’ensemble de ces puits naturels de carbone, quand ils sont protégés, renforcées et reproduits dans leur complexité forment le géomimétisme.
L’idée est donc de doper les capacités de la nature à absorber du CO2 de manière durable, en préservant et reproduisant des écosystèmes complexes. Au final, ces pratiques permettent deux choses : réconcilier le climat et la biodiversité, car c’est la biodiversité qui permet la bonne santé des puits naturels de carbone, et réconcilier atténuation et adaptation au changement climatique, car il est possible de séquestrer du carbone tout en rendant les milieux naturels plus résilients.
Tout Beau, Tout Bio, Ed. Alternatives (13,50 euros) veut nous donner une
furieuse envie de nous lancer dans la confection de savons ou la préparation d’aliments fermentés, de repeindre votre maison avec des teintes naturelles et non toxiques, de nous faire du bien avec des huiles essentielles savamment dosées… et de mettre chaque jour, un peu plus, du beau et du bio dans votre vie !
Avec deux nouveautés, Savons au naturel et Huiles essentielles à sentir et ressentir et sept titres confirmés remis à jour, parmi les best sellers : Aliments fermentés, aliments santé, Boissons fermentées naturelles, L’Aromathérapie des petits , Fromages et laitages naturels faits maison, Le Ménage au naturel, La Peinture suédoise et Zéro déchet dans ma cuisine.
La fabrique des pandémies : préserver la biodiversité, un impératif pour la santé planétaire. Marie Monique Robin, Ed. La Découverte, 20 euros.
L’idée de ce livre est née après la lecture d’un article publié dans le New York Times le 28 janvier 2020 et intitulé « We made the coronavirus epidemic » (c’est nous qui avons fait l’épidémie de coronavirus).
Comment nos activités en réduisant la biodiversité ont-elles créé les conditions de la pandémie ? Pourquoi des pays comme la Thaïlande ou des continents comme l’Afrique comptent-ils peu de morts de la covid-19 ? Comment agir concrètement pour maintenir de la place pour la nature ?
Marie-Monique Robin a enquêté auprès de 62 scientifiques qui lui ont expliqué comment éviter une pandémie d’épidémies, une ère de confinement chronique. Unanimes, ils ont tous dit que cela passait par la préservation de la biodiversité.
Découvre la vie sous-marine avec Laurent Ballesta, Cindy Chapelle, Ed. Plume de carotte, collection : Les nouveaux explorateurs de la nature.
Attiré dès son plus jeune âge par la vie sous-marine, Laurent Ballesta passe son baptême de plongée dès l’âge de 13 ans et n’a de cesse d’aller toujours plus profond et plus loin, au cœur de toutes les mers et océans du globe. Photographe sous-marin et plongeur professionnel, il a monté de nombreuses expéditions exceptionnelles : plongée dans les eaux glacées de l’Antarctique, rencontre avec les coelacanthes à 120 m de profondeur, cohabitation avec 700 requins dans les eaux du Pacifique...
Un ouvrage composé de deux parties, l’une est consacrée au récit relatant le parcours de Laurent Ballesta passionné des fonds marins ; la seconde « documentaire » plonge le lecteur (à partir de 8 ans) dans une découverte de l’écosystème végétal et animal des milieux marins.
Les nouveaux bâtisseurs, Construire autrement à l’heure du défi climatique.
Vidal Benchimol. Ed. Alternatives, 17 euros.
Répondre à l’urgence écologique et climatique place le secteur de la construction et de l’aménagement face à d’immenses défis. Gros consommateurs d’espace et de ressources, ces derniers doivent évoluer pour réduire leur impact écologique. Une évolution qui passe non seulement par des améliorations en termes d’isolation, d’orientation, de modes de chauffage, etc., mais qui doit aussi prendre en compte d’autres éléments décisifs comme la localisation et les modes de transport. L’habitat doit être pensé de façon globale pour s’adapter à la diversité des ressources, des besoins locaux, des aléas climatiques et des modes de vie. Mais comment faire ? Quels moyens humains et financiers mettre en place pour y parvenir ?
Les jardiniers invisibles. Arnaud Ville, Ed. Rouergue, 25 euros.
Arnaud Ville explore en images tous les recoins du jardin et part à la rencontre de leurs habitants : les insectes. Menacés par nos pollutions, ils sont pourtant l’un des garants de la biodiversité qu’il est urgent de protéger. Ils sont aussi de véritables jardiniers invisibles et de précieux alliés pour celui qui souhaite faire de son jardin un lieu vivant exempt de toute chimie. Sous la plume d’Arnaud Ville on apprend à connaître ces petits hôtes et à faire de nos jardins des lieux d’accueil qui deviennent le théâtre d’aventures épiques, rendant ces insectes absolument irrésistibles.
Guides de voyage pour respecter la planète et ses habitants. L’éditeur Viatao s’engage pour promouvoir un tourisme positif, authentique, éthique et écologique.
Pour sélectionner les adresses des Guides Tao, les auteurs évaluent la qualité de l’offre, le respect de l’environnement et des animaux ainsi que les bénéfices apportés aux populations locales sur le plan social, culturel et économique.
Une collection de guides pour des voyages durables : les Guides Tao sont disponibles en format papier ou numérique sur la boutique. Guides France et tous les autres.
40 expériences 100% nature pour petits éco-responsables. Alix Cosquer, Ed. Belin Jeunesse, 12,90 euros.
Des expériences à réaliser dans et autour de la nature pour mieux l’apprécier, la connaître et à la protéger. Un livre d’activités pour que les enfants profitent des bienfaits de la nature : son contact favorise la créativité et la concentration, le calme et la confiance en soi. Des ateliers créatifs, des jeux et des expériences scientifiques pour s’amuser toute l’année : on s’initie au land art, on observe la vie d’une plante, on fabrique sa pâte à modeler, on fête les saisons, etc. Des doubles-pages « Au fil des saisons » pour en savoir plus sur les fleurs, les arbres, les petites bêtes...
Nature, Santé et Engagement : vers une nouvelle approche de la transformation écologique.
« Notre intention dans cette étude est de réorienter le récit de la transition écologique en atténuant le volet alarmiste pour y adosser un volet volontairement positif, orienté solutions, construit collectivement et de nature à susciter plaisir, engagement, empowerment, bonne santé et épanouissement ; et ce faisant, basculer vers une "transformation écologique" profonde » " Alexandre Jost
Le récit écologique dominant, alarmiste et sacrificiel, peine à générer un engagement suffisant. Un autre récit écologique est-il possible ? Alors que le discours ambiant parle d’ « extinction de l’expérience de Nature », la Fabrique Spinoza offre un plaidoyer pour un grand récit écologique, positif et vertueux, mettant en avant les bienfaits de la nature, notamment sur la santé, et faisant glisser de l’émerveillement à l’engagement, et donc vers une nouvelle approche de la transformation écologique. Télécharger le PDF.
Les secrets du potager, Virginie Le Pape (Auteur), Julia Spiers (Illustration). Planter une graine pour mieux manger. Ed. Casterman (Vert Planète) pour les 4-6 ans. 8,50 euros.
Noé passe ses vacances chez sa Maminette et, comme toujours, découvre de nouvelles recettes. Mais les petits pois sont bien trop sucrés et les tomates bien trop juteuses... Tant de saveur, c’est un mystère ! Et si le seul secret de Maminette était de veiller sur un potager extraordinaire... ? Une page d’introduction qui explique notre engagement écologique. A la fin du livre, on trouve une rubrique « pour aller plus loin ».
Cette nouvelle collection chez Casterman : "les livres ecolos qui s’engagent avec toi". Encre végétale, colle non chimique, impact environnemental limité, tout a été pensé.
L’indispensable guide des araignées de France et autres arachnides. Dominique Martiré, Franck Merlier, Ed. Belin, 14,90 euros.
Pour comprendre le monde fascinant des araignées !
Ce guide simple et pratique écrit par des spécialistes, permet l’identification à coup sûr de 120 arachnides de France. Il détaille :
Les principales caractéristiques des différentes familles ; une description précise de chaque espèce ; des indications sur leurs localisations, leurs particularités et les risques de confusion ; des photographies et schémas pour aider à l’identification
Son petit format en fait le compagnon idéal du promeneur.
Tout est calme, seules les imaginations travaillent (chroniques). Emmanuel De Waresquiel, Ed. Tallandier, 17,90 euros.
"... L’historien porte nécessairement un regard original, souvent riche de points de vue inattendus sur notre vie de tous les jours, la nôtre mais aussi la sienne. Les 45 chroniques qu’Emmanuel de Waresquiel, l’un des plus grands historiens d’aujourd’hui, nous offre ici pour notre bonheur, forment une stimulante promenade dans l’histoire comme dans l’actualité (qui n’est après tout que l’histoire en train de se faire). Les rapprochements parfois lumineux, ou au contraire la mise en évidence de phénomènes uniques dans l’histoire nous donnent sans cesse à réfléchir, à imaginer, ... Et en ces temps moroses, à s’échapper en imagination et à comprendre". Extrait : Ombres Blanches.
Les cerveaux de la ferme. Sébastien Moro, Layla Benabib, Ed. La plage, 19,95 euros.
Au cœur des émotions et des perceptions animales.
Le vulgarisateur scientifique Sébastien Moro signe un nouveau livre illustré par Layla Benabid, sur les dernières découvertes scientifiques concernant les animaux de ferme. On y apprend que les cochons connaissent les émotions des autres par toutes sortes de moyens, notamment un odorat qui leur permet de flairer toutes les situations, que les chèvres, béééé, elles ont un accent en fonction de leur groupe et que les coqs sont très doués pour mentir et mener les poules par le bout du bec... De l’humour et plein d’infos passionnantes sur leur société, leur façon d’apprendre ou leur perception du monde.
C’est fatigant, la liberté... Jean-Claude Kaufmann, Ed. L’Observatoire, 18 euros.
Pour l’auteur la crise sanitaire est révélatrice d’un possible « ?glissement civilisationnel ? » vers une forme de vie plus simple et tranquille, au risque d’abandonner certaines de nos libertés. Les confinements ont été de plus en plus pénibles à vivre pour certains, piégés dans leur appartement surpeuplé, mais pas pour tout le monde. Une majorité de personnes a même trouvé quelques agréments discrets dans le fait de se laisser un peu aller, de dormir davantage, de faire moins d’efforts vestimentaires. L’existence toute simple avec les siens, n’était-ce pas là l’essentiel ?? Ces événements ont agi comme un révélateur personnel. Et comme révélateur de tendances longues de notre société, qui nous entraînent vers un désir toujours plus grand de lenteur, de douceur, de silence, de mollesse existentielle, alternative à une société trépidante et exténuante, qui perd parfois le sens de son agitation.
Le monde invisible du vivant. Pascale Cossart, Fabrice Hyber, Ed. Odile Jacob, 23,90 euros.
L’immense biodiversité des micro-organismes et des virus est décrite par Pascale Cossart sous forme de 71 questions-réponses classées en cinq grandes parties. Les informations vont dans un ordre progressif : De « C’est quoi un microbe ? » à « C’est quoi une enzyme ? » en passant par la cellule, les chromosomes, les ARN. Fabrice Hyber illustre au plus près les explications, reprenant les termes scientifiques en caractères gras dans ses dessins. Comme il l’écrit dans son avant-propos : « J’ai fait une belle randonnée en Microbie ». Outre la très grande clarté des explications, l’auteure utilise des comparaisons avec la vie quotidienne « Les virus sont un peu comme des coucous… Ils se reproduisent dans des cellules et puis la quittent », avec un petit dessin humoristique. Pourquoi depuis quelques années parle-t-on tant de microbiotes ? Savez-vous que des bactéries se parlent avec des molécules chimiques ? Que la plupart des micro-organismes comme les bactéries sont indispensables pour être en bonne santé ? ...
Bestioles. Une série de podcasts à voir sur France Inter. Araignée, marmotte, crabe, merle, moule, lombric, ...
En avant pour un incroyable périple dans le monde animal ! Bestioles est une série de podcasts à destination des 5-7 ans et des grands enfants qui les entourent. Chaque épisode nous embarque dans les aventures d’une espèce animale souvent inaccessible : 5 à 7 minutes d’histoires pleines d’humour, de bruitages animaliers et de surprises pour prendre conscience de la richesse de la biodiversité qui nous entoure de manière ludique et scientifique. A voir
L’étape d’après. La Ruche qui dit Oui. Ed. Marabout. 16,90 euros
Consommer en circuit court, trier ses déchets, privilégier le vélo ou les transports en commun… Nous sommes nombreux à appliquer ces petits et grands gestes !
Et si maintenant, on passait à l’Etape d’après ?
C’est tout l’objet de ce livre qui délivre 1000 bonnes idées pour réussir sa transition écologique à plus grande échelle. Avec ce guide pratique, la Ruche clame haut et fort son Oui ! en faveur du réemploi, du fait-maison et de la sobriété consciente et joyeuse.
5 chapitres pour cheminer dans tous les domaines de la vie quotidienne : cuisine, jardin, déco, beauté, santé, loisirs, enfants…
Un livre coloré et astucieux entièrement illustré pour passer à l’action en utilisant seulement quelques ingrédients et un peu d’huile de coude.
Le jardin jungle, Arche de biodiversité. Dave Goulson, Ed. Rouergue, 23,00 euros.
Vers de terre, pince-oreilles, bourdons, papillons de nuit…, Dave Goulson passe en revue cette jungle avec laquelle nous vivons presque à notre insu et nous invite à ménager un refuge aux héroïques petites bêtes qui résistent à l’extinction. Une lecture essentielle pour quiconque possède un jardin et veut protéger la planète.
Et si nos jardins constituaient la dernière arche, celle d’où pourra se reconstruire la vie ? Dans ce livre passionnant, qu’il est urgent de mettre entre toutes les mains, Dave Goulson nous montre comment, dans notre environnement ravagé par l’agriculture industrielle et les multiples pollutions engendrées par nos modes de vie, nous pouvons faire de nos jardins les espaces de survie de nombreuses espèces animales. Non pas hélas les lions, les pandas ou les baleines, mais ces centaines d’insectes, arachnides et tout petits mammifères auxquels notre propre survie en tant qu’espèce est inféodée. Pour cela, il importe de changer notre regard sur ceux que non seulement nous ne connaissons pas mais que nous considérons tout bonnement comme nuisibles !
Manger du faux pour de vrai. Ingrid KRAGL, Ed. Robert Laffont, 21 euros.
La fraude alimentaire est un business juteux. Et pour cause : vendre de la nourriture trafiquée, illégale, contrefaite, contaminée est moins risqué " et parfois plus rentable " que de s’adonner au trafic de drogue ou d’armement.
Étayée d’exemples hallucinants et de nombreux témoignages, cette enquête décrypte, preuves à l’appui, un phénomène savamment occulté. Elle remonte les filières, dresse le portrait des fraudeurs, explique pourquoi et comment des entreprises sortent des clous. Et montre que, dans tous les pays, France comprise, en plus des trafiquants à la petite semaine, le crime organisé écoule de faux produits via les supermarchés, les restaurants ou sur Internet.
Des exemples ? Savez-vous que du thon avarié subit des injections chimiques pour revenir sous un bel aspect dans nos assiettes ? Que certains miels ne sont pas d’abeille ? ... Vous pensiez le scandale de la viande de cheval terminé ? Détrompez-vous.
Le pire : face à un péril qui prend de l’ampleur, les autorités sont débordées. Et l’industrie agroalimentaire sait, mais ne dit rien. Heureusement, des solutions existent. Car manger du faux pour de vrai, personne ne le veut !
Sous Terre : le sol grouille de vie ! Mathieu Burniat et Marc-André Selosse, Ed. Dargaud, 19,99 euros.
Le sol fabrique une partie de notre atmosphère, il régule le cycle de l’eau, il alimente les plantes et il nourrit les animaux terrestres " à commencer par les humains. Le sol, c’est tout un monde ! Rien d’étonnant s’il est resté longtemps ignoré : c’est aussi là que l’on enterre les morts, et ses habitants sont souvent trop petits pour être vus à l’œil nu...
Le sol abrite 75 % de la biomasse présente sur Terre. Dans une cuillère à café de terre, il y a plus d’êtres vivants que d’humains sur notre planète ! Le sol est peuplé d’acariens, de champignons, de bactéries et d’une multitude de bestioles remplissant des fonctions vitales pour la planète. Ainsi, quand on parle de préserver la biodiversité, enjeu tout aussi majeur que le climat, il faut surtout préserver le sol.
Inventons notre avenir ! Christiana Figueres, Tom Rivett-Carnac, Ed. Albin Michel, 19,90 euros.
« Ce livre pose un regard lucide sur les réalités terrifiantes du changement climatique, mais conclut que l’humanité peut encore faire face à cette menace. De plus, le livre présente le défi existentiel du changement climatique comme une opportunité unique pour construire un monde plus juste et pour nous rendre meilleurs. Plus important encore, il propose une approche résolument pratique et suggère 10 actions concrètes que chacun de nous peut faire afin de créer un avenir possible pour tous les habitants de la planète Terre. J’espère que nous prendrons tous à cœur ce message. »
Après avoir joué un rôle clé dans l’accord de Paris, Christiana Figueres et Tom Rivett-Carnac ont cofondé Global Optimism, une organisation dédiée au changement environnemental. Ils collaborent avec les plus grands militants écologistes comme Al Gore, Jane Goodall ou Greta Thunberg.
Le bonheur est au jardin, Permaculture, le plus court chemin vers la nature, Carine Mayo, Ed. Terre vivante, 23 euros.
Comme les plantes, les animaux, nous sommes sensibles à notre environnement, au soleil, à la pluie, au vent... Mais la vie moderne nous a éloignés de la nature en nous plongeant dans des univers artificiels, ...
En nous rapprochant de la nature, le jardinage nous invite à nous reconnecter à notre être intérieur et à nos sens. Pratiqué selon les principes de la permaculture, il peut être un bon moyen de découvrir la nature et de se découvrir soi-même.
Nous apprendrons dans ce livre à nous mettre à l’écoute de nos sensations, et explorerons les principes fondateurs de la permaculture pour chaque élément, avec des fiches techniques qui nous permettront de mettre en pratique les expériences de rencontres avec la nature que nous promet l’auteure.
Les plastiqueurs, Dorothée Moisann Ed. Kero, 19,50 euros
Enquête sur ces industriels qui nous empoisonnent. La production mondiale de plastique va doubler d’ici 2040. Les nettoyages de plages et autres interdictions de cotons-tiges ne suffiront pas à éteindre la menace. L’industrie promet d’injecter 1,5 milliard de dollars pour muscler le recyclage. Ce qu’elle dit moins, c’est qu’elle projette d’investir, rien qu’aux États-Unis, 200 milliards dans de nouvelles usines de production. De son côté, l’Europe réglemente le plastique à usage unique tout en laissant le milliardaire britannique Jim Ratcliffe et son entreprise Ineos construire sur le port d’Anvers un énorme site de production, alimenté par du gaz de schiste américain. Destination phare des déchets occidentaux, l’Asie fait désormais figure de première poubelle de la planète.
À l’image du tabac en son temps, ou plus récemment de Monsanto, les industriels s’emploient à fabriquer du doute, minimiser les dangers du plastique pour détourner l’attention de la face cachée de l’iceberg. Car au-delà de la pollution visible qu’il génère, le plastique nous empoisonne au quotidien. Un poison impalpable fait d’additifs toxiques et de microparticules qui imprègnent l’air, l’eau, les sols et les corps. Pollution, danger climatique, mortalité accrue, chute de la fertilité… Le plastique n’est plus fantastique... Danger !
La flore des bonnes herbes, Gérard Ducerf, Rémi Geneston, Ed. Promonature, 79 euros.
Petit bijou photographique et botanique, cet ouvrage réunit sous leur plus beau jour, à la croisée des mondes de la botanique et de la photographie, la plupart des plantes que l’on nomme trop injustement et par méconnaissance les Mauvaises Herbes.
A l’aide de deux clés botaniques, une par couleur de fleurs et une par forme végétale, la navigation dans cet ouvrage se fait très intuitivement et très facilement. Une fois les clés explorées, se pose alors la question de l’identité réelle et naturelle de la plante : est-ce la bonne ? Avec plus de 730 pages de monographies présentant au travers de milliers de photos les plantes les plus communes de notre entourage, la réponse ne se fera pas attendre très longtemps et surprendra plus d’un lecteur par le lien inévitable qu’elle crée entre la plante et l’homme qui en découvre le nom ! Les auteurs ont souhaiter ajouter à l’ouvrage une dimension biologique pour mieux comprendre la vie des sols en précisant le caractère bio-indicateur le plus marquant de chaque plante présente dans cette flore.
ÁŠtre un chêne : Sous l’écorce de Quercus, Laurent Tillon, Ed. Actes Sud, 22 euros.
Les arbres aussi ont une histoire. Dans ce texte nourri de science, de poésie et de philosophie, Laurent Tillon nous révèle quelques-uns des grands secrets de la forêt et nous indique les pistes à explorer pour admirer longtemps encore Quercus et toute sa communauté forestière.
A travers la vie pleine de suspense et de rebondissements de ce chêne, c’est l’occasion de brosser, avec tendresse et humour, les portraits étonnants de toute une galerie d’êtres qui interagissent avec lui, du champignon invisible (mais néanmoins indispensable) au cerf et au loup en passant par le capricorne, le mulot et bien d’autres encore. Bien qu’en apparence parfaitement immobile, « Quercus » tisse des liens indéfectibles avec tous les habitants de la forêt. Prédation bien sûr, mais surtout coopération et alliances à tous les étages, du sous-sol à la canopée.
La pollution cachée des choses, Eric La Blanche, Camille Besse, Ed. La Plage, 19,95 euros ou Ebook, 14,95 euros
Un livre écolo et rigolo. Comment sauver Nénette, la planète ? Si trier ses poubelles et veiller à sa consommation d’électricité est déjà un bon début, c’est loin d’être suffisant pour éradiquer la pollution. Et pour cause : souvent, elle est (très bien) cachée dans nos actes du quotidien.
Camille Besse et Eric La Blanche traquent la pollution dans des endroits insoupçonnés : sur nos comptes en banque, au creux de nos estomacs... et même au fond de nos culottes ! Ils nous emmènent au coeur de leur enquête, constituée de nombreux faits scientifiques, de multiples illustrations et d’une bonne dose de mauvais esprit.
Récolter et semer ses graines potagères. Julie Soucail et la Ferme de Sainte Marthe, Ed. La Plage, 17,95 euros.
Véritable guide, simple et accessible pour une première approche de la production de semences par vous-même. Vous allez apprendre à multiplier, récolter et conserver vos graines à partir de nombreuses espèces au potager.
En exposant simplement les grands principes de la reproduction végétale et à travers 30 fiches techniques, cet ouvrage offre une initiation complète et didactique autour des principales variétés potagères pour une plus grande autonomie au jardin.
Il s’adresse à tous les jardiniers, amateurs à moyennement expérimentés, détenteurs d’un potager ou qui envisagent d’en créer un. Il permet d’être acteur du début à la fin de la chaîne de production (du semis à la récolte).
La brûlure, Christophe Bataille, Ed. Grasset, 16 euros.
« Tu te souviens ? Cet été-là si chaud, on le sentait à nos pieds sur les carreaux devant la prairie, à tes jambes campées, fines et transpirantes. Depuis octobre tout était doux. Pas d’automne, pas d’hiver, et ce vent tiède comme dans les contes… » En cette fin d’été, un homme grimpe à trente mètres dans un hêtre qui domine la campagne. Il est élagueur, puissant et concentré. Là-haut, il observe les plaines, la tour de la cathédrale, son enfance aussi.
Mais un ennemi l’attend, qu’il n’avait jamais rencontré : des frelons par milliers, nouveaux venus en cette saison interminable. Dans sa descente vers la terre où l’attend son équipe, terrifiée, il est piqué plus de cent fois et tombe dans la douleur…
La brûlure est le roman de cette chute et de cette traversée, racontées tour à tour par l’homme et la femme " rencontrée vingt ans avant, qui le soigne, l’attend, et ne cesse de l’aimer en images, souvenirs et gestes...
Les lettres de mon jardin, Jean-Michel Caillaud, Ed. Terre Vivante - La Salamandre, 25 euros.
Pour plonger au cœur de la vie extraordinaire au quotidien des plantes et des animaux qui vivent près de chez nous.
Bourdon, grenouille, peuplier tremble ou bouvreuil, ils peuplent notre jardin sans que nous ayons conscience de leur présence. Ils guettent nos gestes sans que nous ne les apercevions. Jardinier passionné de nature, Jean-Michel Caillaud nous emmène découvrir cette vie sauvage qui peuple les abords de notre maison. De A comme aulne à Z comme zygoptère, un pétillant abécédaire de la nature à feuilleter au gré des envies.
où suis-je ? Bruno Latour, Ed. La Découverte, Les Empêcheurs de penser en rond, 15 euros.
Cette réflexion nous fait plonger un peu plus profondément dans l’abîme de notre désorientation : sous la forme d’un conte inspiré de La Métamorphose de Franz Kafka, l’anthropologue-sociologue-philosophe nous met dans la peau " ou plus exactement sous la carapace " de « celui qui se réveille insecte » et qui « se retrouve terrifié de ne pouvoir se lever comme avant pour aller travailler ». Totalement perdu, privé de ses repères habituels, rampant dans un monde rendu subitement hostile et ne comprenant rien à ce qui lui est arrivé, nous sommes devenus une blatte, un termite ou un cancrelat. Comment en sommes-nous arrivés là ? ... Mais si le confinement n’en finit pas, c’est aussi parce que nous n’en avons pas encore pris la juste mesure, ni compris la nature. Au-delà du contexte pandémique, c’est la totalité de notre horizon qui s’est assombrie et rétrécie à cause de la crise écologique, qui n’est d’ailleurs pas une « crise » transitoire mais une réalité qui est appelée à durer, à devenir la manière « normale » d’être et d’habiter le monde et qui correspond à ce que Latour appelle « le nouveau régime climatique ».
Tu ne désireras pas, Jonathan Miles, Ed. Monsieur Toussaint Louverture, 24,50 euros.
Je jette donc je suis. Et si nous étions tous les déchets de quelqu’un ? Un jeune couple squatte un apparte¬ment new-yorkais et vit de récup et d’eau fraîche ; un linguiste enlisé dans la crise de la cinquantaine jongle entre sa femme infidèle et l’Alzheimer de son père ; une veuve du 11 Septembre ¬s’inter¬roge sur son avenir et celui de sa famille recom¬posée. Leurs points communs ? Le désir et le rejet, qui les poussent - chacun à sa façon - à vouloir toujours plus, ou toujours moins, jusqu’à ce que leurs mondes délabrés en viennent à se frôler.
A travers ces portraits de femmes et d’hommes jetés dans le monde, ces êtres aussi ¬magnifiquement banals et uniques que les détritus qu’ils produisent, Tu ne désireras pas est un miroir tendu où l’or le dispute à l’ordure. Satire acide de notre société, ce roman profond capture par sa langue ¬fascinante l’anxiété et le désespoir qui se dégagent de nos excès. Rédemption pleine de tendresse, Tu ne désireras pas de Jonathan Miles fouille néanmoins nos existences pour voir si dans les décombres il ne resterait pas quelques morceaux d’amour, encore fumants.
A l’aube de la 6e extinction, Bruno David, Ed. Grasset. 19,50 euros ou 13,99 e-book.
Plus qu’un cri d’alarme, A l’aube de la 6e extinction est un plaidoyer pour le vivant sous toutes ses formes et un guide pratique, à hauteur d’homme, pour éviter le naufrage, posant ainsi les jalons d’une éthique pour la planète, sans moralisme ni culpabilisation. Est-il trop tard ou pouvons-nous éviter le pire ? La réponse est entre nos mains.
Le climat et ses effets spectaculaires ne sont que la face la plus visible d’un bouleversement de bien plus grande ampleur qui concerne la vie elle-même. Au cours de sa longue existence, notre planète a connu plusieurs crises majeures, qui, à chaque fois, ont transformé en profondeur le vivant et entraîné l’extinction de la majorité des espèces. Mais l’image d’Épinal qui montre un dinosaure regardant, l’œil inquiet, une météorite s’écraser sur la terre et provoquer son extinction brutale est un mythe. Les crises de la biodiversité avancent masquées, en silence.
Même pas bêtes ! Michel Cymes et la vétérinaire Farah Kesri pour les enfants curieux de 6 à 10 ans. Ed. Glenat, 15 euros.
Il paraît que l’homme est un animal comme les autres. Vraiment ?
Avons-nous des pupilles fendues comme les chats ? Avons-nous le tympan dans les pattes comme les sauterelles ? Certes non ! Notre pupille à nous est ronde comme une bille et seuls nos pavillons font caisses de résonances ! Mais pourquoi ont-elles cette forme et pourquoi la sauterelle n’a-t-elle pas d’oreilles ? Et savez-vous que l’on peut dire si un animal est un prédateur uniquement en regardant la position de ses yeux ?
Ensemble, Farah Kesri et Michel Cymes comparent les compétences animales et humaines dans un premier volume consacré aux 5 sens !
Et vous verrez que si, comme la coquille Saint-Jacques nous n’avons pas 200 yeux, nous ne sommes pas si mal lotis...
Semez pour résister, Josie Jeffery, Ed. Plume de Carotte (2012).
Qu’est-ce qu’une bombe à graines ? D’abord, ce n’est pas un explosif, ni un produit comestible !
Une bombe à graines est une petite boule composée d’un mélange de terreau, d’argile et de graines. Le lancer de bombes à graines, ou Seedbombs, fait partie du mouvement de guérilla jardinière né dans les années 90 chez les Anglo-saxons.
Ce livre propose un petit historique du mouvement de lancer de graines, mais également les portraits de 41 plantes communes à semer. Et après la théorie, la pratique ! Dix recettes de bombes à graines sont détaillées ; certaines pour attirer les papillons, pour nourrir les oiseaux, d’autres pour avoir des fleurs colorées ou encore des plantes à parfum. De quoi devenir un adepte du lancer de bombes à graines !
Graines. Serge Schall avec : « Marie » Arnould, Emmanuelle Aubert, Claude Aubert, Ed. Plume de Carotte et Terre Vivante, 35 euros.
Tout savoir sur les graines. A tous les curieux, les savants, jardiniers, historiens, cuisiniers, révoltés de la graine : ce beau livre intemporel et foisonnant nous emmène dans le monde des graines sous tous leurs aspects et toutes leurs richesses. Un livre à picorer, au fil de toutes ses histoires et de ses illustrations, en y puisant à pleines mains, comme dans un mélange à semer à la volée.
Météorites. Aurélien Barrau, poésie, Ed. Michel Lafon, 10 euros.
"Il faut être fou pour croire que la totalité de l’existant puisse se rapporter à sa seule vérité physico-mathématique. La physique est merveilleuse, mais il faut lui rendre le droit de n’être pas la seule version du réel."
"Il est fondamental de n’avoir plus peur de penser un peu la pensée de l’autre, c’est-à-dire de ne pas avoir peur de son regard. Et si c’est un peu irrationnel, alors tant pis, puisque le rationnel est lui-même multiple !"
"Les mots sont une de nos manières de bourgeonner. Il n’y en a pas beaucoup. On est quand même un arbre extrêmement atrophié par beaucoup d’aspects, alors laissons nos feuilles s’envoler un petit peu..."
La poésie est révolutionnaire par essence. Elle n’a rien à voir avec la beauté. ÁŠtre poète, c’est d’une part se soumettre aux règles, et d’autre part préparer une subversion de ces règles. C’est exactement ce dont le monde a besoin.
Le livre du climat, Esther Gonstalla, Ed. Plume de Carotte, 24 euros.
Le changement climatique est un phénomène très complexe dont les effets multiformes sont difficiles à comprendre. Ce livre explique tout cela clairement et simplement en 50 graphiques. Sécheresse et vagues de chaleur, mais aussi périodes de froid, inondations et fortes pluies : la crise climatique est devenue un problème mondial que personne ne peut plus ignorer... Un livre de base pour les citoyens intéressés, les élèves et les étudiants, les politiciens et tous les jeunes militants de "La Grève mondiale pour le futur", ou d’"Extinction Rebellion". Quelles sont les causes et les effets du réchauffement climatique ? Quelle est la force d’influence de l’Homme ? Que peut-on faire pour lutter contre le changement climatique ? Pour répondre à ces questions et à bien d’autres, l’auteure a compilé et synthétisé en infographies claires et lumineuses d’innombrables études et données. Attachant une importance particulière à la présentation des solutions, elle nous montre ce que chaque individu peut faire et ce qui doit se passer en politique et en économie pour maintenir un climat viable pour tous.
Les carnets de nature ludiques et poétiques. Hette Stéphane, Pettineo Marcello, Ed. Plume de Carotte, 24 euros.
Une aventure naturaliste à la portée de tous et qui commence à notre porte : voilà ce que ce livre hors du commun nous donne à voir, à travers un joyeux patchwork de photos et d’illustrations superbes, qui nous rappellent que l’enchantement est partout...
Nous avons oublié l’émerveillement d’un enfant dans son jardin ou lors d’une promenade en forêt. Et pourtant, tout autour de nous, une nature riche et diversifiée s’épanouit. En se focalisant sur cet écosystème oublié, les auteurs nous guident dans un voyage fantastique où le quotidien reprend ses droits et nous rappellent qu’il n’est point nécessaire de voir plus loin que le bout de son nez pour s’émerveiller.
Dans ce méli-mélo se côtoient oiseaux, mammifères, insectes, fleurs étonnantes, fruits et " mauvaise " herbe qui éveillent nos sens.
Chaque page attise la curiosité et nous réconcilie avec cette biodiversité mystérieuse et accessible. Le banal devient sublime.
Servi par un texte poétique, humoristique et naturaliste, ce livre est une invitation à regarder autour de nous. Il nous apprend à voir de façon originale ce monde de l’invisible pourtant à portée de main
On va déguster l’Italie. François-Régis Gaudry et 159 contributeurs (63 français, 96 italiens, 80 femmes et 79 hommes !). Ed. Marabout, 42 euros.
Comment se déroule le repas à l’italienne ?
Quelle est la véritable histoire de la pizza ?
Léonard de Vinci était-il végétarien ?
Les gnocchis se dégustent-ils aussi en dessert ?
Quelles sont les 35 façons de commander un café italien ?
100 recettes iconiques, tous les produits emblématiques de la gastronomie italienne, des portraits de personnages illustres, des centaines de cartes, tableaux, adresses, tours de main, anecdotes croustillantes... Une encyclopédie désordonnée dans laquelle se plonger ou simplement picorer pour savourer l’Italie du Nord au Sud ! Dans un inventaire décalé, plein d’humour, foisonnant d’illustrations, ce sont tous les savoirs et les saveurs du formidable patrimoine gastronomique de nos voisins italiens qu’ils nous invitent à découvrir.
Le cri du homard et L’été du changement. Ed. Glénat, 13,90 euros, dès 9 ans.
Une collection de romans ados, dès 13 ans, qui aborde la question de l’urgence climatique à travers des récits inspirants et positifs, en collaboration avec le mouvement "On est prêt".
Le cri du homard : Cet été encore, Aurore est de corvée à la charcuterie familliale. Si on ajoute à ça la sombre perspective de rester un an de plus bloquée à Montabourg, ce petit village perdu du Cotentin " le temps de repasser son bac ", il n’y a pas de quoi se réjouir. Mais les vacances vont prendre un tournant inattendu…
L’été du changement : Mylan et Cléa, amis depuis l’enfance, vivent à Strasbourg et découvrent avec bonheur au milieu de ce mois de juillet caniculaire les joies de la Skihalle, une station de ski artificielle, à quelques arrêts de tram de chez eux. Le mois d’août sonne le moment de la séparation, avant leur entrée au lycée.
Les Terrestres (BD), NoÁ« l Mamère et RaphaÁ« lle Macaron, Ed. Le Faubourg, 20 euros (15 euros en versionebook). Les Terrestres (le terme est emprunté au philosophe Bruno Latour) est une jolie bande dessinée riche et intelligente qui soulève des questions tout en montrant des alternatives inspirantes. « Le réalisme n’est plus là où on le voyait ! » s’exclame NoÁ« l Mamère, et la situation actuelle lui donne plus que raison. Pour se tourner vers ces nouveaux éclaireurs, ce livre est un très beau début.
Dans ce « reportage dessiné », ce duo malicieux formé d’un vieil écolo et d’une jeune artiste libanaise part à la rencontre de celles et ceux qui ont décidé de changer de vie pour changer le monde, avec en toile de fond la question de l’effondrement.
Le royaume sans soleil. De Maïa Brami, Illustrations de Karine Daisay, Ed. Saltimbanque, 15 euros.
Un conte plein de poésie et de sagesse qui s’inspire de la légende de la princesse Sacagawea pour refléter l’espoir d’un monde meilleur.
Blanche vit dans un royaume sans Soleil, triste et gris. Du haut de sa tour, elle rêve d’un monde plus beau. Un monde qu’elle a découvert dans son livre préféré qui raconte la légende de la femme-oiseau Sacagawea où les oiseaux chantent et les saisons changent de couleur.
Son père, le roi, est très puissant depuis qu’il vend de la lumière et un système pour imiter les saisons. Mais l’usine qui les fabrique libère beaucoup de fumée.
Un jour, le roi tombe malade et Blanche s’inquiète : est-ce qu’il va mourir ? Le soleil reviendra t’il ?
La princesse et le pangolin. Conte philosophique de Marc Lambron, Ed. Equateurs, 10 euros.
En plein désert, un géologue rencontre la princesse Greta qui débarque sur terre et lui dit d’un ton farouche et impérieux : "Dessine-moi une chauve-souris !"
La princesse Greta vit sur une minuscule planète, 100% bio où la ouche d’ozone est très pure. Mais des insectes menacent ses plants de quinoa et seule une chauve-souris peut les chasser de façon éco-responsable.
Mais avant d’arriver sur terre, Greta a fait escale sur différents astéroïdes ...
A chaque fois s’établit un échange piquant sur l’esprit d’enfance, le capitalisme, la révolution, la violence, le rock, la méchanceté des hommes, la nature. Jusqu’au jour où la princesse rencontre un pangolin, animal hautement philosophique, menacé par la race humaine, qui lui enseigne le langage du cœur et de l’amour.
Le magazine des livres pour enfants. Pour les plus jeunes lecteurs voir la sélection de Denis Cheissoux dans son émission : L’as-tu lu mon p’tit loup ?
Architectes du monde animal. Vincent Albouy, Eric Darrouzet, Ed. Quae, 17,99 e-book, 26 euros broché.
Les constructions animales, structures très diverses apparues sous la pression de la sélection naturelle pour faciliter la survie des individus ou des groupes, concernent aussi bien des espèces dites primitives, comme les vers ou les coraux, que les vertébrés les plus évolués. Mais les plus « primitifs » selon nos critères ne sont pas forcément les moins doués !
Ces constructions expriment toute l’inventivité et la beauté du vivant. Ce livre souhaite embrasser l’ensemble du sujet, en prenant des exemples dans tous les groupes animaux comme dans tous les grands types de constructions. Ces dernières sont extrêmement variées, dans leurs formes, dans leur composition et dans leurs fonctions. Rien n’est gratuit dans la nature.
Nos cabanes. Marielle Macé, Ed. Verdier, 6,50 euros.
Elle nous invite à élargir les formes de vies, à les considérer, à construire dans un monde abîmé, des abris pas pour se réfugier et s’enfermer, mais pour se réinventer. Et la réinvention c’est à plusieurs. Ça passe par l’amitié. Ça passe par dire : nous, avec à l’intérieur, des gens qui ne nous ressemblent pas. C’est comprendre la force qu’on gagne à réinventer des liens. A faire des collectifs et à les faire naitre de l’insoupçonné, de l’inattendu. Du lien pas prémédité qui existe par force et nécessité. Et avec joie. Il faudrait comme l’écrit Marielle Macé : entendre ce qui ne parle pas mais qui n’en pense pas moins. Il faudrait entendre la terre, la rivière, les choses de la vie et surtout leur poser les bonnes questions. Les poètes ont un temps d’avance. Ils ont perçu avant nous le silence et ce qu’il disait. Il faudrait retrouver l’écoute.
Le château des animaux. Tome 2. Une BD de Xavier Dorison et Félix Delep, Ed. Casterman, 14,95 euros.
L’hiver a gagné le château. Le climat est rude pour ses habitants, d’autant que le Président Silvio continue de faire régner la terreur... Mais Miss B et ses amis, le lapin César et le rat Azélar, n’ont pas dit leur dernier mot. Baptisé « les Marguerites », leur mouvement, continue les outrances au taureau dictateur, refusant le port de collier à grelots et exigeant la gratuité du bois pour tous les animaux. Pour être mieux entendus, ces courageux compagnons bravent le froid chaque nuit pour faire un sit-in sous les fenêtres de Silvio. Mais pour Miss B, vaincre la dictature ne peut se faire qu’en évitant le plus redoutable des pièges : la tentation de la violence. Parviendra t-elle à convaincre ses amis de résister pacifiquement ? Le défi semble bien difficile...
Par la force des arbres. Edouard Cortès, Ed. Des Equateurs, 18 euros.
Que faire quand la vie nous accable ? Après un coup du destin, l’auteur choisit de "s’enforester". Perché dans un arbre, il cherche à prendre de la hauteur sur son existence. A six mètres, dans les branches d’un chêne, il construit une cabane au cœur d’une forêt du Périgord Noir.
Durant quatre mois, l’observation du chêne et de la sylve lui offre un enchantement quotidien. Un printemps dans un arbre accorde une lecture introuvable en librairie. Loin des réseaux, les bourgeons et les rameaux permettent de renaître à la vie.
Edouard Cortès nous emmène dans un voyage immobile et singulier au royaume sylvestre de France. Un recours à la forêt pour glaner un peu de silence, de temps et d’attention.
Les inamovibles de la République. Vous ne les verrez jamais, mais ils gouvernent. Chloé Morin, Ed. De L’Aube, 18 euros.
La crise du Covid-19 a joué un puissant rôle de révélateur. En particulier, l’efficacité de l’administration, sur fond de déconnexion et de déresponsabilisation de la haute fonction publique, a été questionnée. La thèse défendue ici par Chloé Morin est que la faillite des élites n’est pas liée à une somme de petitesses individuelles, comme on serait aisément tenté de le croire, mais le résultat d’un système. Après avoir listé et illustré les symptômes et les causes concrètes de cette maladie de l’État, l’auteure propose des solutions décapantes " en espérant qu’elles ne soient pas, comme bien d’autres avant elles, enterrées sitôt évoquées. À la fois livre-choc sur les causes de l’embolie administrative et de l’effondrement du sens de l’État et ode au service public, cette lecture s’avère pour le moins… revigorante"‰ !
H20 Les eaux de l’oubli. Ivan Illich, Ed. Terre Urbaine, 14,50 euros.
Illich souhaite s’attarde sur « la nature de l’espace de vie des humains », puis examine "trois sortes d’espaces urbains typiques" et conclue sur la « récupération de l’eau du rêve par l’enfant de la ville." Illich exhume les récits de la mythologie grecque sur la fondation même des villes. Il révèle le système élaboré d’adduction d’eau à Rome en l’an 97, « devenue une ville millionnaire » près de deux millénaires avant Dallas, tout comme le raffinement des jardins de princes musulmans à l’irrigation maitrisée. Puis il est question de la fange des villes, de leur odeur comme de celles des individus, morts ou vivants. Passant d’un siècle à l’autre, comme d’une ville à l’autre, Illich rappelle les usages de l’eau, son traitement et sa distribution. Il insiste sur celui de la toilette, qui conduira en quelques sortes à "la transformation de H2O en produit détachant". L’histoire urbaine récente et la croissance fulgurante des villes est très clairement mise en avant dans ce processus.
La Magie de la concentration, Jean-Philippe Lachaux, Ed. Odile Jacob, 21,90€ ou 17,99€ e-book.
Un livre dense, drôle, ludique et pratique qui nous apprend tout sur la magie de la concentration et nous y entraîne. Après l’émerveillement et l’indignation, voici venu le temps de l’éducation : il est devenu urgent d’éduquer la concentration.
Éduquer la concentration, cela signifie faire comprendre aux plus jeunes, mais aussi à leurs aînés, comment elle fonctionne, quels en sont les mécanismes et comment l’apprivoiser ; comment jouer avec elle et, surtout, comment la maîtriser.
Éduquer la concentration, c’est donner les clefs à chacun pour qu’il puisse reprendre le contrôle de sa vie mentale et décider de ce qui occupe son esprit, à chaque moment de sa vie : décider par lui-même à quoi il consacre son « temps de cerveau disponible ».
Pour vous lancer à votre tour, il vous suffit de vous poster comme une petite souris derrière une miche de pain et de tendre l’oreille afin d’écouter les étonnantes conversations entre Anatole et son ami le chercheur.
Et si on arrêtait de faire semblant ? Jonathan Franzen, Ed. de L’Olivier, 22,50€ ou 16€ en version e-book. Recueil composé de textes écrits entre 2001 et 2019.
"Vous pouvez continuer d’espérer que la catastrophe est évitable, et éprouver toujours plus de frustration et de colère face à l’inaction du monde. Ou vous pouvez accepter que le désastre est pour demain, et commencer à reconsidérer ce que cela veut dire d’espérer."
A travers des récits personnels et des réflexions plus vastes sur l’Amérique, le réchauffement climatique, la littérature ou les nouvelles technologies, il nous pousse à interroger notre rôle dans la marche du monde. Aujourd’hui, ses mots résonnent d’un écho particulier. Comment réagir face à l’inéluctable ? Jonathan Franzen décrit la lutte qui se joue en chacun de nous entre l’optimisme béat, le déni et le pessimisme, proposant une voie médiane : celle du pragmatisme combatif.
Le Guide vegan L214, Ed. Arthaud, 19,90 euros.
Garder la forme, préserver l’environnement, lutter contre la souffrance animale .... Les raisons d’adopter une alimentation végétale ne manquent pas et il n’est jamais trop tard pour se lancer. Simple curieux, végétarien convaincu ou nouveau végane, cet ouvrage sera votre meilleur allié pour végétaliser votre assiette avec plaisir et en toute sérénité.
Que ce soit pour un repas ou pour tous les jours, nos conseils et astuces cuisine vous permettront de mettre le végétal à vos menus ! Il n’est (presque) plus nécessaire de le dire : la cuisine végétale est variée et savoureuse.
Les 8 chapitres du livre sont ponctués de 45 recettes pour toutes les occasions.
En complément des recettes, le guide donne aussi les clés pour trouver les produits déjà vegan dans le commerce. Biscuits salés ou sucrés, glaces, simili-carnés, laits végétaux ou même viennoiseries et fromages, … et plutôt faciles à dénicher !
Que ce soit pour un repas ou pour tous les jours, conseils et astuces cuisine permettront de mettre le végétal au menu ! Il n’est (presque) plus nécessaire de le dire : la cuisine végétale est variée et savoureuse.
Sapiens, naissance de l’humanité (BD). Yuval Noah Harari, David Vandermeulen et Daniel Casanave. Ed. Albin Michel. 22,90 euros.
Une bande dessinée pour repenser, avec humour, tout ce que nous croyions savoir sur l’histoire de l’humanité.
Animal insignifiant parmi les animaux et humain parmi d’autres humains, Sapiens a acquis il y a 70 000 ans des capacités extraordinaires qui l’ont transformé en maître du monde. Qu’est-ce qui nous différencie des animaux ? Nos ancêtres étaient-ils plus violents que nous ? Et comment faisaient-ils l’amour ?
Pour répondre à ces questions, Yuval Noah Harari part à la rencontre de scientifiques du monde entier, biologistes, sociologues ou anthropologues.
Un voyage qui nous fait découvrir des notions nouvelles mais aussi des ancêtres plus ou moins lointains et des animaux fantastiques, qui furent jadis bien réels.
Nos campagnes suspendues : la France périphérique face à la crise. Salomé Berlioux (Présidente de Chemins d’Avenir) ; Ed. Editions de l’Observatoire, 18 euros.
Printemps 2020 : dans les grandes métropoles, les services hospitaliers sont sous tension, la mortalité élevée, les habitants exposés. Pour autant, les campagnes affrontent, elles aussi, le confinement. Loin des clichés sur leurs tranquilles espaces verts et leurs résidences secondaires, les zones rurales et les petites villes souffrent de la crise. Les jeunes isolés ne peuvent préparer la rentrée ; les agriculteurs se démènent pour nourrir le pays ; le chômage menace ; les élus locaux déploient des solutions de terrain malgré les défis structurels de leurs territoires, parmi lesquels la fracture numérique, les déserts médicaux et le retrait des services publics.
Demain, la France des « invisibles » sera-t-elle enfin prise en compte ? Sera-t-elle au cœur de la relance du pays ?
Véritable plongée dans cette France au confinement discret mais touchée de plein fouet, ce livre propose un autre point de vue sur la crise sanitaire et économique et fait entendre le désarroi et les attentes de nos territoires.
Glou Guide n°3 : Un guide des vins naturels. Antonin Iommi-Amunategui, Jérémie Couston & Olivier Grosjean, Ed. Cambourakis, 15 euros.
Un guide atypique. Slogans capillotractés mis à part, parce qu’ils ont sérieusement le vent en poupe, parce que les vignes se prennent de grandes baffes climatiques, il est chaque année de plus en plus difficile de trouver de jolis vins naturels à 15 euros maximum. C’est donc un effort inédit et soutenu qu’ont dû produire les trois auteurs (bienvenue, Olivier « Olif » Grosjean !) de cette nouvelle fournée avinée pour parvenir à collecter, une fois de plus, quelque « 150 vins exquis à 15 euros maxi ». Mais ils y sont arrivés, à la sueur du coude, maintes et maintes fois levé…
Je rêve d’un monde ... Plaidoyer d’un adolescent pour la biodiversité. Victor NoÁ« l, Ed. Delachaux et Niestlé, 10 euros.
"J’invite chacun d’entre vous, quel que soit votre âge, à prendre conscience que nous faisons subir à la biodiversité une sixième extinction de masse, et que nous devons pour l’enrayer bousculer nos habitudes et repenser notre société. "
Naturaliste depuis le plus jeune âge, Victor NoÁ« l lance un appel à la raison dans ce petit livre engagé. De sa passion pour l’observation et l’identification de la faune, en particulier des oiseaux, est née une véritable fascination pour la biodiversité, menant tout naturellement à un désir de protection du vivant. Avec beaucoup de bon sens et un esprit pratique développé, il nous invite à prendre le même chemin vers la remise en question et l’action. Il dresse d’abord un état des lieux de la situation actuelle : le vivant ne va pas bien. L’érosion de la biodiversité est le fait de 4 grandes causes liées aux activités humaines : destruction et dégradation des milieux naturels, surexploitation des ressources naturelles, introduction d’espèces exotiques dites envahissante, changement climatique. Pourtant, nous faisons partie intégrante de la biodiversité."
RAMSES 2021. Le grand basculement ? Dominique David, Thierry De Montbrial, Institut Français des Relations Internationales - Ifri, Ed. Dunod, 27 euros.
L’édition 2021 du Ramsès interroge ce monde nouveau que les bouleversements de 2020 nous poussent à imaginer : Face aux catastrophes sanitaires et climatiques, qui mettent durement en cause la désorganisation du monde, quelle gouvernance inventer pour demain ?
Plus de détails et sommaire sur le site de l’Ifri.
Ivan Illich et la société conviviale. Thierry Paquot, Ed. Le Passager Clandestin, 10 euros.
« La productivité se conjugue en termes d’avoir, la convivialité en termes d’être. »
L’auteur nous invite à redécouvrir une pensée stimulante et anticonformiste qui accompagne aujourd’hui de nombreuses pratiques alternatives.
Illich est un implacable critique de la société industrielle, il a démontré qu’au-delà d’un certain seuil, les institutions se révèlent contre-productives. Il a dénoncé la tyrannie des besoins dictés par la société de consommation et mis en garde contre la dépendance exercée par les outils démesurés du capitalisme.
Il oppose au productivisme et au culte de la croissance un art de vivre qui entremêle sobriété, simplicité et générosité. La société conviviale dessinée par Illich cherche à garantir l’autonomie et la créativité humaines.
Et aussi un extrait de La Convivialité d’Ivan Illich sur le site de France Inter.
Abondance et liberté, Une histoire environnementale des idées
politiques, Pierre Charbonnier, Ed. La Découverte, 24 euros.
Sous la forme d’une magistrale enquête philosophique et historique, ce livre propose une histoire inédite : une histoire environnementale des idées politiques modernes. ...
Il se trouve que les principales catégories politiques de la modernité se sont fondées sur l’idée d’une amélioration de la nature, d’une victoire décisive sur ses avarices et d’une illimitation de l’accès aux ressources terrestres. Ainsi la société politique d’individus libres, égaux et prospères voulue par les Modernes s’est-elle pensée, notamment avec l’essor de l’industrie assimilé au progrès, comme affranchie vis-à-vis des pesanteurs du monde.
Or ce pacte entre démocratie et croissance est aujourd’hui remis en question par le changement climatique et le bouleversement des équilibres écologiques.
Il est temps d’agir. Carola Rackete. Ed. De L’Iconoclaste. 18 euros. L’auteur s’adresse à nous. Nous sommes « la génération du changement ». Activiste écolo, elle invite nos sociétés à réévaluer nos valeurs et transformer notre modèle. Cette parole engagée sera d’autant plus précieuse, à l’issue de la crise du coronavirus, dans ce que l’on appelle parfois « le monde d’après ».
Dans ce manifeste incarné, elle nous alerte sur la planète et sur notre rôle : « Il est urgent que nous changions nos manières de faire. Fondamentalement, ce n’est pas un problème pour les humains de trouver des solutions créatives. Nous sommes une espèce très inventive ! » Il est temps d’agir, prévient-elle. De changer. Plus que jamais
Changer de vie. C’est le thème du numéro de cet automne 2020 de
Zadig, le mag. n°7. 19 euros.
Tout plaquer : maison, boulot, famille, et recommencer à zéro. Beaucoup en rêvent, notamment depuis la crise sanitaire. Quelles sont les aspirations des français et quelles réalités derrière ces désirs ?
Zadig, le trimestriel qui raconte la France, rassemble dans ce 7e numéro : Florence Aubenas, Pablo Servigne, M.Pastoureau, L.Slimani, Miguel Bonnefoy, Bernard Chambaz, ...
L’exode urbain. Manifeste pour une ruralité positive. Claire Desmares-Poirrier, Ed. Terre vivante, 10 euros.
Quand tout s’accélère autour de nous, on se sent parfois dépassés, pas à notre place, pris dans le tumulte de la productivité et de la consommation de masse.
Dans ce petit manifeste de la ruralité positive, Claire Desmares-Poirrier partage ses réflexions et son parcours d’ancienne urbaine, en quête d’un projet de vie qui fait sens et de Nature.
Grâce à ce livre, tous ceux qui ne parviennent pas à se libérer de leurs questionnements trouveront ici l’impulsion nécessaire pour initier leur révolution. Ils trouveront les clefs pour réfléchir à un projet de vie plus en accord avec leurs principes, plus à l’écoute de leurs réels besoins.
Un nouveau départ est possible. Il suffit, parfoit, de simplement changer notre angle d’observation.
Les émotions de la Terre. Des nouveaux mots pour un nouveau monde, Glenn Albrecht, Ed. Les liens qui libèrent, 23 €.
L’ampleur des bouleversements de l’Anthropocène est telle que les mots pour décrire les émotions n’existent pas toujours. Dans cet ouvrage, l’éminent scientifique Glenn Albrecht propose une vision du monde radicalement nouvelle pour sortir de la crise écologique. En créant le concept de Symbiocène qui se substitue à l’ère Anthropocène il nous faut inventer de nouveaux noms pour qu’advienne un nouveau monde.
Glenn Albrecht explore notre relation au vivant et offre à éprouver une vision du monde radicalement nouvelle pour nous adapter aux bouleversements écologiques. En créant de nouveaux concepts qui décrivent les liens intimes entre notre psyché et la Terre, il entend modifier notre perception du monde, de notre avenir, et de notre place au sein du monde vivant.
Basilico. Roman graphique signé Giulio Macaione, Ed. Ankama, 14,90€.
Habilement orchestré et agrémenté de véritables recettes culinaires, ce récit tient en haleine jusqu’à son terme. Et donne envie d’aller faire un tour à Palerme.
Aujourd’hui, Maria est heureuse : ses cinq enfants sont réunis autour d’elle, ce qui n’était pas arrivé depuis au moins dix ans. Giovanni, l’aîné, est « tellement gentil qu’il passe pour un idiot ». Agata, elle, « se prend pour une artiste alors qu’elle n’a jamais réussi à vendre une seule toile ». Quant à Diego Maria, c’est « une folle » qui vit aux crochets de ses amants. Rosalia, avec son « charme irrésistible », reste sa préférée. Et puis il y a Santo, que « le seigneur lui a envoyé pour la consoler ». L’heure n’est cependant pas aux réjouissances car, ô tristesse, Maria est décédée. Il est temps de remonter le temps et de plonger dans l’histoire de cette famille sicilienne aux secrets inavouables... Et découvrir le basilic à toutes les sauces.
La guerre des métaux rares. Guillaume Pitron, Ed. Les Liens qui Libèrent, 20 euros.
Il est peut-être temps de relire cette enquête qui veut nous faire prendre conscience d’un danger imminent. "En nous émancipant des énergies fossiles, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance : celle aux métaux rares. Graphite, cobalt, indium, platinoïdes, tungstène, terres rares… ces ressources sont devenues indispensables à notre nouvelle société écologique (voitures électriques, éoliennes, panneaux solaires) et numérique (elles se nichent dans nos smartphones, nos ordinateurs, tablettes et autre objets connectés de notre quotidien). Or les coûts environnementaux, économiques et géopolitiques de cette dépendance pourraient se révéler encore plus dramatiques que ceux qui nous lient au pétrole."
L’homme et la nature, Peter Wohlleben, Ed. Les Arènes, 20,90 euros. Un message optimiste : Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le lien entre l’homme et la nature n’est pas rompu, même si nous n’en sommes pas toujours conscients. Comment réveiller la nature en nous ? : Nos sens sont moins émoussés par la civilisation que nous le pensons. Nous n’avons pas cinq mais sept sens : comme certains animaux, nous sommes capables de percevoir les fluctuations atmosphériques (météoropathie) et, comme certaines plantes, nous sommes doués de proprioception. Nous sommes la nature : L’homme ne domine pas la nature, il est la nature. Encore les arbres : Ils sont nos plus précieux alliés pour nourrir cette connexion
Comment avoir des plantes gratuites chez soi ? Juliette Patissier, Ed.Ulmer, 9,90 euros. Un petit livre unique. Pour la jeune génération qui jardine autrement. Acheter n’est pas le seul moyen d’avoir des plantes tendance chez soi : Juliette Pâtissier récupère des graines et des noyaux, glane des pots, bouture et jardine avec une cuillère à soupe...
Dans son petit livre entièrement illustré et écrit à la main, aussi drôle sur la forme que sérieux sur le fond, elle donne tous les conseils et astuces pour avoir des plantes gratuites chez soi. Vive l’autonomie et la débrouille !
Au sommaire :
Petit manifeste pour les plantes gratuites, kit des jardiniers, pots, substrat, couche de drainage, objectif bouture, les indispensables, les graines, tuto pliage pour tes graines, mission semis, bobèches, art de glaner, SAV des plantes gratuites, ...
Changeons de voie - Les leçons du coronavirus. Edgar Morin avec Sabah Abouessalam, Ed. DenoÁ« l, 14,90€.
"Beaucoup partagent la certitude que le monde de demain ne sera plus celui d’hier. Mais quel sera-t-il ?, s’interroge Edgar Morin en introduction. Saurons-nous tirer les leçons de cette pandémie qui a révélé une communauté de destin à tous les humains, en lien avec le destin bioécologique de la planète ? Nous voici entrés dans l’ère des incertitudes. L’avenir imprévisible est en gestation aujourd’hui. Souhaitons que ce soit pour une régénération de la politique, pour une protection de la planète et pour une humanisation de la société : il est temps de changer de Voie".
Soon. Thomas Cadène et Benjamin Adam, Ed. Dargaud, 27 euros.
C’est un récit d’anticipation, riche de détails sur la nouvelle organisation du monde en 2150. Guerres, épidémies, appauvrissement des ressources et changements climatiques ont affecté durablement les équilibres naturels autant que géopolitiques...
Très documentées, les pages de la BD nous racontent notre vie d’avant, ses évolutions majeures, la fuite en avant ...
Mais le découpage clair, l’utilisation séquencée de la bichromie, le travail sur les ombres portées, la mise en image du récit, confèrent à cette bande dessinée singulière un charme certain. Parfois émerveillés de tant d’inventivité, nous sommes aussi ramenés à la réalité avec des éléments puisés dans notre quotidien. Un parti-pris qui nous faire dire que 2151, c’est vraiment « soon »… Extrait : addict-culture.
Désherber sans glyphosate - Toutes les solutions bio, Jean-Michel GROULT, Ed. Ulmer, 15,90 euros
Avec le développement de techniques nouvelles, comme la permaculture et les méthodes de jardinage plus écologiques, les solutions sont nombreuses. Ce livre en présente les avantages et les limites :
désherber à la main : les bons outils, les astuces à connaître...
désherber par les paillis : organiques, minéraux, toiles de paillage...
désherber par les méthodes alternatives : désherbage thermique, désherbants "bio", outils motorisés, extraits végétaux...
désherber par les plantes : plantes couvre-sol, plantes allélopathiques...
les techniques secteur par secteur : surface en gravillons, surfaces dures, massifs, pelouses, bordures, potagers, vergers...