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Agriculture, alimentation : le couple gagnant !

L’agroécologie paysanne. Ses pratiquants sont les acteurs d’une alimentation plus saine et plus durable. Une soirée débat organisée en novembre 2017 par l’association SOL.

Pour mettre en évidence ce qui rapproche R.E.S.P.E.C.T.S. de ces motivations nous avons extrait d’une interview (*) de Vandana Shiva, figure du mouvement altermondialiste, ces réponses sont un bel exemple de pragmatisme et porteuses d’espoir.

- Pollution : L’agriculture industrielle intensive utilise des engrais issus de combustibles fossiles. Leur production demande beaucoup d’énergie et émet des volumes importants de gaz à effet de serre. Le protoxyde d’azote (N20) qu’ils relâchent est 28 fois plus « réchauffant » que le dioxyde de carbone (CO2).

Les gaz à effet de serre émis lors du transport des aliments ont un coût environnemental très élevé. Quand vous vous procurez vos légumes via une association pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap), il n’y a pas besoin de réfrigération. Quand vos légumes sont acheminés par des hypermarchés, si. De plus, 50 % de la nourriture transportée sur de longues distances est perdue. Elle se transforme en déchets qui répandent du méthane, un autre gaz à effet de serre. Enfin, la production d’emballages repose sur une industrie extractive polluante – d’aluminium, par exemple.

Si on se débarrassait des pesticides, des intrants chimiques et des différentes choses qui posent problème, on aurait une meilleure santé, de meilleures démocraties et des économies plus saines.

- Subventions  : Si les pays en finissaient avec les 400 milliards de dollars de subventions accordées à l’agriculture industrielle, on aurait largement les moyens de lutter contre les changements climatiques.

- Produire local, circuits courts, ...  : En Inde, les Amap ont clairement montré le pouvoir et l’importance des systèmes d’alimentation locaux. Ils réduisent les dépenses de santé et améliorent l’économie. Aujourd’hui, nous pouvons monter en puissance de deux manières. Soit en grandissant et en nous massifiant, soit en nous disséminant partout sous la forme de petits projets. Une chose est sûre : nous avons peu d’options. Les gouvernements peuvent échouer. Mais nous, les peuples, nous ne pouvons pas nous le permettre.

C’est pourquoi je suis venue me joindre à l’association Solidarité pour lancer ce Pacte pour la Terre.

- Accaparement des terres : Dans un premier temps, il faut résister à l’accaparement de nouvelles terres. Le modèle de l’Inde est intéressant ...

Là, le modèle des Amap est utile : une Amap, ce n’est pas seulement des paysans qui cultivent des légumes pour les vendre à des consommateurs. L’idée est que citoyens et paysans se regroupent pour acheter des terres collectivement.

- Semences libres : Le mouvement des semences libres s’inscrit à trois niveaux. Tout d’abord, il permet aux petits paysans de sauvegarder et de développer les semences traditionnelles. Il permet ensuite aux paysans d’utiliser les semences pour promouvoir l’agroécologie. Ce modèle agricole améliore la fertilité des sols, produit davantage de nourritures et capte les gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère, contrairement à l’agriculture industrielle, qui en émet. Enfin, il permet de résister aux fausses solutions, comme les OGM, ...

- Pour conclure sur une note d’optimisme : Oui, je suis très optimiste. Je crois beaucoup au pouvoir de la vérité ...

Les fausses solutions ne font pas leurs preuves. Les OGM ne nourrissent pas la planète, alors que les modèles type Amap, ... : c’est un système qui fonctionne, économiquement parlant.

Je suis optimiste parce que l’histoire, mon expérience, mon activisme, me montrent tous les jours que la démocratie participative est un modèle gagnant pour une véritable souveraineté alimentaire

>> L’article complet

(*) Interview accordée à Émilie Massemin pour Reporterre fin 2015.