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Circuits courts et solidaires

Un circuit court est une vente directe entre un producteur et un consommateur. Cette vente peut être indirecte à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire.

Dans de nombreux pays, les circuits courts ont le vent en poupe : les individus prennent conscience des enjeux et impacts de leurs actes de consommation.
– Impacts sur leur santé : rien de plus sain et nourrissant qu’un fruit cueilli à maturité et cultivé de manière naturelle.
– Impacts en matière de sécurité alimentaire : une ville comme Londres n’a que 3 jours d’autosuffisance en cas de rupture de pétrole. Seul 2% de l’alimentation des villes est produite localement, et 98% de ce qui est produit est exporté (source : étude Cabinet Utopies 2017).
– Impacts sur le dynamisme économique : la multiplication des échanges économiques sur un même territoire est facteur de développement et d’emploi.

Pour aider le consommateur à s’y retrouver dans la jungle des offres « locales », l’UFC-Que Choisir a conclu un partenariat dès 2020 avec l’INRAE pour concevoir une carte interactive, gratuite, et participative des magasins en circuit court.
Lien vers la carte.

Un circuit court est une relation transparente entre plusieurs acteurs de l’économie obéissant à quatre critères :

1. La création de liens sociaux et de coopération.
2. L’équité dans les échanges financiers.
3. Une approche participative.
4. Une logique pédagogique.

Les circuits courts représentent une approche économique multiforme : novatrice, collaborative, contributive et donc sociale dans une dimension de partage.

Le circuit court permet à tous ceux qui le souhaitent, producteurs et consommateurs, de sortir du système hyper-commercial qui se développe dans la logique de la mondialisation.

Connus essentiellement dans le secteur de l’alimentaire les circuits courts se développent dans d’autres secteurs : finance locale et participative, culture, habitat, ...

Nos associations organisent des groupements d’achats en circuits courts.

Le sens du circuit court :

Cet échange particulier entre producteur et consommateur ne prend du sens que s’il améliore la qualité de la consommation, dans toutes ses dimensions : moins de gaspillage, meilleure qualité des produits et qu’il bénéficie économiquement aux deux parties. Le consommateur paye moins cher un produit de très bonne qualité et le producteur gagne plus d’argent que s’il vendait sa production dans les circuits, dits longs, de distribution.

Ça c’est pour la théorie.
En pratique le circuit court se manifeste sous plusieurs formes : AMAP, marchés de plein vent, magasins de producteurs, achat à la ferme, ... Mais la traduction économique de ce circuit raccourci n’est pas toujours au rendez-vous. Les prix sont souvent équivalents (et parfois plus élevés) en circuit court que dans la distribution traditionnelle, dans la filière "bio" en particulier.

Ce n’est pas gagnant/gagnant. Tout le bénéfice de l’effort* revient au producteur. L’engagement du consommateur est, de fait, anéanti. Si les producteurs ne jouent pas le jeu il faudra alors les boycotter pour qu’un véritable changement puisse s’opérer au bénéfice du plus grand nombre. Et qu’enfin la folie consommatrice de la mal bouffe soit mise à mal. Jacques Solomiac

* L’effort : un circuit court ne s’improvise pas. Il faut que le consommateur et le producteur se rencontrent, définissent la forme de l’échange, la valeur des transactions, se connaissent, s’apprécient et se soutiennent. Sans effort concerté et réciproque le circuit court ne fonctionne pas. L’écueil le plus fréquent est l’équilibre : qualité/prix. La rupture de cet équilibre met à mal la confiance.
Certains producteurs distribuent en circuit court la production de moindre qualité qui ne peut pas être écoulée dans les circuits traditionnels. Et les prix sont souvent trop élevés et ne compensent pas la démarche du consommateur.